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2020, des pousses de magnolia, du son plein les esgourdes

Avatar Rainure Liste de

124 albums

par Rainure

Pour se donner du défi, des visées : poursuivre la (re)découverte de vieilleries de la chanson française moins datées que je pouvais croire (réécouter Brassens, pourquoi pas Nougaro, Reggiani, poursuivre chez Anne Sylvestre et Barbara, poursuivre chez Ferré, chez Colette Magny, Catherine Ribeiro) ; compléter la décennie 2010s avec des choses oubliées (Demdike Stare, des trucs ambiants, cloud rap ou autres), continuer l'amour des choses hyggelit, ne pas se forcer à réécouter à tout prix des choses qui ne plaisent pas plus que ça (ça n'est pas grave de ne pas aimer quelque chose, de ne pas toujours approfondir).

(que me reste-t-il chez Jason Molina à découvrir ? Vais-je définitivement tomber amoureux de la musique de Bill Calahan ? Vais-je aimer enfin vraiment celle de Mark Kozelek ? tant de choses en suspensions)

Année musicale 2021 : https://www.senscritique.com/liste/2021_pirouettes_scratchs_et_refrains/2916257
Année musicale 2019 : https://www.senscritique.com/liste/2019_la_Musique_les_grandes_envolees_et_les_petits_recueille/2309965

2020 en cinéma : https://www.senscritique.com/liste-edition/2020_des_saisons_qui_filent_des_images_plein_les_yeux/2581016
2020 en livres : https://www.senscritique.com/liste/2020_des_cailloux_dans_les_poches_des_pages_plein_les_mains/2577457
2020 en bédés : https://www.senscritique.com/liste/2019_une_annee_de_crayonnes/2307858

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    Chatterton (1994)

    1994. Pop, rock et chanson. 12 morceaux.

    Album de Alain Bashung

    Disque de dimanche, disait l'ami Volkermord, et il a raison comme souvent.
    Bon, les broutilles qui me touchent le plus sont celles qui annoncent l'Imprudence à venir (A Perte de Vue, mais aussi Un âne plane (très "Fantaisie Militaire" - la chanson - d'ailleurs, Un âne plane, tu m'étonnes qu'elle me plaise tant) , ou en un certain sens l'Apiculteur), les choses plus distantes et presque cellophanées (non pas par manque de vie : parce qu'elles ne sont pas tangible, malléables mais pas sous notre main à nous, sous leur poids et force même). Du reste, il y a bien sûr le flegme irrésistible (Ma petite entreprise), des ballades qui marchent (la caravane), puis des choses qui ennuient un peu plus, qu'on oublie légèrement.

    A perte de vue : https://www.youtube.com/watch?v=KcLuyby6RUU
    Un âne plane : https://www.youtube.com/watch?v=o8gUB9NdzJM
  • Album №2 Bobino (1967)

    1967. Pop et chanson. 12 morceaux.

    Album de Serge Reggiani

    Album (compilation ?) très inégale, d'un côté des chansons ciselées et presque martiales, au goût de "fer et de sang" comme la nuit, qui entêtent, agrippent et ne lâcheront plus (que l'on chantonnera, que l'on évoquera en "tu connais ?", dont l'air restera quelque chose reconnaissable avec les années), "Les loups" forcément, ou "Sarah" et puis encore une fois, un beau bout de "Solitude" (après Ferré et Barbara, ça paraît presque trop facile de faire une belle chanson sur le thème), puis de Liberté, de Fleurs de méninges (ce n'est pas Boby Lapointe qui avait un titre dans le genre aussi ? - tout fanfare, bien sûr, moins romance de coin de méditerranée comme fait Serge).
    Puis restent les idées de quelques violons, de quelques mots qui partent sans nous, peut-être que sur le coup ça fait quelque chose, mais ça n'incruste rien, voire ennuie un peu (la trop-ringarde, datée reprise du Dormeur du val et du déserteur).
    "Pour avoir si souvent dormi avec ma solitude, je m'en suis presque fait une amie, une habitude" - oh l'ironie de cet air de guinguette, cette joie d'avoir une telle compagne !

    Les Loups sont entrés dans Paris : https://www.youtube.com/watch?v=hVkWgksDZDI
    Sarah : https://www.youtube.com/watch?v=fWj-x9OrhWY
    Ma Solitude : https://www.youtube.com/watch?v=8LO2DltAZpg
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    Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (1967)

    . Pop psychédélique et pop rock. 13 morceaux.

    Album de The Beatles

    On a dit ce qu'il fallait sur l'album, déjà.
    Personnellement, très impressionné par un morceau comme A Day in Life, l'audace pop, le chaos de violons, le maelstrom. Dans l'ensemble, je reste plus touché par les vignettes de l'album blanc, tout se "tient plus" selon moi, quelques passages m'ennuient ici (malgré Lucy, et donc A Day in Life), enfin enfin.

    A Day in The Life : https://www.youtube.com/watch?v=usNsCeOV4GM
  • Everywhere at the End of Time - Stage 4 (2018)

    . Turntablism, sound collage, dark ambient et noise. 4 morceaux.

    Album de The Caretaker

    Pas assez bruitiste pour être tout à fait radical encore, mais des ruptures, des choses s’interpolant, les remugles du passé qui bouillonnent de l'oubli, de l'effacement. Et plus les pistes courtes, mais des monolithes sans queue ni tête de vingt minutes.

    Temporary Bliss State : https://www.youtube.com/watch?v=6AVjnD7wlK4
  • Everywhere at the End of Time - Stage 5 (2018)

    . Noise, sound collage, dark ambient et turntablism. 4 morceaux.

    Album de The Caretaker

    De l'écho infini, plein de craquellements, des surcouches et des surcouches, on a quelque chose d'encore plus poussé que le stage 4 dans ce que ça essaie, et ça irrite et agace parfois, mais parfois ça donne juste un ambiant complètement hors-temps, d'acier tordu et de violons détruits, "tu as bousillé les cordes", partitions jetées, les aigus surgissent et attaquent d'autant plus. Isolé de l'extérieur par la folie, on n'a plus qu'un présent perpétuel sans mémoire.

    Sudden time regression into isolation : https://www.youtube.com/watch?v=JwruZmqH-PM
  • Everywhere at the End of Time - Stage 6 (2019)

    . Dark ambient, drone, turntablism et sound collage. 4 morceaux.

    Album de The Caretaker

    Ce serait presque du harsh-noise si c'était à fort volume : collusion sonore totale avec parfois, une note, une autre qui flotte au-dessus du tout. Drone cassé, fatigue de la définition, apnée sous destruction. Des choses s'effritent sous du papier-bulle, notre main frotte et frotte le gravier, le rugueux. On finit par ne plus pouvoir décliner que sourdement, on descend dans le silence en boitant. Finalement, la paix, et le plus beau passage de tout ça, l'accueil dans les bras divins, le repos permis, un orchestre chuintant renaît de nos dernières mémoires pour soutenir un peu la mélodie des choses, pour redonner à voir la beauté, puis mourir.

    Place in the World fades away : https://www.youtube.com/watch?v=Xz_wVVNA8E0

    Et pour la toute fin : https://youtu.be/Xz_wVVNA8E0?t=922
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    Narkopop (2017)

    . 21 morceaux.

    Album de Gas

    Le coeur de la forêt qui bat. Superposition de temporalités différentes : celles des nappes, celles des instruments noyés, celles des beats modifiés et transis, gourds, épais, pleins d'écorces. Parfois, de la techno derrière des buissons, déguisées et soustraite à elle-même. De la stase, des choses lentes, répétées, qui se perdent dans les mousses de sous-bois, dans les tourbières.

    Narkopop 5 : https://www.youtube.com/watch?v=FSsOwZwT6fU
    Narkopop 8 : https://www.youtube.com/watch?v=E4w-ZjCy7lA
  • Écouter

    Melocoton (1965)

    . 14 morceaux.

    Album de Colette Magny

    Impressions de peu de mots, rythmes et envoûtements de la belle voix de Colette Magny - il faut s'imaginer le gouffre, le questionnement pour arriver au beaucoup plus étrange "Répression" après, la nécessité de donner le change avec force et dureté.
    Mais pour l'heure, Melocoton et autres ritournelles joyeuses, un peu gadjos, un peu hippies, on imaginerait bien les morceaux passer (et on en serait très content) au Chat Noir de Nantes. De la jeunesse, de la revendication, de la classe, la tradition de reprendre des textes classiques parfois. Quelques bizarreries tout de même déjà, Monangamba, les rythmes des tambours, la politisation du constat.

    "Partout j'ai vu des caravanes de tristesse
    De superbes et mélancoliques ivrognes
    À l'ombre noire
    Et de grands pédants de la cantonade
    Qui regardent, se taisent
    Et pensent qu'ils savent
    Parce qu'ils ne boivent pas
    Le vin des tavernes
    Méchantes gens qui cheminent
    En empestant la terre "

    Melocoton : https://www.youtube.com/watch?v=gGioHT90aIY
    J'ai suivi beaucoup de chemins : https://www.youtube.com/watch?v=UMxBEcdn1Q8
  • Unseen (EP) (2017)

    . 4 morceaux.

    EP de El Ayacha

    Échos de Talking Heads, ou récemment Crack Cloud, même un peu BRNS (en plus méchant, moins pop), rien de neuf sous la toile, mais de bonnes compositions. Quelques sursauts bienvenus - l'intro bruitiste d'Unseen surtout ; à voir par le futur ce que donnera le groupe.

    Unseen : https://elayacha.bandcamp.com/track/unseen
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    Red Apple Falls (1997)

    . Rock indépendant, rock et rock folk. 9 morceaux.

    Album de Smog

    Sorte d'héroïsme folk à coup de cuivres et autres sons gourds qui soutiennent la simple énonciation de Bill ("It's all bad news on every page !"), ce sont plein de choses qui jouent dans les segments qui se différencient dans leurs répétitions, une nouvelle cymbale, un piano qui se superpose - des chansons en accumulations jamais trop pleines.
    Bien sûr, le talent de narration de Callahan, toujours les penchants country qui empêchent les pistes de tomber tout à fait dans la tristesse absolue, non, déjà on se tourne vers une lumière, un sursaut, une pêche débordant de jus à la mordre. Je préfère les pistes les plus recueillies, toujours, mais c'est moi.

    Blood Red Bird : https://www.youtube.com/watch?v=OfeNybDxOyo
    Red Apples : https://www.youtube.com/watch?v=lAuu0vyQO8w
  • Écouter

    Sometimes I Wish We Were an Eagle (2009)

    . Rock, acoustique et rock folk. 9 morceaux.

    Album de Bill Callahan

    L'évidente lumière. Les aigles et tous cet effort des oiseaux à survoler, à s'élancer vers le Soleil, droit. Ici, il y a la plume et l'os, la peau qui tambourine, du bruit qui s'élance et prend forme, en troupeaux et troupeaux encore plus grands. Bill Callahan était grand, il devient immense, rien de trop, un éclat. Il le dit "I've been darker, then lighter, then dark again" - la trace du vécu, qu'on s'est accommodé à la perfection, dont on tire l'équilibre qu'on aurait cherché depuis le début. La grâce pastorale, les percussions qui redonnent à vivre, les violons qui tirent non pas des larmes mais des francs sourires.De l'artisanat, quelque chose de sculpté dans le bois peut-être, enfin quelque chose de travaillé un peu brut, avec la force de l'été et la joie du travail bien fait.

    Eid Ma Clack Shaw : https://www.youtube.com/watch?v=_xOWjELJwv0
    Too Many Birds : https://www.youtube.com/watch?v=ry01mrtQJhI
    All Thoughts Are Prey To Some Beast : https://www.youtube.com/watch?v=JWSAoXN06oU
  • Écouter

    Epic (2010)

    . Folk. 7 morceaux.

    Album de Sharon Van Etten

    Souvenirs du premier Arcade Fire (Peace Signs, un côté très Rebellion), énervements folk-rock sur fonds de la voix envoûtante de Sharon. On cause amours perdus, au-dessus d'une accumulation compacte de toute l'instrumentation. Il me manquerait des je-ne-sais-quoi pour que je sois vraiment emporté, qu'on trouve mieux vers la fin de l'album (l'enchaînement DSharpG - plus expérimentale, replis - puis surtout Don't Do It). Des cahots, des éclats, des choses qui manqueraient de fragilité (trop produites), d'espaces où l'on pourrait s'étendre pour s'approprier tout ça.

    A Crime : https://www.youtube.com/watch?v=TJCZLKdd8ZI
    Don't do it : https://www.youtube.com/watch?v=K2YPRH32_dY
  • Écouter

    Float (2008)

    . Electronique, ambient, classique et contemporaine. 10 morceaux.

    Album de Peter Broderick

    Toutes les esbrouffes du néoclassique ambiant, les échos de piano aigus, les froids, les cordes et les instruments remplacés par les mêmes notes reprises par des bidouillages électroniques... Et ça marche parfaitement bien. Un genre de disque cocon plein de reflets, de bouts de plantes qui bourgeonnent, avec quelques soupirs, quelques bribes légères. Peter Broderick en architecte de tout ça, qui cisèle dans le froid - assez loin, mais du coup complémentaire, de l'Home voisin.

    Something Has Changed : https://www.youtube.com/watch?v=050RwuzelRk
    Broken Patterns : https://www.youtube.com/watch?v=AUnVauOTFVY
  • Écouter

    Steve McQueen (1985)

    juin 1985. Pop rock et pop. 11 morceaux.

    Album de Prefab Sprout

    Quelques trucs, When love breaks down, Johnny Johnny, Bonny surtout, du reste la production m'agace, je ne suis pas pris dans le courant d'émotions que j'espérais, enfin.

    Bonny : https://www.youtube.com/watch?v=fWRgHVamt7g
  • Eureka (1999)

    . Rock, expérimental et art rock. 9 morceaux.

    Album de Jim O’Rourke

    L'évidence matinale, pleine d'humeurs et de souhaits à peine déguisés. Des bijoux d'instrumentations, du zen tapoté et comblé par le piano.
    Forcément, forcément, l'idée de l'arrivée à la mer, la joie après la peine, vienne la nuit sonne l'heure. Bref, panser des plaies et sourire au chemin à faire sur de la grande pop alambiquée, toute de variations folks et murmures.

    Women of the World : https://www.youtube.com/watch?v=iG0MOPmofMs
    Ghost Ship in a Storm : https://www.youtube.com/watch?v=UFc6bxL1vJo
    Eureka : https://www.youtube.com/watch?v=tpwcuQmCrLA
  • The Livelong Day (2019)

    . 8 morceaux.

    Album de Lankum

    Grande nostalgie champêtre de la réexploration des chansons du folklore, avec des idées neuves. Ce qui donne parfois de grands bourdonnements qui s'étalent - un petit côté La Tène même (vielle à roue ou harmonium dans tout ça ?), et les chœurs qui poignent. Des cuivres, des violons, des bourrées, grandes danses populaires irlandaises pleines de percussions de cloches et caisses, manquerait les pas claquant au sol. Beaucoup de choses gourdes, étouffées, qui se cognent, presque parfois des pianos déglingués de Tom Waits ou de vieux Cave, quelque chose du grognement qui porte aussi une émotion après tout.

    The Wild Rover : https://www.youtube.com/watch?v=5rukIHD7rNY
    The Pride of Petravore : https://www.youtube.com/watch?v=LzvPCINwSeg
  • How Deep Is Our Love? (2019)

    . 4 morceaux.

    Album de Mondkopf

    C'était déjà vers quoi on allait avec le dernier album, c'est peut-être l'aboutissement de la démarche : Mondkopf en levers de bourdons, en Soleils effacés par les nuages, en éblouissements et en échos rampants. Etonnant de nuances dans ses replis, d'amoncellement de couches d'histoires. Paul doit être assez apaisé, peut-être aussi l'effet Foudre ! qui fait lorgner vers des schémas pareil (ça ne trompe pas : il signe maintenant chez Hands in the Dark, et tant mieux).

    Last day on Earth : https://www.youtube.com/watch?v=Jwzdit-tt4o
  • Écouter

    Midnight Radio (1995)

    1995. Rock, expérimental et jazz. 11 morceaux.

    Album de Bohren & der Club of Gore

    Ici on sent déjà la ville morte, et la poussière que saura créer Bohren par la suite, on sent déjà (peut-être même plus) ce côté très "doom" envahissant le jazz, d'ailleurs du jazz il n'y a pas encore grand chose ici. Beaucoup de noirs, de vides, de notes s'étalant sans trop de but, et quelle durée ! - 2h30 de pas grand chose, il faut les tenir. Même pas vraiment suffisant pour se concentrer, un peu agaçant, à la longue, éventuellement pour les nuits d'insomnies. Préférer les disques qui suivront.

    Track 8 : https://www.youtube.com/watch?v=cc1VaNdGFQo
  • Abyss Versions (2019)

    . 8 morceaux.

    Album de Boduf Songs

    Beaucoup de choses trop monocordes, lentes à l'infini, sans bien de variations, qui finalement ne me parviennent pas, restent dans ces abysses dont il est question.

    Parfois pourtant, parfois, des morceaux plus étonnants, de la boîte à rythme qui happe, Sword Weather qui commence sur des chants féminins (me rappelle un morceau, est-ce que c'est Julia Holter ou Jenny Hval ?) avant de se perdre entre vibraphones et autres synthétiseurs lointains, et In the Glittering Vault, in the Flowery Hiatus qui suit un peu de la même voie. A part ces deux-là, peut-être le morceau introductif aussi, ça m'échappe.

    Sword Weather : https://www.youtube.com/watch?v=tab06FBS7Xk
    In the Glittering Vault, in the Flowery Hiatus : https://www.youtube.com/watch?v=-cmv_9jFmUQ
  • Patchouli Blue (2020)

    . 11 morceaux.

    Album de Bohren & der Club of Gore

    Bohren gagne des synthétiseurs plus marqués, des guitares claires, on a l'impression sur la magnifique première piste d'être entre Labradford et Blade Runner. Du reste, la formule reste la même : l'épanchement entre pianos et batteries parsemées, des synthétiseurs, du Badalamenti au-milieu de la nuit, nuit plus froide peut-être cette fois, plus hallucinée, presque sorti d'un film kitch miracle qui tient au rêve des années 80s, presque d'un Suspiria qui lâcherai un temps le prog' de Goblin.

    Total Falsch : https://www.youtube.com/watch?v=Wd_HVpX5yME
    Vergessen & Vorbei : https://www.youtube.com/watch?v=ijqHiMyOUdM
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    Drums and Wires (1979)

    . New wave, rock indépendant et rock. 14 morceaux.

    Album de XTC

    L'énergie folle, la joie chaotique : XTC organise et désorganise des dizaines de mélodies plus improbables et ensoleillées les unes que les autres ; bien sûr, Making Plans for Nigel d'entrée de jeu, mais aussi Ten Feet Tall, tant de choses qui captivent et hantent. Déchaînement, déferlements énervés de guitares, qui subit un petit ventre-creux après le milieu du disque, mais offre une des toutes meilleures fins de disque possible, l'incroyable Complicated Game, plus punk que n'importe quel punk, presque une chanson pop no wave, qui désarticule et assène sans relâche ses crachats, son exubérance hurlée, hymne intense et immense, chaos conclusif et sans faille : bref, des morceaux immenses, un souffle continu.

    Making Plans for Nigel : https://www.youtube.com/watch?v=s29RKnB7l7o
    Ten Feet Tall : https://www.youtube.com/watch?v=Hpo1GyyiTcU
    Complicated Game : https://www.youtube.com/watch?v=L_QFMuieWiI
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    Dragging a Dead Deer up a Hill (2008)

    . Folk psychédélique et ambient. 12 morceaux.

    Album de Grouper

    Je n'ai pas eu le déclic Grouper avec Grid of Points, le dernier album ; si c'était beau, il me manquait quelque chose du rêve pour tout à fait m'y envelopper.
    Je n'ai pas eu le grand déclic non plus avec Ruins, dont tout le monde fait l'éloge incessante : je l'ai adoré, tout de même, mais pas d'un amour fou, sans que ce soit irrationnel, tout à fait happé.
    Il aura fallut que je réécoute Natural Snow Buildings, que je m'en émeuve, que je demande quelque chose qui s'en rapprochait. La musique de NSB est compliquée, frêle et pleine de détresse, lointaine et d'un grand mouvement vers le proche. Et finalement, Lucid m'aura conseillé cet album-là, dans le mille, dans le mille.
    C'est finalement ici que j'entends le plus de désincarnation chez Liz Harris (de ce que j'en connais encore), que la mélodie se brouille le plus dans les cieux ; du grattement des nuages, des revers et des échos, l'émotion des plis et des replis, hyggelit musick. Tout était là, collusion des éveils et des sommes, détresse enchanteresse, quelque chose de l'indicible et du discret. De la musique à mettre précieusement près du coeur, à vanter et à bercer comme elle nous berce.

    Disengaged : https://www.youtube.com/watch?v=dYZq5QlJHkI
    Traveling Through a Sea : https://www.youtube.com/watch?v=uzNP7ThkiX4
  • 歳時記 (2019)

    . 12 morceaux.

    Album de 3776

    Escalader et redescendre lentement le Mont Fuji en prenant le temps d'en garder les nuances, les mois et les fêtes, dans un feu d'artifice pop déluré qui emprunte thèmes et mélodies un peu partout, multiplie les idées, les sursauts. Vibe estivale et innocente qui rappellerait des ballades dans les contrées d'Earthbound.

    August : https://www.youtube.com/watch?v=p4ys7aChB3s
  • Oldman (2011)

    . 10 morceaux.

    Album de Charles-Éric Charrier

    Les bidouilles dans la discrétion, au coin du feu, l'épars de la corde sèche, la voix humectée de la bouche tout juste ouverte. Encore un disque de dimanche matin sous la couette.

    Rumi des Sables : https://charlesericcharrier.bandcamp.com/track/rumi-des-sables
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    Closer (1980)

    . Post-punk. 9 morceaux.

    Album de Joy Division

    Bien sûr. Le temps rattrape les choses laissées de côté.
    Joy Division tout de même : de l'angoisse, de la crainte, de la folie qui urge et cherche son cri, Curtis qui hante et aboie, dégaine ses chants désespérés, inespérés. Tout ne me fatigue pas, ne me prend pas au cou encore, mais rien que pour l'incroyable trio final de l'album...
    Des oiseaux de malheur, de la palpitation, du morne, de la glace. Pas grand chose de plus, c'est assez.

    Twenty Four Hours : https://www.youtube.com/watch?v=VnM9X0IgUmg
    The Eternal : https://www.youtube.com/watch?v=zcKGqgwLzjA
    Decades : https://www.youtube.com/watch?v=3m4xjzZr6fo
  • Écouter

    Terror's Horns (2015)

    août 2015. 8 morceaux.

    Album de Natural Snow Buildings

    Dommage ; ça commence de façon trop brouillonne et triste, rien ne perce trop, embrouillamini comme fait souvent NSB, mais sans trop d'étincelles, quelques soulèvements (King in Yellow, au milieu, qui sonnerait comme un vieil échantillon de Swans auquel on aurait rajouté des cordes, assourdi les chocs), mais c'est vraiment la dernière partie de l'album - à partir de l'entêtant Sun Tower, sorte d'hymne d'un noël triste, de chant du crépuscule, aux battements sourds - que tout se réveille et trouve ses outils, sa voie : on retrouve la lumière dans The Rising Portal, sous forme d'un long drone en escalade. Puis c'est surtout la magnifique piste conclusive qui restera à l'esprit ; chant à la mort d'Orion, qui commence en mélopée et se fâche, cloue à chaque fracas, sur place, douleur et tristement.

    Sun Tower : https://www.youtube.com/watch?v=76h_5ZpVBfw
    Orion is Dead : https://www.youtube.com/watch?v=R5_ebdVKGaM
  • Méridiens (2020)

    . 12 morceaux.

    Album de Chapelier Fou

    Eh bien pour une surprise...
    J'avais revu à la baisse mon opinion de Chapelier Fou avec son dernier album (Muance) assez ennuyeux, qui ressassait les mêmes choses qu'auparavant sans éclat, mais un superbe concert m'a tout de même donné envie de suivre ce que continuait à faire Louis Warynski, voir comment il se débrouillerait ensuite. Grand bien m'en a pris, puisque voilà qu'après tout, il fini peut-être par sortir ce qui est son album le plus abouti, cette année ; toujours les choses aux violons qu'on connaît déjà, mais beaucoup d'explorations d'autres territoires, un peu du côté de Ryuichi Sakamoto, de François de Roubaix, plus d'acoustiques et plus de bidouillages, de déconstruction dans l'électronique, fourmillement d'idées qui trouvent leurs voies de chercheuses de traces, les déserts du Sonora, les dunes, les océans, les repères perdus. Musiques carte-postales qui gagnent et gagnent à être réexplorées attentivement, bref, un premier geste d'un beau lustre pour le début de l'année (et Chapelier Fou doit sortir un deuxième album cette année...).

    Insane Realms : https://www.youtube.com/watch?v=H4pSPHWwQKw
    Le désert de Sonora : https://www.youtube.com/watch?v=YuNXTyjIlSo
  • Waxing Moon (2020)

    . 10 morceaux.

    Album de Rebecca Foon

    On reprend des reflets du Silver Mt Zion qu'on préfère, le premier, on susurre, on prie un peu, le temps d'une répétition ; violoncelles et piano, la voix qui berce, le chant de la mer. Retourner au simple, au bourdon, aux perles de piano qui monte une arpège - regret du Wide Open Eyes au beau milieu de toute cette douceur, qui ne galvanise rien, laisse circonspect et plombe l'ambiance. Tout le reste est à garder, illuminé, autrement.

    Ocean Song : https://www.youtube.com/watch?v=QpuqEwUSZGg
    Pour : https://www.youtube.com/watch?v=gv4j7o7cZGg
  • Écouter

    Dark Island (2003)

    . Electronique, downtempo et leftfield. 10 morceaux.

    Album de Pram

    ça a sans doute inspiré, au moins en partie, Grand Veymont, maintenant que j'y pense : farandoles de bidouilleries mignonnes, appuyées par la voix d'enchantement de la chanteuse, une basse ronde, des percussions assourdies et un peu krautrock quelque part ; héritage de Stéréolab, de Mort Garson, qui donne un monde enfantin plein de rêves, de choses apaisantes, clochettes, trompettes.

    Un côté "An Electric Storm" parfois, même - le plus pop du disque, pas le côté "chute en enfer", plutôt de la suspension aux cieux.

    Penny Arcade : https://www.youtube.com/watch?v=wPPf3kydvUA
    Paper Hats : https://www.youtube.com/watch?v=xjLp5Wt1H_o
  • Écouter

    Au pays des merveilles de Juliet (1973)

    septembre 1973. Pop, rock, chanson et pop rock. 11 morceaux.

    Album de Yves Simon

    "Rue d'la Huchette, y'a des cinés et de la guimauve, des voleurs de crêpes qui se sauvent [...] où traînent des rêves infinis..."

    Grande ballade folk à la française, aux textes ciselés et bouts-de-vie, qui causent Épinal et sa Moselle, pâquerettes, Paris, des regards de tendresse et de chien battu. D'un bout à l'autre touché par les arrangements assez simples de contrebasse / guitare sèche / batterie un peu plus loin, parfois des choeurs, surtout, les beaux jours, les beaux jours.

    Rue de la Huchette : https://www.youtube.com/watch?v=rhnEbEOZ1BY
    Les Gauloises Bleues : https://www.youtube.com/watch?v=vgh68B21IGE