L'intégrale de mes écoutes (en 2014)

Bon, alors c'est pas un top albums 2014, c'est juste une liste qui visera à répertorier l'ensemble de mes écoutes de l'année, avec une annotation pour chaque projets si possible. Que ce soit des ré-écoutes aboutissant sur une première note, une re-découverte d'un album que j'avais oublié, des ...

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Liste de

98 albums

créee il y a plus de 10 ans · modifiée il y a plus de 9 ans

An Odyssey

An Odyssey (2012)

Sortie : 23 février 2012 (France). Electronic, Deep House, Techno

Album de Delano Smith

Pinla Linma a mis 8/10.

Annotation :

Premier album pour Delano Smith, l'on y ressent une véritable expérience. Et pour cause, le monsieur est activiste depuis les années 80 déjà, c'est un de ceux qui a popularisé la techno de Détroit, un véritable oublié de l'histoire. Il faut dire aussi que si l'on mets de côté sa pratique intensive du Djing et ses rencontres avec les plus grands, il a été bien avare en release. Ce n'est qu'au début des années 2000 qu'il décide de faire un grand retour, cette fois-ci en tant que producteur. Et après une suite d'EP tous aussi réussis les uns que les autres, débarque le premier album. Verdict ? Une réussite sur tous les plans. La production est parfaite, dégage une ambiance homogène et réussie. Côté musical, on ressent grandement ses influences old school, qu'il déploie une Chicago House veloutée et groovy ou qu'il explose une techno plus sèche et mentale, directement inspirée de Détroit. L'ensemble coule parfaitement, et les influences s'enchaînent en se structurant autours d'une énergie deep moderne, produite par un véritable orfèvre.
(Découvert vers Septembre 2013)

The North Borders
7

The North Borders (2013)

Sortie : 21 mars 2013 (France). Electronic, Soul, Downtempo

Album de Bonobo

Pinla Linma a mis 4/10.

Annotation :

La production est lisse, presque aseptisée sur certains morceaux, avec toujours les mêmes envolées de violons grossières et des beats souvent très simplistes. La texture sonore n'a que peu de densité, le travail de sampling est toujours là mais il lui manque l'inventivité et la technicité de Dial for M Monkeys par exemple. De plus, les voix offrent un chant souvent insipide, d'ailleurs c'est plutôt rare que les voix me touchent sur du Bonobo. Il faut soit qu'elles aient un certain charisme, soit qu'elles soient retravaillées, soit qu'elles évitent tous les pièges du vocal-club balourd au chant sirupeux consternant. Et même de forte préférence les trois en même temps. Sur cet album, c'est très rarement le cas. Sa musique a perdu en beauté et en exotisme depuis longtemps, tout s'est lissé, les basses se sont arrondies, même les rythmes drum'n'bass font peu d'effets, accompagnés de leurs arrangements passe-partout. Il y a bien un ou deux samples sympatoches, bien sûr, et quelques rythmiques pas mauvaises, mais d'un point de vue global c'est pas vraiment quelque chose qui m'excite.

Temporary Secretary

Temporary Secretary (2009)

Sortie : 9 octobre 2009 (France).

Dj-mix de Various Artists

Annotation :

Premier mix solo de Dixon, seul officiel que je connais avec le Live At Robert Johnson. Eh bien encore une fois, c'est une petite claque. Pour l'avoir vu en DJ Set une fois et avoir écouté pas mal de mix ou morceaux de lui, je peux affirmer que c'est pour moi un des meilleurs DJs deep-house actuel. Sa maîtrise du mix et des transitions est impressionnante, le tout est hyper-limpide, les sonorités s'enchaînent avec logique et grâce, tandis que sa house distinguée et racée s'avère tout ce qu'il y a de plus planante et passionnante. Ses potes d'Innervisions Ame et Schwarz sont omniprésents tout le long du mix et lui fournissent des influences jazzy fort appréciables. Vraiment très bon.

Silentintroduction
7.6

Silentintroduction (1997)

Sortie : 14 novembre 1997 (France). Electronic, Deep House

Album de Moodymann

Pinla Linma a mis 9/10.

Annotation :

Pfiou, je vais noter un peu tous les Moodyman que j'ai écouté à l'occasion de la sortie de son dernier LP. Là, c'est son tout premier. Et sûrement celui qui m'aura le plus marqué, aux côtés de l'extraterrestre Forevernevermore. Ce mec est un génie, voilà, c'est dit, il fallait le dire. Ses compositions touchent une grâce que l'on retrouve vraiment rarement dans la musique. Son univers sensuel et hypnotique, charnel et rythmé, déploie des boucles magnifiques autours de samples disco ou soul qu'on croirait sortis d'un autre monde. Les influences jazzy sont parfaites, les ambiances recrachées par les samples de dialogues ou autres offrent au tout un cachet supplémentaire, et cette manière de kicker, ce sens du groove, ses basses rondes mais parfaites, c'est de la magie. Il faut écouter I Can't Kick This Feeling When It Hits ou encore Sunday Morning pour saisir la puissance du mec. Début d'une énorme carrière.
(Discographie de ce pape de la house music black saignée entre début 2012 et aujourd'hui)

Mahogany Brown
7.7

Mahogany Brown (1998)

Sortie : 1998 (France). Electronic, Disco, Deep House

Album de Moodymann

Pinla Linma a mis 8/10.

Annotation :

Ce deuxième album est encore une fois un grand disque. Des morceaux comme M.E.A.ND.N.J.B, le titre éponyme, et d'autres, y'a pas plus relaxant je crois. C'est à la fois énormément deep et excitant. L'ambiance de chaleur urbaine, les relents de partouze chic et soyeuse, la sensualité des basses veloutés, c’est irrésistible tout ça. Le côté jazzy est peut-être un peu renforcé par rapport au premier opus mais c'est surtout au niveau du groove que le DJ s'oriente à fond dans de l'afro-américain. Après, on croirait parfois entendre de l'improvisation sur certains morceaux, comme si c'était du live, le rendu est parfois un peu plus brut. Mais ça n'est pas forcément un défaut, au contraire. De plus, ça oscille entre une house hypnotique chaleureuse et des ambiances plus sombres, parfois presque malsaines, ou qui n'augurent du moins pas que du bon. Ça change un peu, mais je le préfère dans ses ambiances post-fêtes. Vraiment bon, ça pourrait mériter 9 venant d'un artiste inconnu, peut-être, mais là c'est Moodyman et je le classe pas dans mes favoris, alors je fous 8.

Forevernevermore
7.6

Forevernevermore (2000)

Sortie : 2000 (France). Electronic, Deep House

Album de Moodymann

Pinla Linma a mis 9/10.

Annotation :

Sûrement un des albums où il est le plus difficile à suivre dans ses disgressions. Les morceaux sont coupés par des samples reflétant l'humeur du moment de monsieur Moodyman, dont la folie n'a d'égal que son talent. Les sonorités soul, funk, et disco-house du bonhomme, sont ici plus que jamais entremêlées à des expérimentations sonores en tout genre. En fait, l'album est une véritable descente dans les ghettos noirs américains. Il en reflète l'ambiance de tous les jours, c'est pas gangster, c'est juste naturel. Côté sonorité, c'est tourné vers le futur, un futur qui n'est pas forcément attirant. Pourtant, les transes étranges, le psychédélisme minimal, et les rythmes synthétiques froids et hypnotiques se mélangent parfaitement à la rondeur et à la sensualité de sa house music. Et, finalement, le mix est parfait. C'est là que la touche mystique et hybride de la musique en question se livre le mieux à nous. L'album s'apprivoise bien que des morceaux touchent la grâce dès la première écoute. Un pur chef d'oeuvre.

Silence in the Secret Garden
7.2

Silence in the Secret Garden (2003)

Sortie : 2003 (France). Electronic, Deep House

Album de Moodymann

Pinla Linma a mis 7/10.

Annotation :

Les albums de Moodyman sont souvent composés de morceaux ayant déjà figurés sur des maxis sortis antérieurement. Plus ou moins, hein, mais globalement c'est souvent le cas, le premier album est même une compilation. Et normalement, ça ne gêne pas, le tout s’enchaîne avec une cohérence parfaite et forme un ensemble vachement homogène. Ici, c'est un peu moins le cas. Bien sûr que ça reste homogène tant la house du DJ est si atypique, a son propre son si particulier. Mais j'ai trouvé ça un peu moins touchant. Malgré ce, c'est toujours génial, bah ouais, ça reste du Moodyman. Les morceaux témoignent d'une virtuosité et d'une maîtrise affolante. Mais, si l'éclectisme est tout sauf un défaut, j'ai un peu de mal à trouver du sens à cet album. En effet, il délaisse quelque peu les délires labyrinthiques qui faisaient le charme des constructions des disques précédents, ses tendances à l'alambiqué et ses divagations perturbées. Au final, bien sûr que c'est du très haut niveau, hein, les compositions sont les 3/4 du temps géniales voire parfaites. Y'a des morceaux de fou. Mais l'ensemble est moins charmant, on sent moins de folie, ça sonne parfois un peu fourre-tout (bien que ce soit vraiment con d'en faire un défaut chez Moodyman, qui a pour sale habitude de sortir 1 000 versions d'une même release, mais bon).

Black Mahogani
7.9

Black Mahogani (2004)

Sortie : mai 2004 (France). Electronic, Deep House

Album de Moodymann

Pinla Linma a mis 9/10.

Annotation :

Pff, un troisième chef d'oeuvre à sa discographie. Suite magnifique de Mahogany Brown, le climax de grâce, de sensualité, et de virtuosité est ici atteint. L'album est dans les cieux à jamais. Le duo "Runaway-I'm Doing Fine" suffit à combler tous les désirs du monde, et les autres titres ne sont pas en reste. C'est magnifique. Une volupté inégalable, des vocals parfaits, un sens de la construction rythmique et du travail des samples qui tient du génie. Un chef d'oeuvre, au même titre que Silent Introduction et Forevernevermore.

Andrés
7.2

Andrés (2003)

Sortie : 2003 (France).

Album de Andrés

Pinla Linma a mis 7/10.

Annotation :

Une house très cool, propre, c'est hédoniste, amusant, et c'est facile de bouger son cul dessus. Dans la veine de Moodyman (c'est sorti sur Mahogani Music), avec moins d'expérimentations et d'ambiances bizarroïdes mais plus de basses arrondies et toujours autant de travail sur les samples. Le côté jazzy ressort vachement, bref, l'écoute passe parfaitement, avec, au final, de très bons morceaux et une maîtrise certaine du genre.

Rave Tapes
6.3

Rave Tapes (2014)

Sortie : 14 janvier 2014 (France). Post Rock, Electronic

Album de Mogwai

Asper Clouds
7.4

Asper Clouds (2010)

Sortie : 1 novembre 2010 (France).

Album de Christopher Rau

Pinla Linma a mis 8/10.

Annotation :

Une deep-house tout ce qu'il y a de plus classe, soignée, éthérée, dans la pure veine Smallville. Mais on est pas dans la redite, ici les couleurs sont chaudes et soyeuses, les ambiances hyper travaillées, et le mix est parfait. Les textures sonores sont étirées jusqu'à leur summum et les basses parfaitement arrondies. Les influences de grands de la House comme Parrish, Moodyman ou Sprinkles se font sentir, pour le meilleur, avec de fortes influences jazz et parfois soul. La lenteur de l'ensemble n'y apporte que du bon et ne vient que confirmer la maîtrise du monsieur. Très fort.

More Songs About Food and Revolutionary Art
7.7

More Songs About Food and Revolutionary Art (1997)

Sortie : 22 avril 1997 (France). Electronic, Experimental, House

Album de Carl Craig

Pinla Linma a mis 9/10.

Annotation :

Pfffiou. Un voyage. Une techno qui peut aisément s'écouter dans le canap, aux confins de l'ambient parfois, du psychédélisme, avec un esprit jazz -cher à Craig- qui plane au dessus d'elle. Le son est froid, robotique, lunaire, spatial. Les cordes sont synthéthiques. Les nappes sonores envahissent l'espace. Certains morceaux emmènent l'auditeur bien loin de la planète Terre. C'est stratosphérique. Parfois triste, parfois sensuel, parfois chaleureux, parfois délicat, souvent simplement "deep", l'album est autant futuriste qu'humain. Il a une âme. Il transcende les frontières techno, comme Craig a toujours aimé le faire. La fusion du technologique -dans la sophistication des compos, les sonorités synthéthiques- et de l'organique -dans l'esprit jazz et blues, dans les émotions transmises, dans l'ambient- aboutit sur une poésie techno qui caractérise les plus grands. Du génie.

The Notwist
5.9

The Notwist (1990)

Sortie : 1990 (France). Hardcore punk, Emo, Alternative Rock

Album de The Notwist

Pinla Linma a mis 4/10.

Annotation :

Bon, senscritique indique ça comme du "pop rock et electro/techno", autant dire que c'est à peu près n'importe quoi. Car si le groupe se tournera plus tard vers ce genre de sonorités, à l'époque de leur premier album, The Notwist, on est encore dans du rock très brut, forts accents de metal bestial et de punk gueulard. Ouais, en fait, on est en plein punk-rock du début des années 90, avec de fines touches noisy, un peu en mode The Jesus Lezard. Je suis pas un grand spécialiste du genre, mais j'ai été un peu lassé sur l'ensemble. Malgré tout, c'est quand même pas mal, y'a des mélodies cool, plusieurs influences sympas et un chant qui s'incorpore bien dans le tout. Mais y'a des morceaux franchement inutiles et je suis pas un fana quand c'est trop viril en fait, surtout qu'on tombe parfois un peu dans la redite ou la parodie heavy.
PS: l'album est sorti en 91, pas en 98.

Nook
5.9

Nook (1992)

Sortie : 1992 (France). Indie Rock, Rock, Noise

Album de The Notwist

Pinla Linma a mis 5/10.

Annotation :

Dans la même veine que leur premier album, en un peu plus varié peut-être. Le groupe s'y essaie à plusieurs styles en vogues en ce moment, les plus brutaux, métal, shoegaze/indépendant gueulard/noise, hardcore, etc. Les arrangements sont toujours aussi bruts, ça joue sur le gros griff, ça gueule. Mais, au milieu de tout ça, le chant déjà remarqué sur le premier disque vient ici rajouter une dose de mélancolie, que l'on retrouve aussi parfois dans les mélodies jouées (avec des couilles). Gros contraste avec le rythme speedé et les guitares criardes. C'est ce contraste qui est vraiment cool, et qui tends un pont avec ce que fera le groupe par la suite. Mais bon, toujours des défauts omniprésents sur certains morceaux, les gros riffs parfois parodiques, les 11 morceaux qui se répètent parfois avec des titres inutiles/peu intéressants, etc. Mais, vraiment, c'est mieux que le premier disque en cela que les ponts tendus vers le futur du groupe sont vraiment cool (touches mélancoliques, chant, expérimentations, intro de chansons cutes, etc).

12
7

12 (1995)

Sortie : 1995 (France). Rock, Noise, Abstract

Album de The Notwist

Pinla Linma a mis 7/10.

Annotation :

Premier disque de transition pour le groupe. On quitte le monde du métal, punk, et autre hardcore-ries pour se tourner vers quelque chose de résolument plus atmosphérique, plus léger, plus -osons les mots- pop et indie. C'est beau. D'abord parce que les influences de leurs débuts sont toujours bien présentes: c'est sec, la batterie est pugnace, le noise se fait plus désabusé, dans ses expérimentations mais aussi dans sa force, ses mélodies, un peu comme chez Sonic Youth par moments, et on a droit a des envolées plus déchaînées, ou les guitares, toujours aussi rugissantes, brandissent un mur de son souvent plus typé shoagaze qu'heavy mélodique. Ensuite, parce qu'on sent que le groupe a trouvé sa voie, le mélange entre influences passées et nouveaux horizons étant plus que plaisant, les expérimentations s'ouvrant parfois même à l'électronique pour notre plus grand plaisir. Et le chant est toujours très bon et maîtrisé. Gros 7.

Shrink
7.5

Shrink (1998)

Sortie : septembre 1998 (France). Electronic, Indie Rock, Rock

Album de The Notwist

Pinla Linma a mis 7/10.

Annotation :

Les quelques éléments électroniques aperçus dans 12 prennent la place centrale de ce Shrink. Et, en plus d'être largement accompagnées (pour ne pas dire recouvertes) de sonorités électroniques, les guitares s'amusent désormais sous une influence clairement jazzy. En parlant de guitares, elles se font ici définitivement plus douces, plus pop et indie. Les mélodies électronica viennent renforcer cet aspect. On est à 1000 lieues du premier album. Le chant se fait beaucoup plus calme, et varie entre le très bon (très souvent, un peu dans le genre de Radiohead), et le mauvais, où il rythme des balades pop d'indie-rock pour ados un peu niaises, genre soundtrack de Dawson (c'est quand même rare). Mais, plus souvent, les touches électronica et free-jazz viennent équilibrer l'ensemble, et le résultat est plutôt bon ! D'ailleurs, quand le saxo vient donner le tempo ou que l'électro prends réellement le dessus, c'est carrément excellent ! La seconde partie du disque tombe franchement dans le free-jazz indie. Rafraîchissant. Un groupe en constante mutation donc, et cet album est vraiment pas mal, malgré quelques rares erreurs de parcours. Et puis, y'a des morceaux réellement fantastiques.

Neon Golden
7.6

Neon Golden (2002)

Sortie : 14 janvier 2002 (France). Electronic, Indie Rock, Leftfield

Album de The Notwist

Pinla Linma a mis 7/10.

Annotation :

L'album de la consécration au niveau popularité pour le groupe. Les touches électroniques se font beaucoup plus IDM/Electronica, avec des pointes de glitch, et le chant est plus que jamais influencé par Radiohead. Les influences jazzy ont par contre quasiment disparus, du moins l'on a plus droit à des morceaux "indie free-jazz" complètement barges qui faisaient le charme de Shrink. Non, ici, l'innovation vient plutôt du côté des cordes, omniprésentes tout l'album. Les compositions sont un mix de tout ça, pour, au final, parvenir à la maturité pop du groupe. C'est pas forcément un compliment, y'a un ou deux passages un peu niais et les expérimentations sont parfois trop recouvertes de l'étiquette indie-pop, donc moins marquantes. Mais, finalement, c'est peut-être l'album de la cohérence absolue, entre toutes les influences. L'écriture sait se faire relativement libre, et pourtant tout semble maîtrisé. Ça fait un peu gloubi-boulga, et il m'arrive de regretter le chant d'antan, mais c'est quand même du bon avec, toujours, des morceaux d'anthologie. Le groupe a lâché des morceaux essentiels de l'indie-rock de cette époque, c'est certain (le morceau éponyme, à l'ambiance jazzy-world est magnifique, entre autres). Je mets pas 8 à cause du chant parfois un peu trop indie-niais, et parce que j'arrive pas à trouver le truc, dans sa globalité, exceptionnel, même si de très bon niveau. Chacun de leur travaux est différent tout en appartenant à un ensemble constamment en mutation, mais du coup, j'ai souvent l'impression que le groupe tatonne à droite-à gauche en plein milieu des albums. Et il n'est pas aussi intéressant dans tout ce à quoi il s'essaie.

The Devil, You + Me
7.3

The Devil, You + Me (2008)

Sortie : 2 mai 2008 (France). Electronic, Indie Rock, Pop

Album de The Notwist

Pinla Linma a mis 6/10.

Annotation :

Retour après 6 ans d'absence du groupe (mais pas d'inactivité des membres). Cette fois-ci, la particularité du disque, c'est que le groupe a travaillé avec un orchestre à cordes. Mouais. Parfois, c'est cool, c'est certain. Mais le travail sur les cordes de certains titres sur Neon Golden était encore meilleur. Et l'indie-pop, sur ce disque, connait parfois, dans son chant, un trop plein de mélancolie. Après, je vais pas bouder mon plaisir, la touche éléctro-indie-rock est toujours là, même si le mot "rock" n'est plus définitivement présent que pour s'allier avec "indie". La puissance d'antan s'est muée en douceur expérimentale. L'émotion est souvent palpable, c'est réussi. Leur pop est raffinée, c'est limite plus subtil qu'avant. Les touches electronica, via les arrangements electro-acoustiques, font encore une fois mouches. Mais les compositions sont souvent moins marquantes qu'avant, car c'est aussi moins libre, je trouve. L'ensemble reste attachant, mais c'est plus gentillet, plus carré, encadré. Peut-être même, j'ose le mot, plus "académique" (alors, qu'en réalité, leur musique, dans l'utilisation des influences multiples, reste extrêmement libre ; mais je parle en comparaison des autres albums). Car leur douce pop se fait plus moelleuse, peut-être même parfois pantouflarde, elle tombe dans la redite d'idées. C'est joli, cool, mais finalement pas vraiment plus. On atteint pas le niveau des titres-sommets présents sur les albums précédents. Et puis, comme toujours, c'est un peu foutraque, dans l'ensemble. J'ai envie de mettre 7 hein, j'aime ce groupe. Mais soyons honnête.

20 Years Metroplex (1985-2005)
8.1

20 Years Metroplex (1985-2005) (2005)

Sortie : 22 avril 2005 (France). Techno, Electronic, Electro

Compilation de Juan Atkins

Acid Arab Collections (EP)
7.2

Acid Arab Collections (EP) (2013)

Sortie : 22 mai 2013 (France).

EP de Acid Arab

Pinla Linma a mis 7/10.

Annotation :

Le mélange de l'acid-house avec des sonorités issues de musiques orientales traditionnelles est vraiment un régal. Les morceaux s'enchaînent parfaitement, travaillant leurs idées et samples orientaux de manière parfaites, avec un sens du groove acid des plus plaisants. Et le casting est là: Crackboy (qui remix Souleyman), Jaumet, etc etc. Même ceux qui m'étaient inconnus m'ont régalé de A à Z. Je me le refais en boucle, l'ambiance est géniale. C'est très cinématographique, ça évoque tout un tas de chose, le discours peut sembler simpliste mais je ne sais pas vraiment si l'on doit en retirer un discours, c'est vraiment secondaire. Tout est question d'ambiance, d'osmose, et les allers et retours entre les cultures sont ici extrêmement riches. Vraiment bon

EDIT: J'ai confondu. Ma note et ma critique concerne la compil 13 titres d'Acid Arab, pas cet EP 4 titres (ils ont le même nom, sans le (EP) ).

Oxymoron
6.6

Oxymoron (2014)

Sortie : 25 février 2014 (France). Hip Hop

Album de ScHoolboy Q

Pinla Linma a mis 5/10.

Annotation :

La direction artistique est naze et Q est un branleur qui a du potentiel mais s'en branle. Cette phrase pourrait résumer l'album. Les titres sont globalement trop longs avec des couplets à rallonge débiles, ils sont tous conçus comme des singles en puissance, avec des lyrics qui tournent en ronds et plus de la moitié des refrains sont foirés par des hooks freestyles balourds. On ne trouve pas d'ambiance globale, de toile de fond, qui aurait pu donner une âme au projet, si ce n'est cette volonté de dépouiller la majorité des prods, volonté qui joue finalement en la défaveur du projet, car c'est plus un cache-misère pour donner une ambiance sombre, qui s'avère finalement souvent bien chiant, surtout sur les longues tracks. Schoolboy Q essaie de jouer sur plusieurs tableaux, quasiment à chaque fois médiocrement, et y'a trop de morceaux, dont pas mal d'inutiles. C'est difficilement digérable du coup. Y'a pourtant des trucs pas mal au milieu (Gangsta, Man Of The Year, Break the Bank, Grooveline Pt. 2), et globalement le niveau n'est pas si bas (ça pose avec de l'énergie, Precription/Oxymoron est sympa, le feat avec 2Chainz envoie plutôt), mais le mec ne sait pas construire un album, et y'a des prods vraiment dégueulasses en plus d'être hors sujets. Celle de Pharell (Los Awesome) par exemple, les infrabasses dance dégueus de Hell of a Night, le Gravy de Clams Casino qui donne mal au crâne, etc. J'hésite à mettre 4, c'est un petit 5, y'a quand même de lourds trucs au milieu, mais bon... On verra sur la longueur

Hazyville
7.3

Hazyville (2008)

Sortie : 28 novembre 2008 (France). Deep House, Experimental, Electronic

Album de Actress

Pinla Linma a mis 6/10.

Annotation :

Bon eh bien, la musique d'Actress était bien différente de l'actuelle même si on y retrouve largement les prémisses de ses futures productions (je parle de RIP). Ici, on a affaire à une UK Bass lourdement teintée d'électronica, avec déjà ce fameux petit tain magnético-granuleux cheap en toile de fond. Sauf qu'à l'époque, c'est quand même beaucoup moins poseur. Et c'est mieux, donc. Bon c'est pas le disque de la décennie et le tout est quand même un peu décousu, déstructuré, mais on sent bien le potentiel du mec et pour un premier disque ça augure vraiment du bon. Y'a des morceaux qui envoient et d'autres plus cérébraux, mais aucun ne force les concepts, ne se prends pour ce qu'il n'est pas, bref, aucun ne fait du Actress-RIP, et tant mieux. Modeste, sans grande ambition finalement, un peu brouillon, mais ça a son petit charme.

Splazsh
7.1

Splazsh (2010)

Sortie : mai 2010 (France). Minimal, Tech House

Album de Actress

Pinla Linma a mis 6/10.

Annotation :

Bon, je veux bien, y'a de bons trucs là-dedans. Mais, déjà , la construction du disque est vraiment difficile à appréhender, c'est rebutant. La durée des morceaux est très hétérogène, et alors que certains ne dépassent pas 2min30, d'autres s'étirent (trop?) lentement sur plus de 6 minutes. Des titres sont réussis, d'autres beaucoup moins, lassent, et d'autres encore commencent bien mais ne durent pas assez. C'est frustrant. Quoi qu'il en soit, la touche UK d'Actress a vraiment son charme sur ce disque, sa musique est flottante, en apesanteur, quasi-monotone des fois, mais sait développer ses idées. Néanmoins, le défaut d'Hazyville re-apparaît, les 14 plages ne sont pas vraiment cohérentes (il brasse les genres), très inégales, bref, c'est déstructuré et finalement, dans l'ensemble, relativement anodin, car indigeste. Du potentiel encore, des bons moments aussi, mais pas plus donc.

Z.E.R.O.
5.4

Z.E.R.O. (2012)

Sortie : 28 mai 2012 (France).

Mixtape Street de Kaaris

Pinla Linma a mis 6/10.

Annotation :

C'est un 6,5 en réalité, mais il reste moins abouti que Or Noir. Ses gimmicks y sont moins marqués, il est peut-être un peu moins "brutal" au micro (dans le flow, mais aussi dans le mixage de sa voix, en fait). Les instrus sont plus inégales, ça sent plus street qu'Or Noir, sûrement, mais finalement aussi plus banal (dans les instrus). Malgré ce, y'a de lourds classics, Houdini, Bon qu'à ça, L'hôte Funeste, et d'autres. Et le sens de la punchline crade est déjà bien là. Réussie, mais encore trop inégale, avec des titres vraiment à peine passables parfois, qu'on ne réécoutera pas forcément, la mixtape s'avère tout de même une bonne porte d'entrée à l'univers du rappeur.

Or noir, partie 2
6.6

Or noir, partie 2 (2014)

Sortie : 3 mars 2014 (France).

Album de Kaaris

Pinla Linma a mis 7/10.

Annotation :

11 morceaux pour une sorte de réédition, c'est vraiment pas mal, et en plus y'a vraiment de la qualité. L'intro, pafaite, donne le ton. Les instrus sont pour la plupart soignées, avec des gros gros titres (Sombre, Chargé, Comment je fais...). Il s'essaie encore à l'autotune sur un certain nombre de morceaux et je trouve ça un peu mieux. Pas parfait, encore un peu saccadé parfois, mais mieux que sur les morceaux usant du procédés dans la première partie d'Or Noir. Bref, il s'est pas foutu de notre gueule et pour moi c'est une sorte de nouvelle mixtape qu'il nous sort là. Mais si il veut vraiment s'inspirer des States actuelles, qu'il balance ça gratos sur le net et ce sera vraiment parfait.

The Drawing Board
7.2

The Drawing Board (2011)

Sortie : 25 avril 2011 (France). Electronic, House

Album de Art Department

Pinla Linma a mis 7/10.

Annotation :

Une deep-house lancinante et moite plutôt soignée, avec ses vocaux sexys, ses basses arrondies, et ses envies de bouger son cul, ou de baiser, au choix. Tous les morceaux ne sont pas forcément réussis mais l'ensemble reste terriblement efficace. Les basses et les kicks tapent fort, c'est pas pour club échangiste de tapettes. Plus pour des salles de fistfucking après 2h d'intense sport, transpirants. Ahah, le parallèle est un peu gras, mais en vrai, si les vocaux sont clairement deep, les compos tabassent parfois un peu fort, ce qui n'est pas un défaut, tout au contraire, et donne un certain cachet au truc. Modeste 7, c'est pas un gros album mais j'ai un faible pour ce genre de machin.

Churches Schools and Guns
7.3

Churches Schools and Guns (2014)

Sortie : 17 février 2014 (France). Techno, Experimental, Electronic

Album de Lucy

Hadès
6.8

Hadès (2014)

Sortie : 5 février 2014 (France). Electronic, Ambient, Electro

Album de Mondkopf

Ladies and Gentlemen We Are Floating in Space
7.7

Ladies and Gentlemen We Are Floating in Space (1997)

Sortie : 7 mai 1997 (France). Neo-Psychedelia, Space Rock, Art Rock

Album de Spiritualized

Pinla Linma a mis 9/10.

Annotation :

Bon, déjà, le premier morceau (éponyme)... Pfiou, il faudrait écrire une critique rien que sur celui-là, c'est un chef d'oeuvre, j'ai mis du temps à avoir la force de passer au titre 2. Puissant et beau, comme il faut. Et puis en fait, ensuite, on se rends compte que l'ensemble de l'album est fou. J'ai beaucoup lu le mot "odyssée" pour le caractériser, et c'est complètement ça. Une multitude d'instruments sont au rendez-vous, parfois pour une seule chanson, ça va du piano au sax en passant par les choeurs, les envolées de guitares brutales, l'orgue, l'harmonica, etc etc. La recette parfaitement dosée. Des compositions magistrales. Ca pourrait sembler, de loin, un peu bordélique, mais en fait c'est juste parfait. Psychédélique à point, démesurée, à part, cette oeuvre m'aura marqué longtemps. Ca part dans tous les sens mais ça parvient à s'organiser autours d'une cohérence plus que maîtrisée. Un voyage, au sens propre. Tous les titres évoqueront quelque chose pour l'auditeur, une étape... jusqu'au morceau final, imposant, de plus de 17 minutes. Un chef d'oeuvre.

King Night
7.1

King Night (2010)

Sortie : 28 septembre 2010 (France). Witch House, Screw

Album de Salem

Pinla Linma a mis 3/10.

Annotation :

L'idée me plaisait bien, au début, et je m'attendais à un bon truc. Cette espèce de new-wave gothique, sous fond de trap chopped and screwed, de nappes électroniques chelous, et de gros murs de sons saturés rappelant, sous quelques angles, la musique shoegaze. Ouais, vu comme ça, je m'attendais à du lourd. Sauf que la production est vraiment pas très bonne, c'est pas très agréable à écouter, et même pas intéressant. Tous les morceaux ne sont pas mauvais, l'intro grandiloquente est cool, quand le hip-hop dark se fait plus ressentir (Sick) c'est pas mauvais, quoi que, sur Trapdoor c'est plutôt naze, mais c'est tout. Au final, le gros problème, c'est que la formule est usée de manière assez niaise, avec tout un côté pop bien loin des couleurs darky que ça veut se donner. La production est mauvaise, c'est parfois carrément inaudible. Le travail sur les voix est dégueulasse. Et conceptuellement, ça tombe vraiment à plat. La musique ne fait pas peur, ne provoque rien, elle est juste plate et chiante. Tout le contraire de l'objectif initial, qui, à travers l'épaisseur et la densité des références, visaient presque à révolutionner l'électro. En fait, j'écoute du rap de Memphis, du Kap Bambino, du vrai shoegaze avec de vrais murs de sons saturés qui provoquent une vraie trique, et je prends 15 fois plus mon pieds. Le mélange semblait allégeant, mais ça ne tient pas. Je suis sûr que c'est faisable (et même, ça doit exister à peu près), mais là c'est en grande partie raté, chiant, plat, et mal produit. Je mets un 3 solide, parce que certains morceaux passent pas trop mal et peuvent procurer un plaisir indéniable (l'intro, boostée par son soufle épique ; Sick ; Redlights, un des seuls beats "expérimental" réussis ; Traxx, le seul titre où le travail sur la voix est cool).

Pinla Linma

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