Mes bouquins 2017

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J'ai trop aimé en le lisant au lit avec CLECLE mais presque comme souvent pour les tragédies, quand j'essaye de me souvenir de l'intrigue, elle m'échappe... Un harem, un roi absent et le frère de ce roi enfermé, la favorite amoureuse du frère enfermé, le frère enfermé amoureux de la pote de la favorite et une fin sanglante (je crois?)

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Pour les cours.

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Pour les cours.

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"Ca m'étonne pas que t'aimes Valéry, ça c'est ton côté conservateur retrograde" Cléclé.

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Pour les cours.

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Relecture

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Relecture

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Henri Godard m'a donné envie de le lire dans Roman modes d'emploi. Un des premiers romans de la modernité, un premier jet des Faux monnayeurs, tout ça tout ça. C'était décousu mais sûrement l'effet voulu, ça m'a fait rigoler à plusieurs reprises, c'était un bouquin chouette.

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Je pensais que ce serait un peu comme Bartleby mais en fait non, il y a un dénouement, et c'est le plus chouette

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Commencé en novembre fini en mars, c'était long et rebutant. Trop de répétitions, "Quelque chose les avait suivis depuis la Russie", bien sûr c'est fait exprès et cela rend compte d'une atmosphère, mais au bout d'un moment c'est assez lourd. La fin est vraiment vraiment réussie, je ne m'y attendais pas du tout, c'est pour ça que je mets 7.

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Décousu, si ça avait été mon premier Boulgakov j'aurais été perdue mais en ayant en tête le Maître et Marguerite ça allait mieux. L'envol de la fin est très beau.

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L'histoire d'un petit bonhomme qui a commis un meurtre, au début on ne sait pas lequel, et qui veut se suicider dans sa chambre d'hôtel. Finalement il est sauvé et il passe la nuit dehors à chercher à fuir les potentiels policiers à ses trousses. On a le droit à des rebondissements assez bien menés, surtout la fin qui est vraiment réussie. Bove enchaîne des péripéties digne de faits divers (débauche d'une jeune fille par l'entremise de sa mère, faux policier qui utilise la corruption etc..) et c'est vraiment pas mal mené.
J'étais pas trop emballée aux premières pages, le style rappelle vraiment que Bove a été journaliste chez Détective. Même si le début reste aride, on se laisse prendre. C'est un roman méconnu de Bove et c'est dommage, il vaut le détour, il est drôle et surprenant. Dans la même veine on peut aussi lire le Pressentiment et le Piège du même auteur.

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Particulier. Le style est très vulgaire. On se perd pas mal avec le mélange des époques et puis toutes les institutions. Ca m'a intéressé parce que CLECLE m'a expliqué la poétique de Sorokine. Ca marque comme bouquin mais c'est vraiment particulier comme style et pour l'intrigue. Dans la continuité quand même de la critique de la bureaucratie comme Boulgakov vite fait. Je lirai sûrement le Kremlin en sucre un jour (parce que CLECLE fait son mémoire dessus).

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Etrange de lire Tchekhov en mode nouvelle. On reconnait quand même le côté "oh mon dieu trop de dilemme rien ne va on s'en sortira pas mort" de la Mouette, même si c'est moins tragique

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Ca faisait longtemps qu'un livre m'avait pas autant enthousiasmé (depuis la Dernière nuit en fait mais ça fait longtemps quand même). Alors, bon, c'est la Métamorphose mais en plus frappé et en comique. Un chien errant se fait accueillir par un médecin/savant fou qui lui greffe des organes génitaux et l'hypophyse d'un homme mort. Le chien devient un homme mais avec un coeur de chien et un cerveau de pseudo communiste/saoulard. J'ai eu la même envie de tout lire très vite que j'avais eu avec le Maître et Marguerite. Je pense qu'à étudier ce doit être génial vu toutes les références et la critique du bolchevisme et de l'aristocratie russe. La fin est très sombre et jure énormément avec le reste du livre, c'est très surprenant.

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Relecture, plein de beaux passages, je l'avais oublié

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C'était pas super-super. Plutôt prévisible.

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Après l'avoir vu trois fois au théâtre, la lecture n'en fut que plus jouissive. Sûrement parce que c'était porté par des acteurs tous plus géniaux les uns que les autres, en le relisant je les revoyais et c'était juste enthousiasmant. Une pièce bien foutue, intéressante, qui me fait penser à Bove pour du XXI étrangement. Drôle dérangé mais chouette

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Agréablement surprise, sûrement parce que je connaissais déjà l'univers ça m'a paru bien moins abrupte que la Journée d'un opritchnik. Des nouvelles donc Sorokine change à chaque fois de format et c'est chouette. Par contre il a vraiment un problème avec la sodomie et le moyen âge. Un coeur pour le Rêve où la souveraine se masturbe sur le Kremlin + la Queue avec ce moment de badinage tout doux + Marfoucha qui est une gamine bien choupie

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Cléclé m'offre des manuels de cuisine, mais pas n'importe lesquels. C'est trop drôle et tellement Duras, "Le steak. Ca se rate toujours, comme la tragédie." Elle en joue et elle est drôle + mention spéciale pour les photos de sa cuisine (oui ça fait intrusif mais c'est assez attendrissant de voir sa cuisine et toutes ses épices)

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je me lâche sur Boulgakov (à venir la garde blanche et récit d'un jeune médecin).
Rien de fantastique, si ce ne sont les hallucinations de Poliakov quand il ne s'injecte pas de morphine (un bel envol comme dans le maître et marguerite qui était chouette, une hallucination d'une vieille femme avec une faux qui s'envole). Mais une descente aux enfers assez dingue, avec un chouette incipit, un peu niais mais chouette :
"Les bons esprits l'ont relevé de longue date, le bonheur est comme la santé : lorsqu'il est là, on ne le remarque pas. Mais que passent les années, il vous revient en mémoire, et de quelle façon!" ce que je me dis toujours quand j'ai mal au ventre et que je me souviens de la veille quand je marchais sans me tordre de douleur

Annotation :

Déçue. Assez lourd. Typique des personnages boviens. Il casse les pieds, il est mollasson et a un comportement asociable avec des retournements complètement ridicules mais justifiés par son orgueil mal placé. Assez insupportable comme bonhomme. Mais des passages chouettes, l'excipit est bien écrit et intéressant

Annotation :

Un gamin de onze ans se fait taquiner par une jeune femme qui sait qu'elle fait de l'effet, puis il tombe amoureux de la cousine de cette femme, Mme M*, femme mariée adultère.
C'est doux, intense parce qu'il n'a que onze ans et que tout est amplifié, et très juste.

Edit : je m'étais trop emballée, j'avais mis 9, je me suis un peu calmée

Annotation :

Construit à la manière d'un monologue intérieur, Dostoïevski compare la Douce au Dernier jour d'un condamné. La Douce c'est la femme du narrateur, elle se suicide en se jetant de la fenêtre de sa chambre, avec son idôle. Le narrateur se souvient de sa rencontre avec sa femme, de ces silences entre eux, de ce moment où elle chante et il se rend compte d'un seul coup qu'il est amoureux, et qu'il veut que le silence cesse.
Le narrateur parle avec emphase, en proie à la douleur parce qu'elle vient juste de se suicider, et que son corps repose dans son salon.

Pas génial. Ca se laisse lire parce que c'est court. Mais les rebondissements n'en sont pas tellement.

Edit, retournement de situation : en y repensant plusieurs jours plus tard, j'ai beaucoup aimé.

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je lis pas trop de poésie, et je sais pas ce qui me plait, mais ça me plait

j'ai hâte de tenir dans ma main la joie des tiennes

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Une relecture, je l'avais lu en passant il y a deux ans et je l'ai retrouvé.

J'avais été marqué par l'avortement bien sûr, et par la façon terrible qu'elle avait de parler de ses parents, la grosse répulsion et en même une sorte de culpabilité doublée de gratitude.
J'avais oublié tout ce truc autour des garçons, du vice. J'avais oublié aussi et ça semble bête, la façon qu'elle a de présenter son rapport à la culture, son gros sentiment d'infériorité. "La littérature, même, c'est un symptôme de pauvreté, le moyen classique pour fuir son milieu."

Je vais relire la Honte et les Années

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Je me remets à lire Duras.
Il y a un thème développé dans les quatre nouvelles, l'attente.

Première nouvelle éponyme, c'est une mise en scène de la fameuse mère et son fils, le préféré. La mère est vieille et riche, elle vient voir son fils avant de mourir. Elle sait en même temps que rester trop longtemps avec son fils signifierait mourir. Leur relation est toujours aussi bizarre. Il y a de l'alcool et de la nourriture, de la choucroute.

La deuxième nouvelle, le Boa, est très courte et très gênante, Duras parle du temps où enfant elle avait été mise dans une pension et se retrouve avec cette vieille femme restée vierge Mlle Barbet, qui lui montre son corps sous du "beau linge". La jeune fille se dit qu'elle espère au moins pouvoir devenir prostituée afin de ne pas se retrouver dans le même cas que Barbet.

Madame Dodin la troisième nouvelle est longue répétitive, bien chiante. Une concierge qui se plaint de l'odeur et la lourdeur des poubelles des locataires, dont fait partie Duras. Dodin a un acolyte qui a perdu foi en son boulot, un balayeur nommé Gaston.

La dernière nouvelle est de loin la plus belle, les Chantiers. Un homme surprend une femme devant un chantier. Elle regarde ce chantier et le déplore. L'homme prend du temps à se découvrir puis entre en contact avec elle. Ils vivent tous deux au sein du même hôtel et ne se parlent plus après ça. La femme a oublié l'homme mais pas lui. Alors il se met à l'espionner, et sent qu'il la désire. Toutes les cartes sont entre ces mains et il attend le bon moment pour lui adresser la parole. Des jeux de regard, de supposition. Duras s'amuse à tout détricoter. C'est lent. Ca tient en haleine.

"Lorsqu'elle repartit, ce fut du coté de l'hôtel. Elle n'alla plus avant dans l'allée. Manifestement elle avait oublié pourquoi elle y était venue, elle avait oublié le chantier. L'homme eut envie de la rattraper et de lui crier que c'était une chance, une joie, l'existence de choses comme le chantier. Il n'en fit rien. Il ne put ni lui crier de rester ni se lever pour essayer de la rattraper. Cette impuissance aussi était étrangement satisfaisante. A chaque battement son coeur le brûlait."

(le coeur c'est pour la dernière nouvelle)

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Tome I : de 1805 à 1812, la vie quotidienne des aristocrates russes, ils sont marrants. Au milieu du bouquin forcément on nous parle de la bataille d'Austerlitz et d'autres campagnes russes. C'est finalement prenant même si je déteste les descriptions de bataille. Le plus intéressant reste quand même les intrigues, les histoires d'argent et de mariage avec plein de retournement de situations qu'on voit arriver à des kilomètres mais qui restent trop koul. Hâte de lire le tome II.
Tome II : je constate en le lisant que je n'ai pas cette gêne que j'avais par exemple avec 93 d'Hugo dans la mise en scène de personnages ayant existé à qui Tolstoï fait prendre la parole (Napoléon et Alexandre Ier pour ne citer que ceux là). La partie sur Borodino est très longue, même si elle est décisive pour la suite de la guerre.

Annotation :

Ca m'a fait penser à un conte. C'était doux mais un peu niais sur les bords, ce petit bonhomme qui pleure sans arrêt la mort de sa femme il y a longtemps, et Marin Marais qui pleure parce qu'il pleure sa voix, c'était un peu chiant au bout d'un moment. Mais m'a fait l'effet d'un conte.