2022

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Premier film de sa réalisatrice, "Belle épine" s'annonce tout de suite comme appartenant au cinéma français "d'auteur" : récit intime, histoire de famille, quête de soi, sexualité (froide et détachée...) le tout enrobé d'une mise en scène très naturaliste (photographie terne, longs travellings, gros plans...) que. n'auraient pas forcément renié un Ozon ou un Kechiche. On a en somme affaire à un film assez impersonnel, non tant en raison de sa froideur que parce que son histoire et son style ont été (et sont encore) utilisés par beaucoup d'autres.
Ce qui n'empêche pas le film d'ébaucher plusieurs idées intéressantes-je dis bien "ébaucher", car Rébecca Zlotowski n'en développe aucune jusqu'au bout, malheureusement. L'obscurité qui imprègne chaque plan, l'attrait de l'héroïne pour le danger, la tension qui caractérise ses rapports aux autres, comme si quelque chose était à tout moment sur le point d'exploser, les jeux de miroir montrant son incapacité à s'assumer telle qu'elle est, avec ses faiblesses et ses blessures, sont autant de points sur lesquels on aurait aimé s'attarder plus longuement. Les scènes de moto, même si elles manquent d'intensité, peuvent également rappeler "Crash" de Cronenberg dans ce qu'elles symbolisent (un mélange malsain entre sexe et mort, dans lequel l'héroïne se perd).
En définitive, "Belle Epine" n'est pas un grand film, mais recèle tout de même quelques bonnes idées qui, exploitées par un réalisateur plus inventif, auraient peut-être davantage fonctionné.

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Comme film à suspens, "Yalda" est extrêmement réussi : après une première partie faisant progressivement monter la curiosité, puis la crainte du spectateur, et ne distillant les informations qu'avec parcimonie (malgré des dialogues extrêmement fournis), le film sait ensuite, par ellipses et coups de théâtres successifs, estomaquer son public pour le mener à une fin ouverte, laissant le public en proie à de nombreux questionnements non résolus. On peut cependant regretter qu'à trop vouloir construire son film comme un thriller, Massoud Bakhshi en vienne à utiliser des procédés aussi grossiers que les shows télévisés qu'il dénonce. Tous les thèmes intéressants que brasse"Yalda" (condition de la femme en Iran, lutte des classes, pression sociale s'incarnant aussi bien dans la religion que dans le voyeurisme médiatique...) sont assez vite noyés sous un amas de scènes tire-larmes et de twists à sensation (la scène des retrouvailles entre la jeune mère et son bébé prétendument mort étant la cerise sur le gâteau dans le domaine de l'improbable), qui en viennent à parasiter la critique sociale voulue par le cinéaste. Il se rattrape néanmoins avec une galerie de personnages complexes et attachants, ainsi qu'une (relative) bonne vue d'ensemble sur la société iranienne, grâce auxquels son film demeure très intéressant.

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C'est somptueux. Très artificiel, bien sûr, comme tous les films de l'âge d'or hollywoodien ; très manichéen, aussi, avec ses méchants allemands, ses européens (sauf les allemands) victimes et ses américains sauveurs. Et puis ses hommes acteurs, décideurs de tout, et ses femmes passives et maîtresses de rien, pas même de leur propre personne.
Mais tout est beauté dans ce film. Les décors sont chiadés ; la composition des plans est parfaite ; les jeux d'ombre et de lumière sont superbes ; les acteurs sont magnifiques (et ruisselants de charisme). L'histoire a pris un sérieux coup de vieux, mais la plastique reste jouissive. On passe un très joli moment.

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Au cinéma.

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Souvent téléphoné (et assez sage au niveau des enjeux que ça installe : on aimerait parfois que les choses aillent plus loin), mais bien ficelé et efficace. Quelques trouvailles narratives ou de mise en scène, même si rien de transcendant.

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Barré et expérimental. Il faut réussir à dépêtrer le récit des nombreux effets visuels sous lesquels il est enseveli. Et le gros mélange des genres (drame, horreur, apocalyptique…) n’aide pas à s’y retrouver.
Certaines idées sont originales et riches de sens, mais le réal’ part trop dans tous les sens, oubliant de se trouver une ligne directrice. Résultat : pour quelques images marquantes,
le reste est globalement assez ennuyeux…

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Alive m'accusait de ne voir que des films intellos, il fallait bien démentir...
Bon, sinon, même comme parodie, ou teen-movie à la nanardise assumée, c'est très nul. Sous couverts de rendre hommage à des séries B en tous genres, "L'attaque des donuts tueurs" mute très vite en un fatras de clichés recyclés ad nauseam par des scénaristes qui n'avaient pas trop envie de se fatiguer. Même au niveau de la forme, il n'y a aucun effort, tant ce truc ressemble tellement à tous ces "hommages" de pacotille qu'on voit fleurir sur les écrans et dans les festivals depuis quelques années. Plus besoin de trouver de nouvelles idées, il n'y a qu'à aller reprendre celles des autres. Et puis ne pas oublier de glisser une petite allusion à la scène de la douche dans Psychose, histoire de montrer qu'on connaît ses classiques.
Du coup, pour masquer cette fatigue de l'imagination, le caractère cruellement usé et vide d'intérêt de l'ensemble, ben on fait du cache-misère. On va faire des blagues merdiques à base de pets et de rots. On va mettre un peu de cul, mais pas trop, juste une bimbo à gros seins de temps en temps, ça mange pas de pain. Vu que ce truc s'adresse prioritairement à un public d'ados, ça les contentera sûrement, pas vrai ? Et puis un peu de sang et deux ou trois scènes qui font un chouïa peur, c'est toujours cool. Enfin, ça serait presque cool si les fameux donuts carnivores n'étaient pas aussi mal fichus. Quand ils sont normaux, ça va encore, mais dès qu'il leur pousse des dents, on tombe dans le CGI dégueulasse, qui donne aux pâtisseries des canines tellement molles qu'on jurerait voir des asticots. Finalement, ces donuts ont plus l'air périmés que zombifiés...

Et le plus triste dans tout ça ? C'est qu'on s'en fout des donuts. Tout l'enjeu du film, c'est de savoir si le héros va perdre son pucelage. Honnêtement, si j'avais scénarisé ce film, j'aurais fait en sorte que ces beignets tueurs s'occupent de déniaiser ce petit con (plutôt que sa meilleure amie) ; ç'aurait été plus original, et au moins, ils auraient servi à quelque chose.

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Tellement balisé qu'aux deux premières secondes, tu peux deviner tout le reste.

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Mettre en scène des personnages médiocres et une situation qui n'évolue pas, c'est un art. Art qu'ici, on ne retrouve jamais.

La bise au PAL <3<3

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Belle parabole de la monstruosité.

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Chiant, poussif et caricatural. Dessert sa cause comme nul autre.

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Estampillé Fémis. Propret, bien ficelé, une mise en scène intelligente, mais sans trop d'âme.

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Le pitch de base était très intéressant, mais le jeu d'acteurs emprunté, les personnages peu attachants et l'univers bizarrement désuet qui sert de cadre à l'ensemble n'aident pas à rentrer dans ce court-métrage. C'était peut-être une intention, de prendre à contre-pied les films de science-fiction futuriste pour proposer à la place un futur qui ressemble aux années 50, mais comme ce parti-pris n'apporte rien au propos central, on est en droit de se demander si c'était bien nécessaire.

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J'aime bien ce genre de film un peu couillon sur les coins perdus et les gens qui y vivent. Le genre d'endroit où il y a tellement de monotonie, tellement d'absence de perspectives, qu'un pauvre caillou trouvé dans la Seine est prétexte à une quête de l'absurde. On dirait "Comment c'est loin", mais avec des extra-terrestres.

La bise au RER B <3

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ça aurait limite mérité d'être développé en long-métrage, tellement le croisement entre fantastique et psychologique est riche et appelle à développement. Mais en court, c'est déjà assez dérangeant et plein de bonnes idées.

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Très What the fuck, mais aussi très émouvant.

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Là aussi, il aurait mieux valu en faire un long. Les réal' ont tellement d'idées qu'ils finissent par ne plus savoir où les caser, d'où cette progression en queue de poisson.