Cover 2021 : une nouvelle année de cinéma et de découvertes...

2021 : une nouvelle année de cinéma et de découvertes...

Une année de plus à vivre... Après un 2020 particulièrement compliqué à vivre, on ne peut qu'espérer que celle qui suit remonte le niveau un minimum. En tout cas, tant que le cinéma et le ludisme existent, on aura une raison de continuer.
Cette fois, je tiens cette liste histoire de conserver ...

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Liste de

168 films

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a 2 mois

La vie est belle
8.2

La vie est belle (1946)

It's a Wonderful Life

2 h 10 min. Sortie : 28 juillet 1948 (France). Drame, Fantastique

Film de Frank Capra

Jadenterre a mis 9/10.

Annotation :

Vu le 1 Janvier

La vie est belle, hein ? Je soutiendrais plutôt le contraire mais vu sous l'angle de Frank Capra, difficile de le contester. 80 ans dans l'aile ; un propos suffisamment souple pour être universel et une méthode bien loin du pathos ou du ridicule une fois la première impression passée... Pour une découverte avec le célèbre réalisateur, l'impression laissée est bien présente et elle fait du bien pour démarrer cette année.

Léon
7.5

Léon (1994)

Léon: The Professional

1 h 50 min. Sortie : 14 septembre 1994. Policier, Drame, Thriller

Film de Luc Besson

Jadenterre a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 4 Janvier

Dans la liste des réalisateurs déchus, je demande l'ambitieux en apparence contradictoire qui a fini par se casser les dents... Subtil, je sais. Reste que Léon, même après plus d'un visionnage et un bagage plus conséquent acquis entre temps, m'apparait toujours comme un essai bien fichu de la part de ce cher Luc Besson. Oui, le principe de base a vieilli et parait bien moins crédible repris tel quel ; Oui, on sent une volonté de s'étendre à l'international de par son casting ; et Oui, Gary Oldman semble à la limite du surjeu. Tout cela semble d'autant plus vrai aujourd'hui. Mais il y a une différence notable qui contribue au fait que Léon reste sans doute l'un des meilleurs films de son cinéaste : ce dernier y croit à son histoire et il fait confiance à ses acteurs. Pas de cynisme mal placé, pas d'accélération mal placée et peu de fioriture ; Besson avait compris comment mettre son casting en valeur et leur trouver de la sympathie à nos yeux même dans leurs actions les moins valorisantes. Si Léon a sans nul doute pris de l'âge, il reste aujourd'hui un cru agréable aux sens, bien loin de ses successeurs qui sont plus proche du tord boyaux que du millésime.

Les Trolls
5.2

Les Trolls (2016)

Trolls

1 h 32 min. Sortie : 19 octobre 2016 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Walt Dohrn et Mike Mitchell

Jadenterre a mis 1/10.

Annotation :

Vu le 5 Janvier

Se faire un film comme les Trolls après une série de films intéressants à leur manière, cela revient presque à se fourrer la tête dans le bac à compost parce qu'on est trop habitués aux douces odeurs d'épices et de sucre, que l'on recherche à revitaliser ses sinus mais on ressort la tête en vitesse, le nez surchargé d'odeurs pestilentielles et l'envie de se asseoir près du trône pendant un moment tout en se demandant "pourquoi avoir fait ça'' et "qu'est ce qu'on a foutu dernièrement dans le bac"... Il faudrait plusieurs pages pour expliquer tout ce qui pose problème dans ce bousin coloré. Vraiment, savoir que Dreamwork est retombé dans ce genre de travers gagesque et que cela leur a rapporté au point de pondre une suite l'année précédente... c'est pas agréable du tout. Faut le voir pour le croire.

Les Grandes Gueules
7.3

Les Grandes Gueules (1965)

2 h 08 min. Sortie : 22 octobre 1965 (France). Comédie dramatique, Aventure, Policier

Film de Robert Enrico

Jadenterre a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 6 Janvier

Première découverte auprès de Robert Enrico (sous les conseils d'un proche) qui s'est avéré être agréable : en partant d'une base aujourd'hui commune, le réalisateur et son équipe dépeignent le quotidien d'hommes accablés par la vie et les déboires qu'ils rencontrent (Hector pour son héritage utilisé de façon désavantageuse et menacé par son concurrent et sa main d'oeuvre déloyale, les détenus pour leur liberté conditionnelle cherchant juste une possibilité d'être libres et le duo Laurent -Mick tirallé entre vengeance et addiction) et en fait ressortir progressivement toute l'empathie possible grâce aux jeux de ses acteurs, Lino Venture en tête. Cela se remarque d'autant plus dans l'épilogue où on voit toutes ces personnes partir avec un léger pincement au coeur... Ce qui compense un peu les longueurs narratives et l'écriture du reste qui obtient bien moins de sympathie ou même de sentiment à mon égard face au reste du casting. En somme une comédie dramatique de bonne facture peut être pas mémorable mais qui ne laisse pas indifférent ; A voir ce que donnera d'autres films du réalisateur plus tard.

Millennium Actress
7.6

Millennium Actress (2001)

Sennen joyû

1 h 27 min. Sortie : 18 décembre 2019 (France). Animation, Drame, Fantastique

Long-métrage d'animation de Satoshi Kon

Jadenterre a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 08 Janvier

Satoshi Kon était un malin pour ce qui est de raconter une histoire et de faire égarer le spectateur ; après cette seconde découverte avec ce créatif défunt (paix à son âme), le thème qui me vint instinctivement en tête avec un peu de recul est celui de la fuite ; mais là où Perfect Blue représentait l'instabilité mentale de sa protagoniste, Millennium Actress prend un chemin opposé et cherche au contraire l'emphase avec les souvenirs et ce qu'ils avaient de meilleur à apporter. On se prend au jeu de ces reconstitutions par Chiyoko et Genya, noter les ressemblances et dissocier ce qui semble provenir du souvenir ou de la rêverie jusqu'au bout ; et malgré cela, le bougre conservera le dernier mot sur l'une de ces récurences essentielles... Un mélange de bonheur et de tristesse presque brillant ; avec le bon partenaire de visionnage, cela n'en devient que plus appréciable.

Charlie Chaplin, le génie de la liberté
8.2

Charlie Chaplin, le génie de la liberté (2021)

2 h 25 min. Sortie : 6 janvier 2021. Portrait, Cinéma

Documentaire TV de Yves Jeuland

Jadenterre a mis 8/10.

Annotation :

Vu entre le 10 et le 11 Janvier.

Un documentaire bien complet sur le moustachu le plus célèbre du 7e art, que peut on vouloir de plus ? Blague à part, cela fait un moment que je n'avais pas pris autant de plaisir à suivre un documentaire devant cette chère TV ; avec un bon sens du rythme et un narrateur bien adapté en la personne de Matthieu Amalric, ces plus de 2h à suivre l'histoire de Chaplin s'avèrent enrichissantes d'autant plus si on a étudié auparavant la vie du bonhomme aussi bien dans ses réussites que ses déboires (une jeune femme de 16 ans ? Sérieux ?). D'ailleurs, ce documentaire est également l'occasion de redonner un nom aux inspirations longtemps éclipsés que sont les deux Max (Linder pour la partie inspiration et Sennett pour la partie créative + visibilité). Et même plus de 70 ans après, Chaplin avait trouvé les mots pour définir cette Amérique qui l'a autrefois accueilli puis traité comme un malpropre ("c'est un pays lugubre ou on apprend aux enfants la haine et la délation, dans une atmosphère d'hypocrisie religieuse")... Comme quoi.

Connaisseurs ou curieux de Chaplin, foncez au plus vite sur le lien ci dessous ; cela en vaut la peine :
https://www.france.tv/documentaires/art-culture/2170143-charlie-chaplin-le-genie-de-la-liberte.html

Léon Morin, prêtre
7.2

Léon Morin, prêtre (1961)

1 h 57 min. Sortie : 22 septembre 1961 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Jean-Pierre Melville

Jadenterre a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 13 Janvier

Jusqu'à présent, je n'ai que peu fouillé du côté de la filmographie de Melville hormis ses œuvres les plus cités ; dans le cas de Léon Morin, ce fut plus compliqué. Car si on s'attache facilement à cette chère protagoniste en proie en doute ainsi qu'au prêtre éponyme plus simple qu'en apparence (excellente performance de Belmondo au passage), la façon dont le récit est agencé me laisse un sentiment d'ennui en approche du dernier quart du film. Assez dommage quand à côté, Melville trouve la bonne façon pour nous faire ressentir progressivement l'évolution de Barny et son entourage, aussi bien visuellement qu'en terme d'écriture.
Peut être n'ai je pas interprété ou reçu ce film comme il le fallait ; reste hélas une impression de désintérêt poli vis à vis de Léon Morin, prêtre. A noter dans la liste des films auquel il faut que j'accorde une autre chance.

Le Seigneur des Anneaux - La Communauté de l'anneau
8

Le Seigneur des Anneaux - La Communauté de l'anneau (2001)

The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring

2 h 58 min. Sortie : 19 décembre 2001. Aventure, Fantasy

Film de Peter Jackson

Jadenterre a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 14 Janvier

Que dire sur une saga qui a tellement influencé le cinéma sous différentes façons et a été traité un nombre incalculable de fois ? Plus grand chose. Si ce n'est qu'il m'a fallu du temps pour pleinement apprécier cette saga à sa juste valeur, ma découverte de cet univers s'étant faite avec son prequel, n'en déplaise aux profanes, qui a connu le destin quasi-inverse. Et aujourd'hui encore il y a tellement à apprécier : le rythme qui ne donne jamais l'impression de tirer, les acteurs tous prodigieux les uns que les autres, la VF aujourd'hui rentrée dans les mémoires et au Panthéon, l'impression d'aventure et de récit épique qui n'a pas faibli... Tellement de choses. Et le plus triste, c'est de se dire que personne ne pourra probablement lui arriver un jour au petit orteil de tout ce qu'il a acquis surtout en terme d'appréciation et de sentiment fédérateur ; même Marvel Studios n'aura pas réussi cela. Je n'ai maintenant qu'une envie : retrouver Frodon et les autres pour revoir la suite de leur périple...

Fantasia
7.5

Fantasia (1940)

2 h 04 min. Sortie : 1 novembre 1946 (France). Animation, Sketches, Comédie musicale

Long-métrage d'animation de James Algar, Samuel Armstrong, Ford Beebe, Norman Ferguson, Jim Handley, T. Hee, Wilfred Jackson et Hamilton Luske

Jadenterre a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 16 Janvier.

Pour quelqu'un qui a vécu toute son enfance avec la suite à son chevet, voir Fantasia à cet âge là confère indéniablement un autre regard sur le sujet. Et c'est avec cet acquis en tête qu'on se rend de la différence fondamentale entre les deux films : là où Fantasia pense son animation pour renforcer la portée harmonieuse de sa partition, la suite prend le chemin inverse en pensant la musique pour qu'elle renforce l'animation. Avec le recul, c'est cette dernière façon de faire qui me parle le plus... Cette remarque faite et mise à part, Fantasia reste encore aujourd'hui un fragment de créativité éclatant à part dans l'histoire du studio (en particulier grâce à ces segments que sont le Sacre du Printemps et la Nuit sur le Mont Chauve, véritables moments de tension et de captation tendues). Seul ombre à ce tableau qui est commun à tous les films de ce style : le rythme qui est fortement influencé par la méthode de visionnage ainsi que les encarts (un choix qui reste tout de même bienvenu pour en savoir plus) et peut rapidement se révéler inégal. Malgré cela, Fantasia est le genre d'œuvre intemporelle qui gagne a être revu au fil du temps pour en savourer toute la saveur.

Alice au pays des merveilles
5.2

Alice au pays des merveilles (2010)

Alice in Wonderland

1 h 48 min. Sortie : 24 mars 2010 (France). Aventure, Fantastique, Jeunesse

Film de Tim Burton

Jadenterre a mis 4/10.

Annotation :

Revu le 18 Janvier

En parallèle de la lecture de l'entretien sur Tim Burton, j'envisage de me lancer sur un visionnage de tout ce que je n'ai pas vu du bonhomme et revisionnage si affinité ; mais avant cela, retour sur son film le plus conspué toutes périodes confondues. Et avec mon regard d'aujourd'hui ainsi que le livre de Salisbury en tête, les problèmes finissent par sauter à la figure : si on essaye de passer outre le décor intégralement numérique qui fait ressortir toute l'artificialité de ce monde dans le mauvais sens du terme et très mal conservé aujourd'hui (c'est là que tu te demandes à quel point Disney a insisté sur l'aspect commande du projet), c'est bien l'écriture qui donne envie de se mettre la tête dans les mains. Ce n'est hélas pas pour rien que Linda Woolverton est devenu avec le temps en tête de liste des scénaristes ''à fuir'' : son script de cette version d'Alice cumule tous les soucis qu'on lui reprochera pendant le reste de la décennie dans ses autres travaux : intrigues sans queue ni tête, personnages mal exploités et clichés grossiers (avec en tête le fameux coup de la prophétie qui fait de Alice la seule et unique à sauver ce cher pays des merveilles...). Et même l'aspect atypique marqué par la folie si cher à cet univers peine à rejaillir de tout cela ; on sent que les acteurs eux mêmes galèrent avec cette base pour exprimer leur jeu ce qui donne presque un yoyo de ton entre le surjeu de certains et le sous jeu d'autres... sauf peut être la fameuse danse de fin que bon nombre détestent : on dira ce qu'on voudra sur celle ci, perso je me marre autant qu'à l'époque surtout en voyant la réaction de certains.
C'est presque par nostalgie ou par pitié envers ces quelques étincelles restantes propre au bon vieux Tim que je me décide pas à descendre davantage ce bousin ; pour le coup, je serais curieux de savoir ce qu'il en pense aujourd'hui de son travail... Dommage que Salisbury n'en fasse pas mention dans son livre.

Le Seigneur des Anneaux - Les Deux Tours
8

Le Seigneur des Anneaux - Les Deux Tours (2002)

The Lord of the Rings: The Two Towers

2 h 59 min. Sortie : 18 décembre 2002. Aventure, Fantasy

Film de Peter Jackson

Jadenterre a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu entre le 19 et le 20 Janvier

Avis à suivre.

Ed Wood
7.4

Ed Wood (1994)

2 h 07 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Biopic, Comédie, Drame

Film de Tim Burton

Jadenterre a mis 9/10.

Annotation :

Vu le 24 Janvier

Avec ce film, Burton apprend à expérimenter en détail la possibilité de traiter des personnages réels sans pour autant renoncer à sa patte ; outre le choix du noir et blanc, c'est surtout à travers ses personnages que le bougre continue d'exprimer ses envies mais aussi ses doutes que ce soit le fait de réussir à vendre ses projets, survivre dans une industrie en tant que marginal, se sentir souvent comme hors sujet vis à vis de ce qu'on aborde dans ses films... Tout cela est traité intelligemment via le personnage éponyme et avec un Johnny Deep parfaitement en phase avec son personnage.

Mais à l'heure actuelle, les différents contextes qu'a traversé Burton font que son personnage qui le représente au mieux n'est plus tellement Ed Wood à mes yeux mais son partenaire : Bela Lugosi. Pensez y : un homme qui a bénéficié d'une carrière prestigieuse et ayant influencé plus d'un média mais qui a accepté progressivement voir sa carrière derrière soi ; un créatif enfermé artistiquement dans sa zone de confort et peine à se renouveler ; un créatif longtemps à part des autres qui a forgé inconsciemment sa force de sa différence mais y a progressivement renoncé à cette dernière et est souvent bien seul avec son tourment.
C'est ce sens de lecture que je pense retenir le plus de ce film aussi touchant que déprimant par moment : la triple histoire de créatifs souhaitant juste exprimer ce qu'ils ressentent, créer ce qu'ils souhaitent et qui, à leur manière, gardent ''une forme tordue d'intégrité''.

Le Seigneur des Anneaux - Le Retour du roi
8.1

Le Seigneur des Anneaux - Le Retour du roi (2003)

The Lord of the Rings: The Return of the King

3 h 21 min. Sortie : 17 décembre 2003 (France). Aventure, Fantasy

Film de Peter Jackson

Jadenterre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 24 Janvier

Avis à suivre.

Le Sens de la fête
6.6

Le Sens de la fête (2017)

1 h 57 min. Sortie : 4 octobre 2017. Comédie dramatique

Film de Olivier Nakache et Eric Toledano

Jadenterre a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 25 Janvier

Au fil de ces 15 dernières années, le duo Nakache et Toledano a su s'imposer en ce qui concerne la comédie grand public française comme deux créatifs à part puisque ne cédant jamais à la moquerie ; chacune de leurs films est marquée par leur façon d'aborder la question de l'équipe, du lien fragile mais précieux qui peut subsister entre deux ou plusieurs partenaires le tout sous une vision oscillant entre le positif et le doux amer (bien que le résultat final oscille souvent d'un film à l'autre). Mais ce qui se remarque le plus dans leur filmographie et finit souvent par les desservir est l'utilisation de caricatures pour définir leurs personnages (parfois avec justesse dans Intouchables, plus vacillant dans Nos jours heureux et carrément lourd dans le cas de Tellement Proches) ; et c'est également le cas dans le Sens de la fête où l'on sent que les rôles ont été pensés au mieux pour chacun des comédiens principaux au vu de leur passif (comédiens qui assurent chacun une prestation honorable, Bacri-Haidara et même Lellouche en tête) . Autant dire que vous n'appréciez pas ces rôles habituellement, vous risquez probablement de déchanter...

La différence cette fois est que cette même écriture esquive certains clichés agaçants des films traitant le mariage notamment en ce qui concerne la mariée (sans pour autant totalement s'en débarrasser dans le cas de la ''mère'' et du photographe...). En se concentrant sur l'essentiel de l'équipe, Nakache et Tolédano continuent de développer leurs thèmes et nous assurer une dynamique d'équipe source de bons rires tout le long qui porte tout le long métrage et permettent même certains ''moments''. A défaut de décrocher la timbale, les deux larrons ont le chic pour assurer un bon moment qu'on n'oublie pas de sitôt. C'est sans doute cela, avoir le sens de la fête.

Sweeney Todd - Le Diabolique Barbier de Fleet Street
6.2

Sweeney Todd - Le Diabolique Barbier de Fleet Street (2007)

Sweeney Todd: The Demon Barber of Fleet Street

1 h 56 min. Sortie : 23 janvier 2008 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Comédie musicale

Film de Tim Burton

Jadenterre a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 26 Janvier

Tim Burton et la comédie musicale, ce n'est pas la première fois que ce duo s'était constitué à l'écran (souvenez vous de l'Etrange Noel de Mr Jack dont les chansons étaient tout aussi bien adaptés pour un music hall) ; mais une combinaison aussi chargée de déprime, ca se voyait pas venir. Si bien que la folie propre aux personnages de Tim (et de John Logan, ne l'oublions pas) vire ''légèrement'' au morbide et assumant totalement la noirceur de son contexte jusqu'au bout sauf peut être pour un cas ; à partir du moment où un rêveur chante un hymne à la possession dès le coup de foudre, la caution sympathie finit au four là. L'occasion en plus de montrer à tous leur talent pour le jeu et pour jouer la folie dont un Alan Rickman juste perturbant avec son désir possessif (ce regard chez le barbier à la fin...).
Le petit souci en fait concerne non seulement les chansons qui sont à impact variable mais surtout la suspension d'incrédulité qui peine à se maintenir jusqu'au bout (en vrac : heureusement qu'ils précisent s'en prendre aux étrangers et aux solitaires parce qu'on a un doute sur la visibilité d'une telle activité... ; personne n'est rendu compte compte à part le gosse que les tourtes étaient constitués de viande humaine ? Un doigt, ca passe pas aussi facilement comme cela ; ca aurait pas été mieux de faire dire à Anthony juste Monsieur pour sa rencontre de début avec Swenney histoire qu'on ait pas un pet d'incompréhension dès le début)... Et c'est juste le début de ma liste.

Bref un film sympathique dans la filmographie de son auteur, pouvant être grossier pour certains (sérieusement les gens, si vous appréciez pas les chansons, ne regardez pas de comédie musicale !) mais qui n'est pas si anodin une fois replacé dans le contexte global.

La nuit nous appartient
7.4

La nuit nous appartient (2007)

We Own the Night

1 h 57 min. Sortie : 28 novembre 2007 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de James Gray

Jadenterre a mis 7/10.

Annotation :

Vu entre le 27 et le 28 Janvier

James Gray et le rapport à la famille, c'est une grande histoire "d'amour." Même avec seulement trois films vus de sa filmographie, on sent qu'il possède une certaine façon de traiter le rapport conflictuel entre membres d'une même famille, la notion d'héritage qui finit tôt ou tard par occuper les pensées du protagoniste. Et tout cela en abordant la difficulté d'adaptation d'un terrain qui dissimule rarement sa froideur surtout dans son apparence la plus soignée (aussi bien les villes que l'environnement extérieur). Tout cela m'apparait d'autant plus clair après ce qui semble être considéré parmi mes éclaireurs l'un de ses films les plus aboutis. Mais au risque de décevoir, La nuit nous appartient me laisse plus mitigé et avec bien moins de souvenirs que les travaux suivants de son réalisateur. Est ce la faute de sa construction scénaristique un peu trop classique bien qu'intelligemment adapté aux thèmes de son créateur ou bien les conditions de visionnage qui ont joué contre mon impression ? Dans le doute, je suggérais la seconde option ; peut être qu'après un peu de temps passé et un second visionnage aux conditions ajustés, mon avis évoluera autrement.

Paï
7

Paï (2003)

Whale Rider

1 h 36 min. Sortie : 17 septembre 2003 (France). Drame, Aventure

Film de Niki Caro

Jadenterre a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 29 Janvier.

Un film réalisé par celle qui aura participée et donné sa contribution à l'un des remakes les plus détestés du moment chez Disney ? Si ca avait pas été conseillé par un confrère, je serais sans doute passé à côté par ignorance. Et cette perplexité ne s'arrange pas trop durant les première minutes face à ce qui peut sembler un démarrage un brin poussif et avec un air de déjà vu. Mais une fois cette première impression derrière nous, Niki Caro en profite pour approfondir ses sujets que sont l'héritage culturel et même le féminisme ; le tout sans tomber un instant dans l'écueil qu'on pouvait craindre. Le grand père d'apparence autoritaire ? Simplement un gardien des traditions qui a attendu toute sa vie la possibilité de les transmettre et s'y agrippe fermement à ces dernières par réflexe sans jamais agir par simple méchanceté (c'est même le contraire par moment) et qu'on finit par prendre en pitié. La jeune fille au centre du récit qui semble parti pour bousculer les traditions dans un univers machiste ? Niet ; au contraire, elle ne cherche pas à s'affirmer pour elle mais pour son grand père qui l'a toujours vu d'un mauvais œil pour des raisons dogmatiques. Et cela vaut également pour l'oncle en apparence balourd qui recèle un caractère humble et charitable, prêt à enseigner à sa nièce ce dont elle a besoin quitte à s'attirer les foudres du paternel. Même le traitement du père et son rapport à l'exportation de son art à l'étranger peut être assimilé à une méta-critique vis à vis de la culture et du savoir faire néo-zélandais dont nous, étrangers, en connaissant que des fragments grâce à une poignée d'individus...

Bref, si on occulte le traitement de certains personnages secondaires qui semble inachevé (un peu dommage mais logique), Paï se révèle finalement être une véritable pépite emprunt de sagesse et de spiritualité en plus de rappeler qu'il ne suffit pas de bénéficier de l'appui de Peter Jackson pour montrer toute la beauté visuelle de la Nouvelle Zélande.

Et un grand merci à Housecoat pour cette recommandation !

The Lost City of Z
7

The Lost City of Z (2017)

2 h 21 min. Sortie : 15 mars 2017. Aventure, Biopic, Drame

Film de James Gray

Jadenterre a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 31 Janvier

Survivre dans la jungle ou dans les ruelles de Manhattan, la différence n'est pas bien grande sur le papier. Mais entre les ramifications obscures de la cité et l'aura des terres inconnues, il y a un gouffre. Un espace qui n'aura pas effrayé Gray et son équipe, ce premier pouvant bénéficier de l'expertise d'une légende dans son domaine en la personne de Darius Khondji ; avec lui et sa façon de traiter la pellicule, il en obtient cette atmosphère teintée de mystère et de danger propre tel un rêve éveillé qui peut se muer en cauchemar à cause de l'environnement. Le traitement fonctionne également une fois en territoire urbanisé où l'on continue à sentir cette atmosphère comme hors du temps...
Pour le reste, il n'y a pas grand chose à dire ou à redire de plus : tous les acteurs offrent des prestations plus que honorables et Gray continue d'approfondir ses thèmes en se plaçant dans la position du père mais avec une musique nettement plus anecdotique pour accompagner le tout. Jusqu'à présent le long métrage du bonhomme auquel j'ai le plus de sympathie et même mon écran d'ordi n'a pas modifié cela.

Frankenweenie
6.6

Frankenweenie (2012)

1 h 27 min. Sortie : 31 octobre 2012 (France). Animation, Comédie, Épouvante-Horreur

Long-métrage d'animation de Tim Burton

Jadenterre a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 2 Février

Il était temps de reprendre mon cycle sur Burton et cette fois en abordant son dernier passage à la stop-motion en 2012 avec la réactualisation de son propre court métrage fait dans les années 80. Et... ce qui va suivre n'engage que moi mais pour ma part, Frankenweenie s'avère être le long métrage le plus constestable que Burton a créé. Oui, devant Alice.
Le problème ne se situe pas du côté du visuel mais purement du côté écriture et du propos sous jacent qui se cache derrière. Que Burton se joue ainsi de la mort, c'est assez logique vu son passif créatif avec cette dernière. Mais qu'il légitime certains choix douteux de son personnage principal comme ressusciter de nouveau son chien sans aucune remise en question de son entourage même à la fin, c'est juste non, même et surtout de sa part. Et ce n'est pas comme si Disney avait imposé certains choix, Burton est non seulement réalisateur mais aussi scénariste ET producteur ; c'est lui qui a laissé passer de tels décisions. Malgré toute la sympathie que j'ai à ton égard, tu as trahi ta propre intégrité tordue, Tim, ainsi que ton inspiration originelle. Et tu le sais probablement en plus... On peut le dire, ce visionnage laisse une désagréable sensation de ''sapin'' dans l'esprit.

Hérédité
7

Hérédité (2018)

Hereditary

2 h 07 min. Sortie : 13 juin 2018 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Ari Aster

Jadenterre a mis 8/10.

Annotation :

Vu entre le 5 et le 6 Février

Le rapport entretenu jusqu'à présent entre le cinéma d'horreur et moi fut assez distant jusqu'à présent ; ce n'est que depuis trois-quatre ans que mon intérêt pour ce dernier s'est éveillé après la découverte de certains films et la mise en valeur par certains créatifs. Autant dire que le retard à rattraper est ici plus que jamais important... Quant au cas de Ari Aster, sa réputation n'est plus trop à présenter auprès de certains fans du genre après ses deux faits d'armes qui semblent provoquer le débat aussi bien dans le bon que le mauvais sens. Et cela se comprend d'autant plus après avoir vu son premier long métrage... Parce que Hérédité est un film qui prend son temps. A l'instar de sa protagoniste, Aster veille d'abord à placer le décor minutieusement ainsi que ses pions et leurs caractéristiques (au passage, bravo à Collette, Byrne, Shapiro et Wolf pour leurs prestations) sans trop appuyer pour nous inciter à rester attentif. Puis une fois tout en place, il n'a plus qu'à inclure l'élément perturbateur et voir cette famille partir progressivement en cacahuète, dosant ses effets avec minutie et limitant son utilisation de clichés. Et ca fonctionne ! Ca fonctionne si bien qu'on peut finir par oublier de respirer à certains moments qui nous prend par surprise tant on peut se faire agripper par le film. J'en attendais pas grand chose de ce roublard et il a pourtant réussi l'essentiel : me foutre la trouille même avec des éléments simples.
Sauf avec les mouches : là, tu n'y crois pas à ces dernières.

Batman - Le Défi
7.2

Batman - Le Défi (1992)

Batman Returns

2 h 06 min. Sortie : 15 juillet 1992 (France). Action, Fantastique

Film de Tim Burton

Jadenterre a mis 9/10.

Annotation :

Vu entre le 6 et le 7 Février

Après un film qui rabâche les thèmes de Burton, autant passer à un autre film qui les exalte. C'est bien simple, l'intégralité de ce qui constitue la sève du légendaire Chevalier Noir ainsi que de son réalisateur se retrouve dans ce film profitant pleinement du feu vert de sa société de production et de son ton sombre si bien qu'il se place facilement dans le haut du panier des deux catégories. Ambiance qui conserve tous ses effets, acteurs investis et scénario aux divers sens de lecture, tout y est pour pleinement apprécier l'univers surtout en tant que fan du Batou. Une capsule créative et temporelle qui n'a pas besoin de commentaires, juste d'en profiter sans discuter.

Promare
7

Promare (2019)

Puromea

1 h 51 min. Sortie : 31 juillet 2019 (France). Animation, Aventure, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Hiroyuki Imaishi

Jadenterre a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 7 Février

Le film auquel je cumule les visionnages sur un court laps de temps et toujours avec envie, finissant au générique avec cette même exaltation que la première fois (ou presque). En terme de divertissement à faire partager auprès de son entourage ou comme pastille d'énergie chargé d'étincelles, Promare est décidément une oeuvre aussi riche en visuels que ses ainés. Sans nul doute pas aussi abouti scénaristiquement que ses derniers mais qui n'a rien à lui envier en terme de mise en scène. Avec les bonnes personnes, cela reste encore enivrant.

John Wick
6.4

John Wick (2014)

1 h 41 min. Sortie : 29 octobre 2014 (France). Action, Thriller, Policier

Film de Chad Stahelski et David Leitch

Jadenterre a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 11 Février

Après quelques jours un peu mornes, il est bon de se relancer dans un film ''sans prise de tête''. Et John Wick fait partie de ces licences auquel on voit la réputation grandir sans être intéressé le moins du monde malgré le concept et que l'on découvre après tout le monde par curiosité (il y a quelques années, c'était tout l'univers de Tolken qui subissait ce constat chez moi). Mais John Wick, derrière sa violence sans concession et bénéficiant de l'expertise de ses réalisateurs ainsi que de leur équipe, recèle ce genre d'univers caché qui ne paye pas de mine mais se dévoile au fil des petits détails (dont notamment le Continental, véritable carrefour de tueurs avec son fonctionnement propre et sa monnaie ; assez ironique que les clients marchandent leurs services avec des oboles dorées d'ailleurs). L'élément déclencheur de ce joyeux foutoir a beau avoir l'air débile et dénigré par bon nombre d'adversaires, il reste compréhensible pour peu qu'on soit pas un sans cœur bouffé par le cynisme (parce que merde, on ne touche pas aux animaux comme ca ! Vous réagirez comment si on débarque chez vous et qu'on pétine aussi bien votre compagnon que votre motivation comme ca ?).
Avec une brochette d'acteurs se faisant plaisir (dont un Keanu Reeves bien investi et un William Dafoe qui joue presque de sa réputation vis à vis de son fameux sourire) ainsi qu'un déroulement sans temps mort qui va droit au but, John Wick est un plaisir un chouia régressif qui ne se refuse pas facilement. Et si les suites ont l'intention de prolonger le renouvèlement, je ne dirais pas non.

L'Armée des ombres
8.1

L'Armée des ombres (1969)

2 h 25 min. Sortie : 12 septembre 1969 (France). Drame, Guerre

Film de Jean-Pierre Melville

Jadenterre a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 12 Février

Parmi les longs métrages conseillés sur le réalisateur, c'est le nom revenant le plus souvent chez moi avec le Samourai ; et c'est par son ambiance pensante et d'enfermement que ce film tire aussi bien sa force que sa fragilité sur la fin ; qui plus est, là où le suivi de la protagoniste de Léon Morin me laissait indifférent, difficile de dire non à Lino Ventura et son apparence impassibilité. Le personnage de Gerbier représente à lui les thèmes qui m'apparaissent de plus en plus clair chez Melville : la solitude, le rapport au devoir ainsi que celui lié à l'autorité qui apparait toujours comme aussi nécessaire que dangereux. Et mention honorable pour Simone Signoret campant une Mathilde dévouée aux luttes de la résistance et tiraillée vis à vis de sa famille. Si ce film n'est pas de ceux que je souhaiterais revoir de sitôt, il reste important dans le domaine du drame et du film de guerre.

Borat : Leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan
6.1

Borat : Leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan (2006)

Borat: Cultural Learnings of America for Make Benefit Glorious Nation of Kazakhstan

1 h 24 min. Sortie : 15 novembre 2006 (France). Comédie

Film de Larry Charles

Jadenterre a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 12 Février

Ultime détour avant de terminer mon cycle Burton, Borat est un film... auquel je n'ai pas honte de dire d'avoir ri aux éclats. Faux documentaire sous le regard d'un reporter du Kazakhstan plus con qu'un balai, Sacha Baron Cohen profite allégrement de ce prétexte pour tirer à boulets rouges sur la mentalité des Etats Unis aussi bien mené par la contradiction que la haine (cette séquence de discours...). Et de défoncer notre esprit à coup de moments tellement improbables qu'on se demande sérieusement si certaines choses sont possibles (du genre acheter un ours ou tenter de kidnapper Pamela Anderson pour en faire sa femme ; si cette dernière a vraiment accepté de participer... respect). On rit aussi bien de cette bêtise que l'on peut être dégouté par la surenchère de crasse (juste...le duel de lutte entre Borat et Azamat... à poil. Parce que le second se touchait sur la photo de Anderson. Avec des gros plans sur les parties. Au secours.). Aussi drôle que perfectible ou purement débile, Borat est le genre de films qu'on peut aussi bien apprécier sur le coup comme on peut avoir envie de l'oublier à cause de son contenu. Au moins, on le retient un minimum dans les deux cas.

La Planète des singes
5.1

La Planète des singes (2001)

Planet of the Apes

1 h 59 min. Sortie : 22 août 2001 (France). Science-fiction

Film de Tim Burton

Jadenterre a mis 3/10.

Annotation :

Vu le 14 Février

Pendant que certains trouvaient leur film adéquat pour la St Valentin (de façon sérieuse ou non), ma soirée se limitait à admirer le potentiel d'un projet se casser progressivement la figure et comment un maquillage presque parfait pour faire croire à des singes essaye de sauver le naufrage d'un film. C'est bien simple, à l'exception d'un petit facteur précis, on sent que l'emprinte de ce cher Tim a été presque effacée du film... Pas étonnant qu'il considère l'idée même du remake plus attrayante que de le réaliser maintenant.

Même si, pour rebondir à une question d'une certaine critique de l'époque, oui : Helena Bonham Carter est loin d'être moche costumée en guenon.

Midsommar
7.2

Midsommar (2019)

2 h 27 min. Sortie : 31 juillet 2019 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Ari Aster

Jadenterre a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 17 Février.

Ari Aster est décidément un cinéaste qui offre matière à surprendre mais aussi à diviser vu la radicalité de ses choix de mise en scène et de narration à contre courant de la norme actuelle. Et si il était déjà capable de terrifier son spectateur avec Hérédité, il donne avec Midsommar la possibilité d'un malaise persistant tout en jouant sur une contrainte peu explorée, l'horreur diurne (plus original que l'horreur estivale mais hé, ca serait être aussi chipoteur que médisant là).

Le fait est que Midsommar est un film long et peut le paraître dans le mauvais sens surtout avec cette introduction assez lente pour poser son décor. Mais une fois débarqué dans le village, Aster joue justement de la contrainte environnementale et de certaines éléments pour nous faire embraser le point de vue des protagonistes progressivement embrouillés dans cette communauté atypique et son rapport à la mort assez... inquiétant (l'occasion d'ailleurs pour envoyer une bonne pique sur la gestion de nos seniors...). Là ou Hérédité installait une crainte allant cresendo pour nous prendre par surprise, Midsommar cherche au contraire à cultiver le malaise aussi bien en nous l'exposant à nos yeux qu'en le rationnalisant par les paroles de la communauté. Les pistes et sens de lectures foisonnent devant nous et en filigrane, à nous de les saisir et de garder le fil pour ne pas finir complétement paumés (même sur sa fin nous laissant confus). Il y a tellement de choses à analyser de par l'écriture des protagonistes, loin d'être aussi clichés malgré le caractère détestable de certains, ou son décor mais cela impliquerait un second visionnage et je ne tiens pas de sitôt à retourner à Harga vu l'impression laissée. Aster est définitivement un nom à suivre et je tiens à être en salles pour son prochain film (si elles réouvrent un jour ; saloperie de virus et de population...).

Les Noces funèbres
6.9

Les Noces funèbres (2005)

Corpse Bride

1 h 17 min. Sortie : 19 octobre 2005 (France). Animation, Drame, Fantastique

Long-métrage d'animation de Mike Johnson et Tim Burton

Jadenterre a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 19 Février

A force de faire le grand écart successif entre les différentes oeuvres du bonhomme, je me rends de plus en plus compte à quel point Tim Burton était un créatif qui a fini par tourner en rond. Un artiste aux thématiques personnelles, au style propre à lui certes mais qui peine depuis des années à les emmener dans des directions un minimum inédites... Et si on met de côté certains dérapages, ce sont peut être les films en stop-motion créés sous son nom qui sont les plus représentatifs de ce problème. Car là où Frankenweenie illustrait la caricature dans laquelle Burton s'était enfoncée au point de bafouer ses propres thèmes, les Noces Funèbres conserve de par sa simplicité en terme d'histoire une sympathie palpable même en piochant certaines idées visuelles dans ses précédentes créations. L'histoire d'un homme perdu dans ses envies, qui souhaiterait revenir à une voie plus simple avec ce que la Mort propose et tente de ne pas céder à la facilité. Cela rend cette fable un brin poussive (la faute aux traitements des antagonistes simpliste et manichéen) que plus touchante... et rend de facto le traitement fait par Frankenweenie que plus impardonnable.

Lovely Bones
6.4

Lovely Bones (2009)

The Lovely Bones

2 h 15 min. Sortie : 10 février 2010 (France). Drame, Fantastique

Film de Peter Jackson

Jadenterre a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu entre le 22 et le 23 Février

Il y a une facette de Peter Jackson que je n'ai pas abordé jusqu'à présent : son versant plus intimiste et plus modeste sans que le bonhomme n'abandonne son habituelle générosité narrative et illustrative (ou révérencielle. Sauf pour l'affiche du Seigneur des Anneaux (c'était pas le top de la subtilité là) ; chose qui provoque aussi bien l'attachement face à cette absence de cynisme que le désintérêt vis à vis d'une mise en scène pouvant paraitre excessive dans son illustration. Le fait est que cette histoire de double monde sous fond d'histoire de tueur en série capte l'intérêt et permet à Jackson d'illustrer un autre genre de monstre cette fois bien repoussant : l'humain se voulant banal en apparence et n'hésite pas à planquer ses squelettes ailleurs que dans le placard (au passage, Stanley Tucci en sociopathe, on y croit). Et si on peut éventuellement questionner la cohérence de ce double univers ou le ton manichéen, la sympathie face à cette générosité sans complexes l'emporte aisément pour ma part. A voir comment le métrage murera dans mon esprit au prochain visionnage...

Dogville
7.5

Dogville (2003)

2 h 57 min. Sortie : 21 mai 2003. Drame, Thriller

Film de Lars von Trier

Jadenterre a mis 6/10.

Annotation :

Vu entre le 24 et 25 Février

Il y a des cinéastes que l'on évite par crainte de ne pas être réceptif tel que Jacques Tati ; il y a ceux qui nous inspirent un désintérêt poli comme Bergman (désolé Max). Et il y a ceux auquel on repousse la découverte de par le caractère clivant de leurs créations : Lars Von Trier est bien placé dans cette catégorie. Pendant près de trois heures, le réalisateur place son cadre sur un quasi-décor de théâtre minimaliste offrant une étude intéressante sur la frontière en terme de perception que cela crée point de vue mise en scène ainsi qu'une communauté accueillante au premier abord bien que réticente à l'idée d'accueillir une fugitive... avant de s'évertuer à TOUS nous les détester de par leur cruauté, leur hypocrisie, leur ignorance au nom de la communauté, leur façon de profiter de Grace qui accepte tant bien que mal cette situation malaisante. Si bien que lorsque le dernier chapitre arrive, on est à la fois ravi du dénouement et dégouté d'apprécier ce qui se passe. Si cette frontière floue entre théâtre et cinéma occasionne des pertes de repère dans la spatialisation à cause du montage empilant certains raccords maladroits, on ressort du film à la fois pensif sur les idées de mise en scène et frustré d'un tel déroulé. Tu voulais nous faire sortir des gongs, Lars ? Eh ben t'as réussi ton coup, mon salaud.

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