Cover 2022 - Les Films Vus [Liste Commentée]

2022 - Les Films Vus [Liste Commentée]

Liste de

99 films

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a plus d’un an

Fatal Frame
6.6

Fatal Frame (2014)

Gekijô-ban: Zero

1 h 45 min. Sortie : 26 septembre 2014 (Japon). Épouvante-Horreur

Film de Mari Asato

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Explosée de la lourdeur de la symbolique religieuse et de l'homophobie du film, le lesbianisme littéralement traité comme un péché dans la première partie et des amourettes d'adolescentes qu'on laisse tomber pour devenir adulte, dans la deuxième.
Sinon, c'est du pur Mari Asato, une histoire très compliquée servie par une narration molle au possible, une photographie moche mais des cadrages tellement purs et un grand soin accordé aux personnages avec un casting au top. J'adore, c'est très atmosphérique, y'a plein de petits détails cachés dans la réalisation, trop beau quoi.

Sodome et Gomorrhe
5.5

Sodome et Gomorrhe (1962)

Sodoma e Gomorra

2 h 34 min. Sortie : 21 novembre 1962 (France). Péplum

Film de Robert Aldrich

Ramya a mis 3/10.

Annotation :

Tous les ingrédients du péplum biblique de l'époque sans le feu et la passion pour faire décoller un récit manichéen, même pour le genre, à la narration scolaire.
C'est pas foncièrement mauvais et il y a même quelques bons éléments, particulièrement Anouk Aimée qui campe une reine de Sodome belle et impitoyable, mains on s'ennuie vraiment et c'est pas la grosse explosion finale complètement ridicule en mode on donne tout pour le spectacle, qui va me réveiller.

L'Ange rouge
7.7

L'Ange rouge (1966)

Akai tenshi

1 h 35 min. Sortie : 16 avril 1969 (France). Drame, Guerre

Film de Yasuzō Masumura

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

Franchement, le récit en lui-même tourne en rond au bout de 30 minutes, avec une romance clôt par une scène charnelle mi-nanardisante, mi-touchante entre l'infirmière ingénue et le médecin cynique qui tentent de retrouver un peu d'humanité ensemble. C'est pas super intéressant et tu sens que ça sert surtout de prétexte au réalisateur pour montrer une réalité crue, limite clinique de la guerre à travers le personnel médical.

C'est assez rigolo d'ailleurs de voir un film japonais des années 60 dire aussi ouvertement nique la guerre, nique l'armée et surtout nique la propagande gouvernemental de l'époque sans rien épargner au spectateur, jusqu'à l'évocation explicite des "femmes de confort" à la merci des soldats devenus comme des animaux.

À voir gratuitement et légalement ici:
https://archive.org/details/akai.tenshi.-1966.1080p.-web-dl.-dd-2.0.-h.-264-sb-r

Nazithon: Decadence and Destruction

Nazithon: Decadence and Destruction (2013)

1 h 20 min. Sortie : 11 juin 2013 (États-Unis).

Documentaire de Charles Band

Ramya a mis 1/10.

Annotation :

J'ai tenu 25min avant d'abandonner devant ce qui n'est en fait qu'une compilation de trailers et de scènes tirées de vieux films de nazisploitation suivant une certaine progression mais vraiment ce genre de production "professionnelle" doit cesser impérativement.

Outre la paresse créative (littéralement une ligne d'intro pour expliquer le genre et une actrice porno pour décorer), aucun segment présenté ne rend hommage aux productions originales, avec des formats compressés et une image souvent limite. Par contre, ils passent la bande-annonce de "Salon Kitty" qui est vraiment un excellent film.

Des filles pour le bourreau
5.3

Des filles pour le bourreau (1977)

L'Ultima Orgia del III Reich

1 h 21 min. Sortie : 7 décembre 1977 (France). Guerre, Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Cesare Canevari

Ramya a mis 4/10.

Annotation :

Mélange grossier de "Portier de Nuit" et "Salon Kitty" avec parfois des scènes quasi copiées/collées, on passe d'une première partie qui va assez loin dans le glauque malgré les dialogues ridicules (le point culminant étant les officiers nazi qui mangent littéralement du steak de juif) à une deuxième complètement pourrie de romance tragique entre le bourreau et sa victime.

C'est pas horrible à regarder car l'ensemble est plutôt bien filmé mais l’œuvre reste dans un entre-deux qui le dessert complètement. C'est trop mal écrit pour qu'on s'intéresse aux personnages et pas assez explicite ou odieux pour basculer totalement dans le mauvais goût qui aurait rendu le film un peu digne d'intérêt.

Paranoid Garden

Paranoid Garden (1994)

1 h. Sortie : 1994 (Japon). Érotique

Film de Kiyotaka Tsurisaki

Ramya a mis 2/10.

Annotation :

[Film hard]

De manière très surprenante, celui qui deviendra plus tard un photographe spécialisé dans les cadavres est excité sexuellement par le caca, les uniformes militaires et les lycéennes qu'on ligote façon shibari pour les torturer.

J'ai mis 2 parce qu'il y a 2-3 plans cools non sexuels dans ce porno soporifique.

LOL (Laughing Out Loud) ®
4.6

LOL (Laughing Out Loud) ® (2008)

1 h 43 min. Sortie : 4 février 2009 (France). Comédie

Film de Lisa Azuelos

Ramya a mis 3/10.

Annotation :

Film générationnel, ce qui signifie que les personnages et l'intrigue seront écrits de manière minimale pour laisser briller les codes vestimentaires et technologiques de l'époque et qu'on se fera complètement chier en le regardant 5, 10 ou 20 ans plus tard.

Ce qui est surprenant est à quel point le film tape involontairement juste dans le portrait de parents toxiques en faisant passer ça pour de l'incompréhension générationnel ou de l'amour maladroit, tout en ayant des relents terribles de droite sur les comportements adolescents. Du coup, ça le rend très stressant, ce qui m'a permis de me maintenir éveillée pendant 1h40 de vide.

Iron Girl : Ultimate weapon

Iron Girl : Ultimate weapon (2015)

アイアンガール Ultimate Weapon

1 h 23 min. Sortie : 17 janvier 2015 (Japon).

Film de Kenichi Fujiwara

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

L'impression que le budget a explosé dans cette suite, vraiment plus agréable à visionner à tous les niveaux malgré la photographie toujours terne. Ça manque vraiment de couleurs alors que le film est plein de vie, les chorégraphies sont bonnes et le casting, tu sens que les acteurs kiffent vraiment ce qu'ils font.

Drunk
7.3

Drunk (2020)

Druk

1 h 55 min. Sortie : 14 octobre 2020 (France). Comédie dramatique

Film de Thomas Vinterberg

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

C'est chaud les films où tu peux prévoir le déroulement des évènements quasi au dialogue près, je suis pas du tout accro aux twists et aux cliffhangers mais "Drunk" ne propose rien d'autre qu'un parcours balisé des conséquences de l'alcool cristallisant des traumatismes plus profonds et une incapacité à communiquer avec le monde extérieur.

Le point de départ est pas mauvais mais bon qui ça intéresse de voir les problèmes sans intérêt de mecs immatures de classe supérieure où le réalisateur ne fait rien pour les humaniser ou les rendre un peu intéressants au delà de leur boulot de prof et leurs problèmes avec leur femme ou leur célibat. Le jeu des acteurs est top au milieu d'une réalisation peu excitante, bref ça manque d'engagement, de folie, peut-être Vinterberg devrait se mettre à boire quotidiennement.

Le Rapport Auschwitz
6.5

Le Rapport Auschwitz (2020)

The Auschwitz Report

1 h 34 min. Sortie : 27 juillet 2022 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Peter Bebjak

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

Je sais pas trop quoi en penser, d'un côté le film évite 90% des poncifs des films sur les camps de concentration et a le mérite de proposer une histoire qui d'ailleurs s'y déroule majoritairement en dehors, avec une mise en scène sobre. De l'autre, c'est assez scolaire comme un téléfilm peut l'être, typique des "inspiré d'une histoire vraie" où le contexte est tellement fort que le réalisateur soit s'en contente, soit se sent paralysé à l'idée de se faire dépasser par sa création.
En tout cas, au moins le résultat n'est pas insultant vis-à-vis du traitement de la Shoah et c'est plutôt un bon film.

Iron Girl Final Wars

Iron Girl Final Wars (2019)

Aian gâru Final Wars

1 h 30 min. Sortie : 16 février 2019 (Japon). Science-fiction, Action

Film de Ken'ichi Fujiwara

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

Bonne fin de trilogie avec une fin ouverte si les boîtes de productions sont en manque de petite série B de SF sexy, on recycle les décors des deux films précédents et c'est reparti.
Par contre, j'ai trouvé que si le film gagnait en scénario, il le perdait en personnages attachants pour partir un peu dans tous les sens. Les chorégraphies des combats sont vraiment stylées par contre, c'est bien filmé et franchement on regrette qu'elles soient aussi courtes.

Le Duel silencieux
7.2

Le Duel silencieux (1949)

Shizukanaru kettô

1 h 35 min. Sortie : 13 mars 1949 (Japon). Drame

Film de Akira Kurosawa

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

J'ai explosé de rire pendant la scène où le docteur vertueux, atteint de la syphilis, pète un plomb en disant en gros qu'il aurait dû sauter des meufs s'il avait su qu'il serait contaminé à cause d'une plaie lors de l'opération d'un malade infecté plutôt que d'attendre chastement le mariage avec sa bien-aimée qu'il a dû rejeter ensuite par acquis de conscience. Il va mourir puco.

Sinon, c'est pas un Kurosawa très intéressant. Tu sens la dualité surlignée au marqueur entre le médecin vertueux qui préfère s'abstenir des plaisir charnels pour ne pas contaminer son entourage tout se sentant moralement supérieur alors qu'il a le feu au cul et le patient irresponsable qui l'a contaminé et vit pleinement sa vie quitte à détruire celle de son épouse.
Lent et romantique, le film ne décolle pourtant jamais vraiment et laisse une indicible impression de lourdeur.

Rape Hunter: Target Woman

Rape Hunter: Target Woman (1980)

Reipu hantâ: Nerawareta onna

1 h 11 min. Sortie : 2 février 1980 (Japon). Érotique

Film de Yukihiro Sawada

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

Film tout bordélique dont l'intérêt est la relative imprévisibilité du scénario qui s'ouvre classiquement du point de vue de la bourgeoise qui fantasme la sexualité animale d'un type chelou qui tente de poignarder son mari, ce dernier ne rêvant que de lui faire un enfant pour satisfaire sa mère envahissante, pour finir dans une sombre histoire de dettes et d'arnaques après que l'héroïne traverse de nouveau accidentellement la route de l'agresseur.

Y'a une scène complètement gratuite, à la fois hilarante et flippante, d'un vendeur d'assurances halluciné qui tape l'incruste au sein du groupe de personnages blessés, ayant échappé de peu à des loans sharks, pour parler de ses services avant de les menacer au couteau pour l'avoir éconduit de manière brutale.

The Forbidden Door
5.7

The Forbidden Door (2009)

Pintu terlarang

1 h 50 min. Sortie : 22 janvier 2009 (Indonésie). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Joko Anwar

Ramya a mis 3/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Je me suis encore faite avoir par les critiques occidentales dithyrambiques qui stan ce film probablement parce qu'il reprend très lourdement (parfois en mode copié/collé) des plans et des concepts du cinéma américain, de "the Shining" à "Vertigo" en passant par la franchise "Hostel", alors qu'il a complètement bidé dans son pays d'origine.

Le film est un thriller cousu de fils blancs qu'on peut aisément diviser en trois blocs maladroitement assemblés, avec évidemment le pire twist paresseux à la fin. Si on ajoute l'éclairage jaune, le mauvais éclairage tout court hormis quelques scènes, les décors vides, "The Forbidden Door" fait vraiment téléfilm de seconde zone voire franchement amateur et pas dans le bon sens du terme.

2 nuits jusqu'au matin
5.3

2 nuits jusqu'au matin (2016)

2 yötä aamuun

1 h 28 min. Sortie : 9 novembre 2016 (France). Romance, Comédie dramatique

Film de Mikko Kuparinen

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

Le film est beau et délicat quand il permet de découvrir les deux protagonistes comme eux apprennent à se connaître, entre grosses vérités et petits mensonges, à la limite de l'exercice de style. Puis le film se perd subtilement quand il essaye de dire quelque chose sur la solitude inhérente à ne pas vivre pleinement pour soi, en prenant trop son temps.

Entropy

Entropy (2022)

1 h 20 min. Sortie : 18 janvier 2022 (États-Unis). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Kameron Hale

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

Reprend à peu de choses près la trame de "The Invitation" où on aurait étirer le dernier acte, les mêmes défauts, les mêmes qualités, même si le film de Karyn Kusama lui reste largement supérieur par le côté quasi anti-cinéma de son intrigue.

La première partie autour du dîner avec des protagonistes chelous et ambigu reste quand même bien malaisante mais c'est la deuxième partie qui contient les éléments les plus flippants de mise en scène, le tout rehaussé de maquillages gores typiques des années 70. C,est complètement bordélique et pas mal bancal, avec pourtant un côté très maitrisé visuellement parlant. Un film qui porte bien son nom pour une ois.

Three Pretty Devils

Three Pretty Devils (1970)

Sanbiki no mesubachi

1 h 27 min. Sortie : 1970 (Japon). Action, Érotique

Film de Sadao Nakajima et Motohiro Torii

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

Plutôt un bon pinky violence si on tient compte du fait que le film est bien rythmé, bien réalisé et avec une histoire pas trop abusée.
Le ton est un peu chelou, évidemment pour le genre rien n'est ouvertement dramatique ou comique mais c'est un peu difficile de passer d'un segment glauque sur le proxénétisme en milieu de visionnage pour finir par une course-poursuite digne d'un cartoon dans le dernier acte.

Pink Curtain

Pink Curtain (1982)

Pinku no kaaten

1 h 10 min. Sortie : 23 juillet 1982 (Japon). Érotique, Romance

Film de Yasuaki Uegaki

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

La première moitié du film, c'est straight up des dialogues et des situations de gonzo complétement débiles et improbables, avec tous les tropes possibles, et en fond un frère fantasmant sur sa sœur qu'il n'a pas vu depuis des années.
Uegaki a une manière assez délicate de glisser sur le sujet de l'inceste, sans être puritain ou glauque, malgré la tournure dramatique du dernier acte, tout en vendant le côté érotique de la chose. Rien de vraiment profond ou génial mais l'ensemble se tient plutôt bien et la réalisation est tellement fraîche et aérée.

Side Job

Side Job (2017)

Kanojo no jinsei ha machigai ja nai

2 h. Sortie : 25 avril 2017 (Japon).

Film de Ryūichi Hiroki

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

Ni documentaire, ni misérabilisme mais un film déprimé qui aurait gagné à moins se disperser à travers différents personnages ou se concentrer sur des liens communs entre eux. Pour quelques scènes réussies, d'un réalisme pertinent et douloureux, on se tape des va-et-viens continuels entre les protagonistes qui finissent par ressembler un peu à des portraits de Tellement Vrai et qui n'inspirent que l'ennui.

La Foreuse Sanglante
5.5

La Foreuse Sanglante (1978)

The Toolbox Murders

1 h 33 min. Sortie : 3 mars 1978 (États-Unis). Épouvante-Horreur

Film de Dennis Donnelly

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Trente premières minutes de meurtres de jolies femmes nues avec le contenu d'une boîte à outils, le tout sans scénario et un déroulement littéralement calqué sur du porno, dans une ambiance assez crade puis il se passe littéralement plus rien ensuite. L'enquête policière est inutile en terme de buildup vu qu'on connait l'identité du tueur au bout de 40 minutes, restent les dix dernières minutes où Donnelly reconnecte un peu son film à la violence de son début en sortant la grosse artillerie pour conclure sur la famille incestueuse/pédophile mise en scène.

Le résultat cela dit est pas dénué d'intérêt, même si on se fait bien chier 80% du temps. Déjà la réalisation et surtout le photographie est vraiment jolie et soignée mais en plus y'a quelque chose d'intéressant dans cette structure narrative complètement bordélique, comme si on avait assemblé au hasard des bouts de films différents correspondants à divers clichés de l'exploitation, entre le slasher et l'érotisme, pour en faire un produit tout grotesque et chelou.

Abatâ

Abatâ (2011)

1 h 33 min. Sortie : 30 avril 2011 (Japon). Épouvante-Horreur

Film de Atsushi Wada

Ramya a mis 3/10.

Annotation :

Ça a tellement mal vieilli ces films produits à la chaine sur les méfaits des réseaux sociaux, au début de leur avènement.

Non seulement "Avatar" est bourré de fautes de script et d'incohérences (découper un cadavre sans une goutte de sang sur sa chemise blanche ou faire de la chirurgie esthétique sans période de convalescence, par exemple) mais foire aussi complètement le cœur de son intrigue, à savoir la montée dramatique de l'héroïne prise dans une spirale virtuelle dans l'espérance d'une célébrité factice.
Rien que réussir cet aspect aurait sauver le film de son absence totale de vraisemblance qui empêche le moindre investissement émotionnel dedans.

Dune
7.4

Dune (2021)

2 h 35 min. Sortie : 15 septembre 2021 (France). Science-fiction, Drame

Film de Denis Villeneuve

Ramya a mis 4/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Si le film n'est pas désagréable à suivre, c'est un blockbuster moderne dépourvu de toute personnalité et sensualité, à la photographie hideuse oscillant entre le gris d'une société répressive et le ocre agressif du désert, sans aucune nuance ou intelligence dans la palette de couleurs utilisée.

Un exemple parmi d'autres, je me souviens que dans le livre, quand Paul et Jamis s'affrontent, il y a une emphase particulière sur le fait que le jeune héritier retire ses chaussures pour mieux sentir le mouvement du sable et bien que le script du film soit quasi identique au livre, Villeneuve passe complètement à côté de ce genre de détail malgré quelques bonnes idées de mise en scène noyées dans le cahier des charges.
En comparaison, le film de Lynch était compressé tant bien que mal dans deux heures étouffantes mais bien plus intéressant que ce qui va être 5h de film dépourvu d'âme.

Benedetta
6.3

Benedetta (2020)

2 h 06 min. Sortie : 9 juillet 2021. Biopic, Drame, Historique

Film de Paul Verhoeven

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

Déjà, je respecte un film moderne qui dit aussi ouvertement nik l'Église tout en appréciant à sa juste valeur l'humanité des personnages, avec des segments totalement kitch ou troll. Toutes les apparitions de Jésus comme époux protecteur de Benedetta sont hilarantes.
Efira a enfin un rôle à sa mesure et son côté cheap d'actrice de films de seconde zone sert bien le côté exploitatif du film.

Toolbox Murders
4.6

Toolbox Murders (2004)

The Toolbox Murders

1 h 35 min. Sortie : 15 juin 2008 (France). Épouvante-Horreur

Film de Tobe Hooper

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

Très bon remake qui a gardé juste les éléments rigolos de l'original (des meurtres sauvages et quelques scènes tarées), broder un scénario et des personnages autour qui se tiennent et pousser le curseur du divertissement à fond. C'est décomplexé et amusant sans se prendre la tête et sans se foutre du spectateur, à l'époque heureusement révolue des films d'horreur ironiques.

Spider-Man: No Way Home
5.9

Spider-Man: No Way Home (2021)

2 h 28 min. Sortie : 15 décembre 2021 (France). Action, Aventure, Fantastique

Film de Jon Watts

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

Ça fait des lustres que j'ai pas vu un film Marvel, j'aime bien l'exercice de temps en temps pour me rappeler à quel point c'est la mort cinématographique assurée. Cela dit, les films Spiderman ont toujours eu un capital sympathie auprès de moi, surtout le casting, même si on échappe pas à la sensation d'étroitesse pour un film à aussi gros budget qui parle de catastrophe multi-dimensionnelle sans qu'on soit particulièrement ému pour les personnages ou les enjeux.

Par contre, je jure que ce film m'a provoqué une surstimulation visuelle à force de champs/contre-champs lors des dialogues, c'est vraiment insupportable en plus de refléter la paresse de la mise en scène.

Fleur pâle
7.2

Fleur pâle (1964)

Kawaita hana

1 h 36 min. Sortie : 31 mai 2023 (France). Drame, Policier, Film noir

Film de Masahiro Shinoda

Ramya a mis 8/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Je m'attendais à un film de yakuzas sophistiqué donc incompréhensible et en fait c'est un curieux film sur l'addiction au sens large du terme via la rencontre fortuite et intense entre deux personnes dont la majorité de l'action se déroule dans une salle illégale de jeux d'argent (littéralement les 30-40 premières minutes on regarde des gens jouer).

Il faut un peu s'accrocher car le rythme est particulièrement lent mais le film contient des scènes incroyables, ma préférée étant celle où Muraki hésite à embrasser une Saeko hilare d'avoir échappé à la police suite à une descente dans une salle de jeux, par peur de consommer son addiction sans qu'il y ait vraiment de sentiments amoureux ou sexuels entre les deux. Avec un nombre très réduits de personnages dont on sait juste ce qui est nécessaire, le script raconte une histoire sur l'auto-destruction qui sait préserver son mystère.

Caligula
6.2

Caligula (1979)

Caligola

2 h 36 min. Sortie : 2 juillet 1980 (France). Drame, Historique, Biopic

Film de Tinto Brass

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

[Imperial Edition] [Film hard]

Il faut lire l'histoire autour de la production du film pour comprendre pourquoi "Caligula" aurait pu être un grand film plutôt que juste un bon péplum avec des scènes hard littéralement rajoutées post-production et s'intégrant tant bien que mal au reste, avec un étonnant parfum conservateur malgré la sexualité frontale. Évidemment, le script initial contenait beaucoup plus d'homosexualité masculine, avec une seule scène hétérosexuelle se déroulant entre Caligula et sa sœur. Il fut changer à la demande du producteur pour faire du pied à une audience plus large.

Tinto Brass a créé une atmosphère décadente et érotique, étouffante même via une surcharge visuelle de ses plans et un Malcolm McDowell qui donne beaucoup plus de nuances et de dimensions à son Caligula que ce que l'on pourrait penser au premier abord.
Ce qui plombe le film c'est le saucissonnage forcé avec des scènes pornographiques d'acteurs qui ont vraiment la tête de l'emploi, des poitrines refaites super obvious qui cassent un peu l'immersion en terme de reconstitution historique. Du coup, l'histoire va un peu nulle part et alors que le film demeure assez fascinant par sa cruauté et sa violence, surtout suggérées par le contexte, 2h30 c'est vraiment trop.

Belle d'automne

Belle d'automne (2021)

Bo we mnie jest seks

1 h 45 min. Sortie : 8 mars 2022 (France). Biopic, Drame, Comédie musicale

Film de Katarzyna Klimkiewicz

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

Je n'ai pas compris où la réalisatrice voulait en venir en faisant de Kalina Jedrusik une femme libre de sa sexualité, un franc-parler mais aussi terriblement dépendante de son mari à qui elle reproche de ne jamais rien dire ou la défendre face à une voisine haineuse, un producteur qui la vire pour avoir refusé ses avances puis affirme qu'elle aurait très bien pu frapper un homme à sa place.

Parfois, on sent que ça pourrait être bien pas mal dans la description de personnages complexes en avance sur leur temps mais clairement le script n'est pas à la hauteur et le film a constamment le cul entre deux chaises. Ça se ressent beaucoup dans la réalisation qui verse plusieurs fois dans la comédie musicale mais avec des chansons oubliables et qui n'apportent rien à la narration.
Aussi, j'en peux plus des films reconstituant les années 60 dont l'esthétique correspond à une resucée pop art, comme si on ne pouvait pas faire des films colorés et vivants sans tomber dans l'aseptisé.

Matrix Resurrections
5.6

Matrix Resurrections (2021)

The Matrix Resurrections

2 h 28 min. Sortie : 22 décembre 2021. Action, Science-fiction

Film de Lana Wachowski

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

Commentaire méta sur la saga, remake du premier opus, purement réalisé par Lana Wachowski pour le plaisir de revisiter son œuvre culte, "Resurrections" n'apporte strictement rien de plus à la Matrice mais il y a un amusement constant avec ses propres éléments créés il y a 20 ans qui fait vraiment plaisir.

C'est respectueux de ses origines en ayant un regard sur soi-même qui ne soit pas 100% sérieux pour autant, sans blague lourdingue ou surlignage au marqueur. Le dernier acte est un peu faible car on tombe dans le fan service qui ne mène à rien mais vraiment une sortie surprenante sinon.

Ga, Ga – gloire aux héros
6.5

Ga, Ga – gloire aux héros (1986)

Ga, Ga. Chwała bohaterom

1 h 24 min. Sortie : 1986 (Pologne). Science-fiction

Film de Piotr Szulkin

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

J'adore le fait qu'une critique aussi acerbe de la Pologne communiste (et qui tourne très vite en rond d'un point de vue thématique et esthétique) contient comme trame scénaristique principale un trentenaire vieillissant qui passe le film à vouloir se taper une meuf moitié plus jeune que lui.
Ça rend le film un peu adolescent et hypocrite alors qu'il contient quelques trucs de réalisation rigolos que l'on voit typiquement dans les films de SF à petit budget comme la mise en scène absurde des médias-spectacle ou des doigts humains dans des hot dogs, les prostituées partout comme critique du capitalisme.

Ramya

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