2023 en BD

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Beaucoup plus laborieux que le premier tome... Personellement, la théorie comme quoi l'agriculture est la première tragédie de l'homme est vraiment stupide et bobo (en plus du fait que les agriculteurs n'ont pas besoin de ça pour se sentir déjà abandonnés), même si je suis d'accord sur les conditions de la dite agriculture. En plus, j'ai pas retrouvé la même inventivité d'illustration... Mais bon, il y a encore et toujours des choses très intéressantes à creuser et des réflexions tout-à-fait pertinentes sur qui nous sommes et comment nous améliorer

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C'est sympathique, certaines planches m'ont bien fait rire ! Mais la plupart du temps, ça reste gentillet, et j'aurai aimé que certains clichés soient remis à leur place également...

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Le début n'est pourtant pas bon, parce qu'il nous met de plein pied dans un défaut qui reviendra plusieurs fois : l'auteur s'égare parfois dans des dessins relativement abstraits, où l'on ne comprend pas bien ce qu'il se passe ou ce qu'il veut signifier derrière ses symboles. Puis ça décolle, et malgré le retour du défaut, on est sctochés par cette histoire si terrible et pourtant si ordinaire, où l'on ressent l'inévitable comme une malédiction, et le style même de Travis (où l'aspect faussement brouillon sert finalement à rentranscrire le vide en chaque chose, alors qu'à coté le trait est plus vif comme pour retranscrire sa fugacité - jargon dessinateur bonjour) appuie totalement cette histoire autobiographique. Très fort !

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Que serait une année sans une nouvelle découverte d'un Sattouf ? Ce tome m'a fait vraiment rire, les références à Rennes m'ont encore fait kiffer, c'est toujours aussi brulant qu'absurdité et d'inventivité. Dommage par contre que les dessins "mode d'emploi" sur la fin ne servent à rien, alors que le faux article était jouissif

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Il aurait été honnête de préciser une mention sur Racine : la BD parle quand même autant de lui que de Macron, sinon plus (mais de façon à la fois drôle et instructive par rapport à notre propre époque). J'ai retrouvé le Mathieu Sapin si franc que j'aime beaucoup, même si j'ai trouvé que c'était beaucoup plus autocentré que sur ses autres BD

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Si le verbe si particulier de San-Antonio est toujours aussi revigorant, les références Lyonnaises rigolotes, il n'empêche que le dessin ne m'a pas vraiment convaincu, et surtout que c'est quand même pas mal misogyne tout ça... Très oubliable donc, malgré un moment pas mal

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Personellement très intéréssé par les leçons qu'apporte la radicalité religieuse de l'Iran, le roman graphique m'a appris beaucoup de choses. J'ai trouvé la protagoniste particullièrement touchante et identifiable (j'espère qu'elle a réussit à vivre de ses dessins !), son style à la fois précis et personnel, et également cette personification conservatrice très forte (et même identifiable pour tous, même pas forcément sous connotation religieuse !). Bref, j'ai vraiment aimé

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Lu par curiosité (faut dire qu'il avait bien fait parler de lui à une certaine période, qui nous semble aussi lointaine qu'elle n'était si récente !). Perpétuer l'héritage "Astérix" est une tâche qui devient de plus en plus colossale, et je pense qu'il n'y a plus grand intérêt hors adaptation en films animés ; dans le domaine de la BD, je fais d'ailleurs parti de ceux n'aimant pas les albums signés Uderzo seul (à l'exception de "la galère d'Obélix" je l'avoue) ! Et "la Transitalique" ne m'a aucunement surpris : la décision de la grande course est beaucoup trop attendue et surtout actée trop rapidement, ce n'est drôle à aucun moment notamment parce qu'il ne joue pas assez avec les différentes cultures Italiennes (RIP Turin au passage), et César me semble dessiné de façon un peu trop aimaigrie... On ne peut pas retirer tous les efforts, ni que les auteurs ont réussi à parfaitement conserver l'état d'esprit particulier d'Obélix, mais ce ne sont pas des Dieux, et je pense que ce serait bien qu'on laisse tranquille nos Gaulois préférés qui nous ont tant apporté et dont l'héritage se perpétuera toujours, même sans nouvelles aventures !

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Je pourrai presque dire que ce sont les bande-dessinées qui ont fait une grande partie de mon éducation politique ! Attention tout de même à son arrière de couverture, il est beaucoup plus questions de coulisses d'investigations que de conquêtes politiciennes sur trois hommes qui auront dominés le début du Nouveau Millénaire en France. Mais en même temps, ça réponds à "l'obsession du pouvoir", les médias sont une puissance nationale et les journalistes s'avouent tout aussi obsédés que les policitiens... Autant c'est un vrai petit plaisir de découvrir ces coulisses (Hollande passe toujours pour sympathique, en complément du témoignage de Sapin), auant le style graphique ne m'a pas parlé et surtout j'aurai aimé qu'on parle quand même davantage des trois hommes

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Je suis naturellement fasciné par ces quêtes déraisonnables, pour des lost-medias ou des personalités méconnues : leur narration est souvent passionante. Et l'histoire de Tronchet à la recherche de Jean-Paul Rémy, chanteur quand même adoubé par Georges Brassens et Pierre Perret, est effectivement passionante, l'auteur n'oublie pas d'y impliquer sa personalité et dresser des portraits très bons au passage (de personnages figurants comme des lieux mentionnés - coucou Morlaix et son Viaduc). J'aurai juste à lui reprocher un trait parfois désarticulé de son protagoniste, comme une impression de voir une poupée ballotée sur certaines cases, mais "Le Chanteur Perdu" est pour moi un pur plaisir de tout instant, que j'ai dévoré d'une traite

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Je mets à l'écart autant que je peux mon amour pour mon pays natal, à l'écart le fait que j'ai appris quelques trucs : il n'y a pas grand chose d'artistique la dedans. C'est un manuel scolaire déguisé, avec des sujets parfois franchement pas intéressants (le développement de l'agroalimentaire). A lire uniquement par curiosité bretonne

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Il faut savoir qu'il n'y a pas grand-chose qui me fasse plus peur que "Touche pas à mon poste", je le dis d'un ton très sérieux. Cette bande-dessinée, au dessin sommaire mais qui va droit au but, dévoile comment la candidature de l'autre connard pourrait parfaitement être plausible et aboutir, sans tomber dans le piège d'avoir un camp, et j'ai trouvé ça très intéressant. Très déprimant également, mais finalement réaliste sur plein d'aspects, d'autant plus que dans l'histoire on peut retrouver des éléments expliquant la réélection de l'autre pantin. Espérons juste que jamais le présentateur ne saute le pas...
Précision très importante pour moi en tant que Breton : le Bolloré a beau avoir de la famille en Bretagne (comme beaucoup de gens), il est né et a grandi à Boulogne-Billancourt et en région Parisienne. Merci.

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Un "capitaliste" et un "poète" sur une ile déserte : c'est prometteur, et la promesse est tenue. Entre réflexions sur l'absurdité de l'existence (avec des répliques à la Kaamelott !) et jeu de fascination-répulsion entre les deux hommes, les strips proposent une approche originale de la condition humaine, à la fois drôle et intelligente. Mais les strips ne se suivent pas assez bien, et dommage de jamais évoquer la question de la bouffe à un moment donné...

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Je ne connaissais pas du tout les délires autour de Lapinot, aussi le début a de quoi surprendre ! Et la BD ne manque pas de bonnes idées : les décalages de vocabulaire entre Lapinot et Obélix, l'empreinte bretonne (le gag sur l'amnésie : "on dira que t'es Normand", "nooon" m'a bien fait rire !), et surtout la question hilarante sur la mortalité des Romains ! Sans oublier que c'est tout de même un bien bel hommage dans l'ensemble aux BD d'Astérix se passant près du village. Je n'ai pas été plus embarqué que ça tout de même, parce que ça restait un peu trop bon enfant dans l'humour, mais l'iniative est bien cool !
Du coup, pour les curieux : selon les études les plus approfondies (même si, évidemment, il n'y a aucune certitude à 100%, même pour Gosciny en personne), l'hypothèse la plus probable pour la position géographique du village se trouve à Erquy, dans les Cotes d'Armor (entre Saint Brieuc et Dinan grosso modo).

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Compilation de nouvelles inspirées de la moiteur de l'Amérique du Sud (et surtout de son histoire avec l'Espagne), toutes liées par une quête de l'or (donc surtout de l'orgeuil puni et par une moralité sur l'existencialisme), "Alvar Mayor" a pour lui une structure très riche, des illustrations parfois éblouissantes et surtout des réflexions profondes ! Mais plusieurs fois j'ai décroché, à cause du manque de lisibilité de certaines actions ou d'enchainement de Deus Ex Machina...

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Roger Brunel, avec ses pastiches érotiques, était plus drôle. Je sauve quand même le croisement improbable entre Bergman et les Schtrompfs, ça j'avoue que ça m'a fait rire, mais le reste m'a paru si paresseux : le running-gag sur Titeuf dans les différents pays, aucun cliché n'est épargné, le Super-Bourbon au-milieu qui ne donne même pas envie de le lire, le fait que TOUTES les aventures se terminent de la même façon (à savoir un perso qui crève, et pas de façon vegan)... Déçu !

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Bon tout le monde l'a déjà annoté : le style graphique, suintant la solitude, surréaliste dans son approche fantomatique des personnages mais pourtant si réaliste dans leurs ressentiments, est incroyable. Le scénario, à partir de l'instant où il planque les billets (évidemment qu'il aurait jamais pu les retrouver), n'est plus très cohérent, jusqu'à sa fin qui est d'une ironie cruelle. Toute la première moitié est par contre à l'image de son dessin ! En bref : très intéressant malgré le petit dérapage incontrolé sous la pluie

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Marrant de voir un style graphique aussi soigné (avec une particularité envers les lèvres, toutes très alanguies), pour un propos aussi trivial ! Mais c'est réellement jouissif de se laisser conter la vie érotique de l'auteur, intéressé par les choses sexuelles depuis la maternelle. Manque régullièrement de modestie, mais en parralèle aussi des messages "rassurants" (comme la question de l'éjaculation précoce)

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Je pense que l'alcool est un des sujets qui sont les plus universels, alors pour l'identification du récit... Mais "Alcoolique" surprend parce qu'il parle finalement d'un des maux les plus terribles, c'es-à-dire l'amour déçu qui ne parvient pas à cicatriser sur des années ! J'ai beaucoup aimé le ton sincère du protagoniste, mais aussi son témoignage sur le 11 Septembre. Ses fixettes et obsessions, même si c'est volontairement très mis en avant, auraient mérités davantage de légitimation, comme celle pour son meilleur ami par exemple

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7 ans, putain. 7 ans après ma critique sur "l'après tournage", après des années à tenter de trouver cette BD, j'ai enfin pu la lire... Mathieu Sapin, que j'ai depuis dévoré dès que j'ai pu et que je sais maintenant en parti tributaire de notre connaissance de l'oeuvre de Riad Sattouf (avec Sfar justement), aura su inculquer la folie d'un tournage dans son carnet. Parfois trop : ce carnet est parfois aussi brouillon que son successeur. Mais j'ai retrouvé aussi et surtout les qualités : comment l'équipe du film a porté des intentions pour un film merveilleux, leurs personalités, et ce ton si franc que seuls deux amis pouvaient laisser publier. A lire, petit à petit pas d'un coup, mais à lire!

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Charb, quelques années avant les attentats, cite Coulibaly dans l'un de ses gags... Moi, j'avoue que j'ai bien aimé les aventures improbables de Maurice et Patapon, qui eux même avaient aussi cette machoire prédominante et cette philosophie "bête et méchant quel qu'en soit la situation". Je crois que ce Marcel m'a fait davantage rire, certains gags sont vraiment hilarants, tout en glissant quelques petites formules libertaires. Certes ça s'épuise régulièrement pour se relancer, c'est le poids des strips, mais globalement j'ai trouvé que c'était une satyre réussie

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Mis à part le dessin des femmes, que j'ai trouvé franchement pas terrible, j'ai été très touché par ce livre, de sa retranscription quasi-parfaite du sentiment de perte d'un père de sa fille. Les planches innovent quand il faut innover (tout le passage du "labyrinthe"), les symboles pillulent sans parasiter l'histoire, et c'est agréable que, pour une fois, le protagoniste travaille concrètement dans un métier prolétaire et non dans une classe plus intellectuelle. A découvrir !

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Ce qui est proprement instructif, c'est comment Filippo Scozzari est capable d'appliquer plusieurs styles graphiques (tous intéressants), plusieurs narrations (parfois trop dans une écriture erratique et compressée), plusieurs expressions même (tantôt très bavard tantôt muet, tantôt éléguant tantôt macho)... On reconnait quand même très bien sa patte, par son sens aigu du rebondissement, ses thématiques jamais loin du traitement de science-fiction (les plus réussis ceux-ci), ou sa démesure parfois pour pas grand chose. Et puis quelles répliques : "Regarde en bas, les autres... Les autres, c'est un concept de niaiseux, d'agences publicitaires, putains faméliques, salopards ricaneurs, chromosomes en délire, un trillion de dieux connards, continents vérolés, l'air couleur merde... Tu la vois, la face morveuse de l'idiotie ?" Ca donne le ton, il est unique !

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Catastrophe incroyablement violente et pourtant méconnue, j'ai découvert le cas de l'effondrement du barrage de Malpasset à Fréjus (Var) grâce à cette BD ; rien que pour ça c'est quand même top, surtout que le dessin prend le parti de ne se baser que sur des cases symboliques (et répétées, comme le bruit envahissant tout l'espace déjà bien réduit) et des portraits. Les témoignages sont forts, mais ils font l'erreur de ne les faire que succéder, cela aurait été beaucoup mieux en terme de rythme de lecture de les "mélanger" je pense ! Mais à lire, vraiment

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Comment ne pas être fasciné un minimum par l'histoire d'Ed Gein ? Ce One-Shot retranscris fidèlement dépositions, témoignages et autres déclarations, ainsi que toutes les personnes y ayant participé sur Plainfield (dommage que, par le dessin, beaucoup de visages se confondent entre eux, trop semblables). Donc, le roman graphique ne peut qu'être aussi fascinant que son sujet, agréable à lire, tente plusieurs choses, ne fait pas dans la linéarité ni dans l'unilarité d'opinion, et c'est très très bon

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J'aime Emmanuel Lepage, moult ! Ses romans graphiques sont des documentaires uniques, des témoignages ultra-intenses et sincères de ses aventures, et ses traits (dont la conception est elle-même décrite) sont gravés dans l'Instant de leur création avec une saisissante précision. Tchernobyl étant Tchernobyl, l'histoire est indécrochable, très instructive et enrichissante. Alors pourquoi que 8 ? Un seul truc : je trouve la dimension autobiographique un peu torchée, surtout pour son dénouement, somme toute très surinterprété. Mais "Un printemps à Tchernobyl" reste recommandable à souhait

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Une BD érotique, ça faisait longtemps ! Plutôt loufoque comme histoire, le plus intéressant est l'opposition entre la "putain sans vergogne" et la "putain qui s'interroge", pour grossir les traits. L'introduction du fantastique, avec le fantasme de l'invisibilité, n'est pas traitée comme un artifice mais comme un véritable véhiculeur de situations excitantes, et en cela évite un piège facile. Ca reste néanmoins un peu rapidement lassant, surtout que les corps ne suivent pas forcément systématiquement l'ardeur érotique de l'histoire... Mais ça reste un bon levier de mat !

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L'illustration absolue du manque d'inspiration. Tout n'est que recyclage, même quand ça n'a aucun sens (le gag du père trouvé dans une posture ridicule alors que sa fille s'apprête à lui présenter son plan cul, c'était très drôle 3 fois, au bout de 10 ça ne marche plus), plusieurs gags sont paresseux (genre c'est une idée, mais aucune tournure de phrase drôle ou un dessin décalé ne s'y rajoute), et le massacre des poupées est tellement répété pour la pauvre soeur qu'on finit par sincèrement la plaindre. C'est un sincère amateur de Kid Paddle qui l'écris, si la saga tourne vers cette direction, il vaut mieux qu'elle s'arrête tout de suite

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(En fait c'est le volume 2 que j'ai lu, mais il n'a pas l'air d'être sur le site, et oui que voulez-vous, où va le monde, j'avoue j'en ai bavé pas vous)
Edika est un auteur du défunt, regretté et génial magazine Psykopat, mais surtout pour Fluide Glacial tout autant recommandable ; et dire que son style est éminemment reconnaissable serait insulter l'intelligence, avec ses histoires qui carburent à un gag par case (un précurseur en la matière, vis-à-vis des films américains récents qui ont adopté cette tactique !), son absence de chute (donnant l'impression d'une improvisation permanente) et l'absurdité de son humour, brisant le quatrième mur à un point que même "Rick et Morty" paraissent ridicules en comparaison (mais c'est toujours fait avec un réel bon second degrès). Sans compter, comme le disait Desproges, qu'il dessine particulièrement bien les pénis et les seins. Mais c'est aussi ce qui fait sa faiblesse, cette générosité constante en folie comique : ça fatigue très vite je trouve. Et puis, on retrouve très régulièrement les mêmes ressorts, parfois les mêmes gags... Néanmoins, j'ai de nouveau rigolé souvent, c'est quand même un sacré personnage, et toujours un plaisir à feuilleter, comme ça, de passage. Surtout aux toilettes !

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Si l'on retrouve le lyrisme habituel de son créateur, j'ai trouvé l'histoire autour de la capitaine moins impactante que ses propres aventures. Peut-être plus prévisible à sa manière, malgré ses multiples métaphores et surtout son traitement ? Mais "Les Voyages d'Ulysse" reste très prenant, à lire d'un seul coup, parce qu'il est mis en scène avec beaucoup de fougue