Cover 2018: Regarder des films, donner mon avis

2018: Regarder des films, donner mon avis

Blablabla, comme chaque année. Same old, same old.

1) Elle permet de faire un bilan de l'année, de me motiver à voir encore plus de films, et de me rendre compte du nombre de films que je vois.
2) Elle me force à l'exercice de réflexion et de synthèse de mon avis, que je trouve ...

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141 films

créee il y a environ 6 ans · modifiée il y a presque 5 ans

Premier Contact
7.6
1.

Premier Contact (2016)

Arrival

1 h 56 min. Sortie : 7 décembre 2016 (France). Science-fiction, Drame, Thriller

Film de Denis Villeneuve

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Deuxième visionnage
Je voulais ouvrir l'année en beauté, alors j'ai choisi de commencer par revoir la toute dernière entrée au sein de mon top 10. Arrival m'avait bouleversé (et c'est peu dire) lors de ma découverte au cinéma, en plus de m'avoir passionné et tenu en haleine sans voir le temps passer. J'avais envie d'ouvrir l'année en lui accordant un 10. Finalement, ce ne sera pas pour cette fois. Non pas parce que je l'aime moi mais parce que, évidemment, il n'a pas pu me refaire le même effet tonitruant que lorsque je l'ai découvert. J'ai été surpris de constater à quel point le film avance vite, en vérité. Et si son rythme extrêmement ciselé est évidemment une force quand on le découvre, puisqu'il nous garde toujours avec une tension et des questions, en nous donnant hâte d'en connaître les réponses, ou de simplement suivre le cheminement de pensée qui mène à ces réponses. Mais au revisionnage, j'ai eu envie que ça se prolonge. Qu'on y passe plus de temps. Comme dans un Blade Runner 2049, finalement, on les longueurs sont dérangeantes à la découverte mais passionnantes à la redécouverte. Mais je m'égare.
Toujours est-il que faire un film de science-fiction sur la linguistique, c'est probablement le scénario le plus excitant de ces dernières années. Le faire avec tellement de classe et d'émotion, c'est tout simplement brillant. Et au diable les facilités, les quelques bizarreries discutables, le film plonge dans son parti pris et c'est une très bonne chose.

Panic Room
6.6
2.

Panic Room (2002)

1 h 52 min. Sortie : 24 avril 2002 (France). Policier, Thriller

Film de David Fincher

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Deuxième visionnage
Panic Room c'est la preuve formelle qu'une mise en scène puissante peut transcender un script pourtant simpliste. Dans ce film, la caméra de Fincher est acrobatique. Elle donne constamment de l'importance à l'espace. En se baladant constamment dans la maison, elle n'oublie jamais de donner au spectateur des notions de repères et de distances. Où se situent les personnages les uns par rapport aux autres ? Une notion importante dans un thriller où la place des personnages est essentielle à l'intrigue. Il reste cependant que le concept est trop simple pour un film aussi "long". Si je ne trouve qu'aucune péripétie n'est en trop, je trouve qu'on sent justement que ce ne sont que des péripéties puisqu'on ne place pas toujours les personnages dans des situations de climaxs. Ce sont des étapes déjouées les unes après les autres. Le climat claustrophobique est présent et les personnages vraiment réussis. J'aime trouver des nuances chez les antagonistes comme chez les protagonistes. Même si on aurait certainement pu aller plus loin. Panic Room n'est pas un chef d'oeuvre mais il ne démérite pas au sein de la filmographie de David Fincher. C'est un thriller noir rudement bien mené, qui rappelle l'énergie de The Game mais en étant plus efficace, je trouve (lui aussi ne se basait que sur son concept plutôt que sur une intrigue / un climat / un propos).

8 femmes
6.5
3.

8 femmes (2002)

1 h 51 min. Sortie : 6 février 2002 (France). Comédie musicale, Comédie, Policier

Film de François Ozon

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Comment dire. Je trouve que 8 Femmes est un film intéressant, mais un film gênant. Il est gênant avec ses couleurs suraccentuées, avec toutes ces actrices qui jouent d'une manière ultra-théâtralisée et enchaînent les dialogues qui ne sont pas pensés pour la caméra. Il est gênant avec ses chansons de comédie musicale, qui brassent plus le froid que le chaud, mais distillent malgré tout des numéros intéressants au milieu des plus embarrassants. Mais il est intéressant : pour son intrigue, bien ficelée, malgré une conclusion exagérée. Pour certaines de ses actrices, de véritables monstres débordant de charisme. Pour son propos en dent de scie, également, qui se sert de la "vieille école" pour amener un message plus progressiste, mais en évitant bizarrement d'aller au bout de ses idées.
En fait ce film est bizarre. J'ai eu parfois l'impression de détester et parfois l'impression de vraiment accrocher. Dans tous les cas, c'est un film qui a quelque chose. C'est presque un exercice de style. Réussi ? Peut-être, mais qui peut facilement laisser sur la touche.

Les Garçons et Guillaume, à table !
6.5
4.

Les Garçons et Guillaume, à table ! (2013)

1 h 25 min. Sortie : 20 novembre 2013 (France). Comédie

Film de Guillaume Gallienne

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Deuxième visionnage
Je trouve mon rapport avec ce film vraiment particulier car, lorsqu'il débute, je suis pleinement sous le charme. Je le trouve extrêmement réussi : j'adore sa mise en scène, j'adore le jeu brillant de Gallienne qui incarne sa mère à la perfection, j'adore l'idée de reprendre le théâtre pour montrer de l'introspection, et j'adore suivre l'histoire de ce personnage si attachant. Et puis, je ne sais pas, je crois que quelque chose se perd en chemin. Et pas très loin avant la fin du film, à vrai dire, qui n'est pourtant pas bien long. Le dernier tiers est très fourni en péripéties moins... réussies. Entre des expériences sexuelles qui tournent mal, une dérive dans un établissement de spa, ou une rédemption à dos de cheval... Il y a des scènes un peu grotesques qui semblent grotesques juste pour le bon goût de la comédie. Et pourtant, c'est en dent de scie, certains passages de comédie pure m'ont fait rire tandis que j'en ai trouvé d'autres clairement en trop. Ce sentiment vient aussi du fait qu'au bout d'un moment, l'histoire ne s'enchaîne plus avec la même logique que précédemment. On a davantage l'impression que des bouts sont racolés de manière abrupte pour nous presser vers le final.
En somme, ce que j'essaie de dire, c'est que ce film a un potentiel incroyable et il l'use à la perfection à de nombreux moments. De nombreuses scènes sont hilarantes. D'autres sont belles, incroyablement belles et poétiques. Mais il y a des faux pas, et des fautes d'énergie, et dans un film qui repose autant sur son rythme (puisqu'il est si court), certaines erreurs restent davantage en mémoire. J'ai toujours envie de donner 8 à ce film. Et à chaque fois, quelque chose me retient. Pourtant, je le trouve formidable à bien des égards. Alors me voilà encore coincé avec ma note de 7+.

Robin des Bois
7.2
5.

Robin des Bois (1973)

Robin Hood

1 h 23 min. Sortie : 30 octobre 1974 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Wolfgang Reitherman

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Redécouverte
Nous sommes dans une période chez Disney que je trouve très mitigée. Comme le sentiment que le studio se repose sur ce qu'il sait faire, créer de nouveaux univers, des ambiances et des personnages, mais n'arrive plus à raconter une véritable aventure. Il y a ce sentiment que Disney construit avant tout un diaporama de situations et de personnages, soit pour créer des rencontres marquantes (prenons Ska dans Le Livre de la Jungle), soit pour créer un nouveau moment de gag, mais qu'ils ont plus de mal quand il s'agit de lier l'ensemble. Dans Robin des Bois, le film est construit en scénettes, souvent pensées pour créer le rire, avec un côté cartoon très "Looney Tunes". Il s'en dégage donc beaucoup de jovialité, mais puisque les gags seront réguliers et inégaux dans les rires qu'ils génèrent, ils ne manquent pas de donner au récit un rythme très décousu. Tantôt celui-ci va trop vite, tantôt celui-ci va trop lentement, dans tous les cas on ne sera jamais emporté par les situations que vivent les personnages. Le film est pensé pour être savouré sans prise de tête ni intensité. C'est un joyeux foutoir qui est bien sympathique : c'est toujours très bien dessiné et incroyablement bien animé, les dialogues sont particulièrement bien écrits (pas dans "l'intelligence" mais dans la formulation même des phrases), certains personnages sont amusants comme le roi et son serpent (mais reposent toujours sur les mêmes leitmotivs qui deviennent lassants), Robin est un héros très efficace... Quand à Petit-Jean, il disparaît dans l'ombre de Baloo, malheureusement pour lui. Et c'est là aussi un reproche que l'on peut faire à Disney, reprendre les mêmes éléments pour recréer les mêmes types de personnages, c'est un peu fainéant. Toute la ribambelle de personnages est quant à elle plutôt inconsistante et existe "en parallèle", n'offrant rien à l'intrigue, ni volume ni émotion ni intrigue. C'est un peu tout ce côté "brouillon" qui entache ce film malgré la sympathie qu'il dégage.

Les Aventures de Winnie L'Ourson
6.1
6.

Les Aventures de Winnie L'Ourson (1977)

The Many Adventures of Winnie the Pooh

1 h 14 min. Sortie : 3 juin 1977 (France). Animation, Comédie, Comédie musicale

Long-métrage d'animation de John Lounsbery et Wolfgang Reitherman

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Un des rares "Grands Classiques" de Disney que je n'avais jamais vu. Winnie L'Ourson est un film un peu étrange et déstabilisant. Déjà parce qu'il regroupe 3 métrages différents pour en former un seul, liés par une introduction et une conclusion inédite, ce qui pourra lui donner l'impression d'être décousu. Mais on adhère finalement assez bien à cette structure, puisque c'est assumé que l'on va de chapitres en chapitres d'un livre plus complet. Ce qui déstabilise le plus, on va dire que c'est l'univers de Winnie en lui-même. C'est terriblement particulier. On peut y être complètement réfractaire, personnellement j'ai eu un peu de mal mais au final je suis bien rentré dedans et j'ai eu l'impression de planer pendant le visionnage. Notamment durant la séquences des éfélants, gros moment hallucinatoire qui rivalise avec la scène similaire présente dans Dumbo. Winnie c'est naïf et touchant, ce sont des personnages sympathiques que l'on aime découvrir. Et c'est un univers aux belles couleurs et musiques, qui le rendent finalement plus mémorable que beaucoup d'autres Disney.
J'aurais pu me montrer plus enthousiaste dans ma notation, mais je n'oublie pas qu'une structure pensée immédiatement comme un long métrage m'aurait bien plus emporté, et que la bizarrerie ambiante a elle aussi ses hauts et ses bas. Mais c'est un bon moment, un peu à part, au sein de la filmographie de Disney.

Kedi : Des Chats et des Hommes
6.9
7.

Kedi : Des Chats et des Hommes (2017)

Kedilerin İstanbul'daki Hayatı

1 h 20 min. Sortie : 27 décembre 2017 (France).

Documentaire de Ceyda Torun

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Non, je vous en prie, ne m'écoutez pas. Ce film triche. Il n'a pas le droit d'avoir une aussi belle note. Non, vraiment. Et pourtant, pour le coup, difficile de m'en empêcher. L'hésitation est vite tue par l'instinct.
J'ai adoré voir Kedi. Un très beau documentaire sur la place des chats à Istanbul. Où l'on suit de nombreux matous vivre leurs vies de chat en compagnie des humains... et des autres animaux. Et le rapport qu'ont les gens avec eux, et la place qu'ils entretiennent dans la ville. Ce documentaire a un niveau d'adorabilité tellement énorme qu'à la fin la première question que l'on se pose c'est : "alors, quel était le chat le plus attachant ?". Non, vraiment, c'est impossible de résister. D'autant plus que c'est vraiment intéressant puisqu'il y a cette enquête sociologique en trame de fond. Et puis c'est aussi vraiment prenant parce qu'on s'attache à nos différents personnages. Même si l'ensemble aurait pu aller bien plus loin. On sent que le film à de nombreux messages mais qu'il n'ose pas assez les exposer. Il aurait pu se saisir de chacune des aventures pour illustrer une thématique et une émotion. Ca aurait pu être grandiose. En l'état c'est très sympathique mais ça se contente malheureusement de faire au plus simple. Mais je donne un 8 au plus simple alors, bon, que puis-je dire ?

Downsizing
5.1
8.

Downsizing (2017)

Downsizing

2 h 15 min. Sortie : 10 janvier 2018 (France). Comédie, Drame, Science-fiction

Film de Alexander Payne

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Je ne crois pas que Downsizing soit une comédie. Il est vendu comme tel, mais il n'en est pas une. Bien sûr, il peut faire rire, mais ce n'est pas son but premier. Je ne pense pas non plus que Downsizing devrait être vendu uniquement autour de son concept. Bien sûr, ces humains qui rétrécissent pour vivre dans de toutes petites maisons danse toutes petites villes, c'est le principal attrait du film. Et c'est ce qui rend toute la première partie passionnante: la présentation du rétrécissement, la manière dont celui-ci s'impose comme une chose à faire absolument, et tout le processus du rétrécissement en lui-même... Tout cela est vraiment très bon, c'est du très bon cinéma d'anticipation. C'est juste passionnant que de découvrir un univers dans lequel cette technologie existe et tous les bienfaits de ce "rêve".
Du coup, quand le film part sur autre chose, ça déstabilise un peu tous les spectateurs. Et c'est bien normal. Mais c'est car ce rétrécissement n'est pas le propos du film, le propos du film c'est l'écologie et les relations sociales. Je dirais que le plus gros point faible du film est qu'on ne ressent pas spécialement d'empathie pour la vie sociale du personnage de Matt Damon. Il n'est pas spécialement à plaindre, il n'est pas vraiment un "héros", on ne prend pas plaisir à le voir devenir quelqu'un de meilleur. Ca n'a pas vraiment de place dans l'intrigue. Ca reste plaisant à suivre mais... ça manque d'enjeux. En revanche, l'enjeu écologique, lui, est très bien présenté je trouve. Et il s'intègre très bien dans notre contexte actuel...
En somme, Downsizing est un film d'anticipation intéressant. Il n'est pas parfait, il manque un peu d'enjeux, de puissance, il se contente un peu de se laisser suivre et c'est un peu dommage. Mais il présente tout de même des personnages sympathiques et tout un tas de concepts cools, ce qui en fait tout de même une curiosité qu'il faut envisager de voir.

Ami-ami
5.3
9.

Ami-ami (2018)

1 h 26 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Comédie romantique

Film de Victor Saint Macary

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Bizarrement intrigué par une comédie romantique française qui paraissait somme toute très classique, celle-ci n'échappe pas à la règle du classicisme habituel mais se révèle malgré tout plutôt efficace. Si quelques blagues sont un peu lourde, l'ensemble est en fait agréable, déjanté et prenant. La complicité entre les différents personnages est réussie et crée un certain attachement pour eux. Finalement, peu de choses à dire si ce n'est que cette comédie sort tout de même un peu du lot grâce à de bonnes trouvailles, des passages vraiment amusants et un aspect romantique moins niais et bête qu'à l'accoutumée. Même si, comme pour tout, si on regarde ce film en voulant le clasher, on se plaira à trouver des arguments en sa défaveur. Mais ce n'est pas très constructif.

Get Out
7.2
10.

Get Out (2017)

1 h 43 min. Sortie : 3 mai 2017 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Jordan Peele

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
L'angle d'attaque du film est vraiment intéressant pour un film d'horreur. Son intelligence, peut-être, est de se servir du point de départ du racisme pour créer un climat de malaise, d'insécurité croissante, plutôt que de simplement faire un film sur le racisme. Car dans texte, il est plutôt classique sur la question et a raison de l'être. Pas besoin de nous faire un plaidoyer sur le sujet. Mais il privilégie le sous-texte, et les meilleures touches concernant ce racisme se trouvent dans l'illustration d'un racisme ordinaire. Pas de KKK armé jusqu'aux dents, pas d'insultes, de coups ou de mépris apparent comme on a l'habitude de le voir, c'est essentiellement le simple regard différent que l'on perçoit et qui crée une gêne. Le sentiment d'être regardé comme quelqu'un différent, d'être considéré ainsi de manière insidieuse, qui se perçoit dans toutes les marques d'attention des personnages ou leurs nombreuses précisions comme quoi ils ne sont pas racistes. Comme s'il fallait, absolument, le formuler pour que ce soit vrai. Sur la question, c'est là dessus qu'il est le meilleur, en jouant sur ce traitement différent et sur le fait que tous les regards et les sourires sont portés sur le héros, pour créer un malaise et une inquiétude progressive. Car ces attentions deviennent de plus en plus perturbantes, et petit à petit les couches du thriller se dévoile pour provoquer un petit cauchemar dont on ne peut plus sortir.
Le scénario en lui-même est vraiment tordu mais l'est volontairement. C'est absurde, mais il n'avait pas besoin de ne pas l'être. Les péripéties, en tout cas, sont prenantes et on vivra le film intensément jusqu'au dénouement. L'ensemble est vraiment bien rodé.

Veronica
5.6
11.

Veronica (2018)

1 h 50 min. Sortie : 24 janvier 2018 (France). Épouvante-Horreur

Film de Paco Plaza

Gaëtan Boulanger a mis 4/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
J'en suis triste, mais Veronica est vraiment raté. La plus grande démonstration est qu'il repose uniquement sur son concept. Toute la fin est très réussie, c'est un moment de tension puissant et plutôt bien mis en scène, qui sait tenir la longueur. Le problème, c'est que le film repose entièrement sur l'attente de cette scène, puisque c'est tout ce qu'il a à raconter. Avant ce n'est que du remplissage. C'est la petite vie de Veronica, le début de ses ennuis, ses défenses contre les forces du mal et etc. Il y a déjà des apparitions avant la fin, il y a des moments de découvertes... mais je les trouve tous très mal fait. Ils sont très classiques et très pauvres dans leur mise en scène. On utilisera alors tous les clichés des films, en passant par les nombreux cauchemars prévisibles à l'avance et les nonnes aveugles qui donnent des conseils obscurs. C'est vraiment dommage car Veronica est très long pour un film qui n'a rien à dire et peu de choses à montrer. Il aurait fallu qu'il soit rythmé intensément pour qu'il puisse fonctionner. Mais il ennuie, il ne surprend pas, il fatigue pour son classicisme et agace plus qu'il ne fait peur.

The Greatest Showman
6.2
12.

The Greatest Showman (2017)

1 h 45 min. Sortie : 24 janvier 2018 (France). Biopic, Drame, Comédie musicale

Film de Michael Gracey

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Je savais que ce film allait être un mélange de spectacle et de feel good dans la pure tradition américaine, et ça n'a pas loupé. Ce qui peut être une qualité en général est au contraire un peu sa faiblesse puisqu'il n'échappe pas à un concentré de niaiserie assez affolant. Dans la première partie du film, notamment, c'est vraiment très très niais. C'est un sentiment qui s'estompera mais qui reviendra régulièrement au cours du visionnage. Toutes les émotions sont exacerbées, tous les drames sont de grands drames suivis de grandes victoires éclatantes, on ne démord finalement pas d'un aspect très surfait et cousu de fil blanc hollywoodien. C'est too much. Way too much. On aura vite fait d'être soit complètement écœuré, soit complètement emporté par le rythme, selon le type de spectateur que l'on est. Pour ma part, je reste dans un entre-deux ballottant puisque, malgré tout, le rythme reste entraînant et les personnages sympathiques, le divertissement réussit à opérer dans une certaine mesure. Un gros reproche que j'ai à formuler est en lien avec les musiques. Elles sont inégales mais, au delà de ça, elles sont toutes dans le même ton. Toutes produites pour être diffusées dans les stations de radios populaire. Aucune ne sait se démarquer pour offrir un style, une composition ou une écriture particulière. Je trouve ça un peu faible.

Les Heures sombres
6.9
13.

Les Heures sombres (2017)

Darkest Hour

2 h 05 min. Sortie : 3 janvier 2018 (France). Guerre, Drame, Biopic

Film de Joe Wright

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Outre un Gary Oldman absolument monstrueux, qui a évidemment mérité son oscar tant sa performance est habitée, aussi intense que touchante, c'est la réalisation de Joe Wright qui m'a le plus impressionné dans ce film. Et probablement parce que je ne m'y attendais pas. C'est le premier film que je vois de lui, je n'étais donc pas habitué à sa réalisation. Et j'ai vraiment été bluffé.
Dans des commentaires, un dénommé "Celestin" disait qu' "il filme le drame périodique comme si c'était Die Hard". Je n'aime pas reprendre les formulations des autres mais dans le cas présent, il faut bien que je m'incline, c'est exactement mon ressenti. Non pas parce qu'il y a de l'action à tout va, mais parce que tout est fait pour que l'intensité ne s'arrête jamais de croître. La première chose impressionnante est la réalisation en elle-même : loin de placer les caméras de manière insipides, celles-ci offrent toujours des cadres magnifiques, très souvent en mouvement, très souvent dynamiques, qui n'hésitent pas à se déplacer pour créer de nouveaux cadres au sein d'un même plan, mettant en scène plusieurs dialogues de plusieurs groupes de personnages en une seule prise. La réalisation donne de l'ampleur, donne du dynamisme et empêche le film de se montrer plat, ne serait-ce qu'un instant. J'ai envie de le revoir rien que pour la majesté de ses plans. C'est presque honteux qu'il n'ait pas été au moins nommé en tant que meilleur réalisateur.
Deuxième chose : l'écriture. Le film est extrêmement bien ficelé, met en avant de nombreux enjeux (mondiaux, nationaux et individuels) et garde constamment le niveau de tension nécessaire pour que tout fonctionne. Les dialogues sont très réussis et s'enchaînent (dans l'ordre des scènes) d'une manière très bien construites. Le piège de ce genre de films historiques est de s'embarrasser de nombreuses choses inutiles et de piétiner d'un enjeux à l'autre sans que l'intrigue prenne. Mais "Darkest Hour" est écrit comme une pièce de théâtre, les dialogues ont du mordant, du punch et l'on boit chacun d'eux.
Troisième chose: la musique. Habituellement inaudible, en surface, tout juste présente pour donner une nappe sonore. Ici, elle est forte, elle soutient l'action, elle donne le tempo, elle sait être mélodieuse quand il le faut et ne tombe jamais dans des clichés dramas. C'est une grande réussite.
Et, enfin, Oldman. Bien sûr.

GoldenEye
6.6
14.

GoldenEye (1995)

2 h 10 min. Sortie : 20 décembre 1995 (France). Action, Policier, Thriller

Film de Martin Campbell

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Troisième visionnage
Ce nouveau visionnage aide le film à remonter dans mon estime ! Non pas qu'il y était bas, pas du tout, c'est indéniablement l'un des meilleurs James Bond (même en étant fan, je dois avouer que j'adorerais que la concurrence soit plus rude que cela). Mais mon visionnage précédent avait été celui des désillusions de l'enfance avec un film que j'avais trouvé moins enthousiasmant que mes souvenirs aimaient me le crier.
J'avais notamment eu du mal avec les personnages de Xenia et de Boris, beaucoup trop extravagants à mon goût. Cette fois-ci, même si je les trouve toujours très over-the-top, je crois que j'accepte davantage cet aspect délirant qui se dégage de GoldenEye et qui contraste sans dénaturer l'air sérieux qu'il adopte la plupart du temps.
A quelques facilités près, ainsi que des détails politiques un peu flou à propos des cosaques, le scénario de ce Bond est plutôt solide sans chercher à être trop complexe. Mais GoldenEye est particulièrement marquant par sa manière de se réapproprier l'identité de James Bond. En suivant la continuité plus noire et violente des films de Dalton, tout en adoucissant légèrement le personnage pour le rendre plus "aimable", il modernise la série en en faisant un blockbuster des années 90 de très bonne facture. Mais c'est grâce à l'arrivée exquise de Judi Dench en M (la meilleure, la parfaite), la présence de deux JB Girl s'inscrivant directement dans les meilleures de la série, de nouveaux persos secondaires tellement cools qu'ils reviendront dans les films suivants ; ainsi que l'affrontement contre un méchant particulièrement mémorable et bien sûr la toute première apparition du très bon Pierce Brosnan ; c'est grâce à tout cela que GoldenEye peut se targuer d'être un James Bond qui marque l'histoire de la série. C'est probablement le plus unique des Bond de Brosnan et celui dont l'identité est la plus affirmée.
Malgré un côté tout de même un peu simpliste, il n'y a pas de quoi lui en vouloir, c'est un bon divertissement doublé d'un très bon épisode de la série.

Demain ne meurt jamais
5.9
15.

Demain ne meurt jamais (1997)

Tomorrow Never Dies

1 h 59 min. Sortie : 17 décembre 1997 (France). Action, Aventure, Policier

Film de Roger Spottiswoode

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Énième visionnage
Ca restera à jamais un des James Bond les moins aimés et je resterai toujours un de ces immuables défenseurs. En fait, je crois que je ne comprendrais jamais pourquoi tant de haine, mais ce n'est pas grave.
Oui okay c'est assez classique, et je reconnais sans mal qu'il y a des délires qui dénotent un peu (les gadgets de l'espionne chinoise, ou même la voiture télécommandée de James qui parait un peu too much, bien que ces aspects s'inscrivent dans la continuité de la série c'est vrai qu'on commence à percevoir du "vous en faites un peu trop").
Mais c'est certainement un des James Bond les mieux rythmés de la série, et au-delà de ça c'est un film d'action très bien rythmé de manière général. C'est l'un des Bond les plus courts de la série (il dure moins de 2h) et privilégie L'intrigue est simple mais tout se focalise autour de l'évolution de l'intrigue et des scènes d'action. Celles-ci sont vraiment très efficaces et offrent par exemple deux courses poursuites différentes dont l'une (celle en moto) est pour moi l'une des meilleures de la série, si ce n'est pas la meilleure. La mise en scène y est au top et les idées s'enchaînent pour la faire durer et se renouveler sans perdre en intensité.
C'est aussi l'arrivée de David Arnold à la composition, ce fantastique compositeur qui a si bien capté l'énergie de la saga et qui est le meilleur remplaçant de John Barry à ce jour. La toute première musique du film, White Knight, est l'une des nombreuses musiques excellentes qu'il a pu composer.
Mais s'il est moins marquant que GoldenEye, c'est que les personnages secondaires sont moins marquants. Jonathan Pryce est très caricatural dans son rôle de méchant (d'autant plus que son plan est assez incohérent) mais, même si je le trouve sympathique, il ne rivalise en aucun cas avec Sean Bean de GoldenEye. Il en va de même pour Michelle Yeoh qui a beau être très efficace dans les scènes d'action, il n'y aura pas une aussi bonne alchimie qu'avec les précédentes girls. Seule Teri Hatcher est assez mémorable, je trouve, malgré un petit rôle, car elle a un positionnement très différent par rapport à Bond et à toutes les autres JB Girls. C'est quelque chose de nouveau qui est exploré, de sincèrement tendre, et même si c'est fugace c'est mémorable dans la série (et mieux que Léa Seydoux dans Spectre).
Bref, l'un dans l'autre, "Tomorrow" n'est assurément pas un grand film, mais je trouve que c'est un film d'action vraiment maîtrisé.

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance
7.6
16.

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance (2017)

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

1 h 56 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Martin McDonagh

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Février - Découverte
Bien que je trouve plusieurs défauts à "3 Billboards" qui entachent un peu le visionnage, il n'en reste pas moins un film vraiment touchant et beau sur de nombreux aspects.
C'est vrai qu'il est un peu simpliste par moment. Il emploie par exemple de nombreuses facilités scénaristiques, comme des choses qui arrivent "comme par hasard" de manière convéniente pour le scénario. Pour ne pas trop en révéler, citons simplement ce flashback durant lequel l'héroïne crie à sa fille "j'espère que tu te feras violer!" alors que c'est précisément la nuit où elle se fera violer quelques instants plus tard. Le genre de truc "opportun", pour renforcer un sentiment dramatique/tragique, ou pour aider le scénario à avancer plus vite dans le bon sens. Comme des personnages qui évoluent un peu rapidement, par exemple.
On peut critiquer, bien sûr, et on a raison de relever certaines petites incohérences. Mais se focaliser uniquement dessus serait passer à côté d'un film très humain qui dépeint de nombreux personnages revêtant de multiples facettes et émotions intéressantes.
Contrairement à n'importe quel film habituel, il semble vraiment que tout le monde est le connard de quelqu'un dans cette aventure. Et qu'il y a du bon dans la moindre ordure. Ainsi, notre héroïne que l'on soutient perdra souvent notre soutient via certains de ses comportements qui sont vraiment très discutables. Et, au fond, il y a toujours quelque chose qui vient expliquer tous les actes du film.
Alors c'est un film sur une bourgade secouée par plusieurs drames et des tensions sous-jacentes importantes. C'est un magnifique portrait, plein de moments de grâce. Soutenu par de brillants acteurs, une bande originale de qualité et une réalisation qui ne démérite pas. Ce ne sera sûrement pas un de mes films préférés de l'année mais c'est vraiment un bon film, très sincère dans ce qu'il propose.

Les Aventures de Bernard et Bianca
6.8
17.

Les Aventures de Bernard et Bianca (1977)

The Rescuers

1 h 16 min. Sortie : 30 novembre 1977 (France). Animation

Long-métrage d'animation de Art Stevens, John Lounsbery et Wolfgang Reitherman

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Redécouverte
Ce Disney-ci présente encore le type de défauts "fainéants" que je relevais plus tôt pour Robin. Pourtant, j'ai beaucoup plus d'attaches pour Bernard & Bianca. J'adore son atmosphère sombre, les décors effrayants du bayou, le ton mélancolique et triste, le courage et la gentillesse de Bernard malgré ses peurs, la force de Bianca, et les figures des méchants toujours incroyablement animés. Je trouve ce film déjà très chouette, j'en ressors avec plaisir mais avec le sentiment que celui-ci ne va pas au bout de ce qu'il propose, et ce sentiment me poursuit des semaines après l'avoir visionné.
Je trouve le début de l'intrigue très bien raconté, nous avons une très bonne situation d'exposition, une bonne enquête venant des deux souris, avec des rencontres assez marquantes et une aventure qui ne cesse de se développer. Si chacune des étapes n'a pas spécialement beaucoup de consistance, elles marchent suffisamment pour qu'on soit pris dedans. Mais toute la dernière partie est très inférieure au potentiel que réservait ces bayous, ces ennemis crocodiles et la folle Médusa. Comme si le film était rushé vers la fin, dans une succession de péripéties visant avant tout à créer du gag "Looney Tunes" pour faire rire le jeune spectateur plutôt que de l'emporter émotionnellement. On retrouve ainsi toute une ribambelle de personnages n'ayant pas été présenté au spectateur venant porter secours aux héros dans les ultimes moments, sans doute dans la volonté de créer une action similaire à celles des affrontements des 101 Dalmatiens. En parlant de ce film, si Médusa est une méchante incroyable, fantastiquement bien animée tant dans ses mouvements que dans ses expressions faciales, elle ressemble beaucoup trop à Cruella d'Enfer dans sa personnalité mais aussi dans ses nombreux gimmicks. Pour cause: dans les premières ébauches du film, elle devait être l'antagoniste et être la première antagoniste Disney à revenir pour un second film. Mais ce n'est pas elle, c'est Médusa, et aussi réussi soit-elle cette ressemblance la fait rester dans l'ombre de son aînée.
Malgré mes reproches, j'ai eu un petit coup de coeur pour Bernard & Bianca, ce qui rend ma déception finale d'autant plus blessante pour mon petit coeur. Il y avait matière à faire vraiment plus grand, mais je félicite déjà une amélioration au niveau du rythme et des émotions par rapport aux quelques précédents films.

Oh Lucy!
6.4
18.

Oh Lucy! (2018)

1 h 35 min. Sortie : 31 janvier 2018 (France). Comédie, Drame

Film de Atsuko Hirayanagi

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Février - Découverte
La plus grande partie de Oh Lucy! est vraiment entraînante. On se prend cruellement d'affection pour notre héroïne et on partage les trahisons qu'elle subit et son fantasme pour John, qui la pousse à se rendre en amérique. Le choc des cultures est extrêmement bien montré et le film dégage de manière intéressant les thématiques de la solitude et de la dépression. La dernière partie du film, néanmoins, va un peu trop loin. Ce sera sans doute très subjectif, mais j'ai vraiment trouvé que le film en faisant trop pour renforcer les douleurs des personnages. Pour autant, je ne trouve pas que ceux-ci perdent en crédibilité, je pense qu'ils sont très humains dans leurs manières de se comporter. Mais je crois que, en cours de route, j'ai cessé de m'attacher à Lucy et surtout cessé de valider ses agissements. Les distanciations avec les personnages principaux, en général, peuvent donner lieu à des choses intéressantes... mais ici cela m'a simplement éloigné du film, de son propos et de ses émotions. Un constat bien étrange pour ce Oh Lucy!, qui parait pourtant très bien, mais qui m'a laissé sur la paille.

Le Retour du héros
5.9
19.

Le Retour du héros (2018)

1 h 30 min. Sortie : 14 février 2018. Comédie, Historique

Film de Laurent Tirard

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Découverte
J'ai vu plus de comédie française en un mois que sur toute l'année 2017, je crois. Mais encore une fois, en voilà une qui attisait ma curiosité même si elle risquait à tout moment de se révéler décevante ou lourde. Au final, je n'ai pas trouvé du tout. Elle tire au contraire très bien parti de son concept, de la comparaison constante entre le personnage fantasmé de Neuville et de celui qu'il est réellement. Dans son écriture, Le Retour du Héros est un bon vaudeville qui pourrait être joué au théâtre, dans tous ses jeux sur le mensonge, les secrets et les jeux d'amour et de haine entre les personnages principaux. Mélanie Laurent et Jean Dujardin se répondent à merveille et occasionnent de nombreux moments savoureux. C'est simple, bien sûr, mais ça fonctionne vraiment bien.

Rox et Rouky
6.7
20.

Rox et Rouky (1981)

The Fox and the Hound

1 h 23 min. Sortie : 25 novembre 1981 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Ted Berman, Richard Rich et Art Stevens

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Redécouverte
Je me partagé sur ce Disney car je me sens à la fois sévère et très gentil. Gentil car il y a beaucoup d'éléments qui peuvent tendre à m'agacer et sévère car les points forts sont puissants et je m'en veux de reprocher au film ses égarements. D'autant que les égarements sont plutôt injustes : en fait, je pense que si ce Disney était sorti 10-20 ans plus tôt, je l'aurai nettement préféré. Car ce que je n'aime pas vraiment, c'est à quel point il reproduit les différents schémas de précédents films : on accentue la misère comme dans Bambi avec un pitch similaire, on prend deux mondes opposés comme dans La Belle et le Clochard ou les Artistochats, avec les mêmes éléments qui forcément tire les larmes avec ses petites bouilles animales qu'on adore et les humains détestables. Et là ce n'est que pour les aspects dramatiques, mais on retrouve également tous les ressorts comiques avec les divers petits animaux qui ne servent à rien dans l'intrigue, etc. En fait, tous les éléments pour faire pleurer et rire sont là, et Disney appuie dessus sans subtilité, tellement que c'est parfois trop gros et convenu pour que ça marche vraiment.
Et pourtant, il y a vraiment des éléments forts dans ce film. La qualité de l'animation est encore absolument exceptionnelle, les couleurs sont somptueuses, et la mise en scène et l'intensité des scènes d'action est puissante. Les affrontements sont le comble de l'épique et la conclusion du combat final est d'une beauté absolu. Sûrement une des meilleures scènes de tous les Disney et je pèse mes mots. La qualité de l'animation ici m'impressionne énormément et rien qu'en y repensant je veux mettre un point de plus.
S'il s'agit d'un des premiers Disney que l'on voit, ça peut être une claque émotionnelle et épique. Mais là à ce stade de mon marathon Disney, j'ai un effet de lassitude sur la dimension tire-larmes et les thématiques "faciles" que la boîte a déjà beaucoup exploité. Et même la dimension comique ici fonctionne moins sur moins, j'apprécie moins ces persos secondaires.
Le recul me fera sûrement reconsidérer ma note.

Taram et le Chaudron magique
6.3
21.

Taram et le Chaudron magique (1985)

The Black Cauldron

1 h 22 min. Sortie : 27 novembre 1985 (France). Animation, Fantasy

Long-métrage d'animation de Ted Berman et Richard Rich

Gaëtan Boulanger a mis 3/10.

Annotation :

Février - Découverte
Mais quelle horreur. Pourtant, tout commence bien: une ambiance dark fantasy nouvelle chez Disney et très intéressante, avec une certaine violence par moment (il y a du sang :O ) et certains décors sont terrifiants. Mais on se rend très vite compte d'à quel point le film est creux et d'à quel point les ambitions se contredisent et s'annulent.
Taram est un film qui ne raconte rien, une sorte de pastiche ridicule du Seigneur des Anneaux avec un cochon à la place de l'anneau, avec des personnages inintéressants, stupides et ridicules avec des voix atroces et insupportables. Les péripéties ne sont jamais palpitantes, prennent des détours qui n'ont rien à voir pour partir sur du comique affligeant, d'autres persos secondaires relous, et de multiples retournements de situation ridicules (encore une fois).
En fait, pour résumer: le film ne sait pas choisir entre être dark ou être enfantin et l'entre-deux constitue un film qui n'est en fait pour personne. Trop faible et trop mal écrit pour les adultes, sans doute trop effrayants pour la plupart des enfants. C'est une proposition qui aurait mérité une meilleure exécution.

Pentagon Papers
6.7
22.

Pentagon Papers (2017)

The Post

1 h 56 min. Sortie : 24 janvier 2018 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Steven Spielberg

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Découverte
Pentagon Papers est un drame historique intéressant, duquel Spielberg arrive très bien à faire ressortir les enjeux pour créer une tension qui s'avérera plutôt intense dans la dernière partie du film. Entre les deux personnages principaux, il y a la même morale mais pas les obstacles à affronter. Si leurs ambitions sont les mêmes, ce qu'ils traversent est tout autre et c'est vraiment ce qui rend le film intéressant. Sans le personnage de Meryl Streep, le film n'aurait donc pas vraiment d'intérêt puisque c'est la place de celle-ci, au sein d'une enquête journalistique prenant des dimensions politiques et juridiques importants, qui cristallise la tension et le propos du film. C'est elle qui a tout à perdre en prenant la décision la plus risquée de sa vie.
Le problème du film, du coup, c'est sûrement qu'il est construit quasiment uniquement dans le but d'en arriver là. Du coup, toute la première partie est assez longue (même si je l'ai trouvée intéressante car le sujet m'a plu), manque vraiment de punch, et ronronne beaucoup trop tranquillement pour exposer les personnages et les situations. On est totalement à l'inverse de "Les Heures Sombres" qui savait tout exposer de manière brillante et intense. Ce n'est pas tant l'investigation journalistique qui sera intéressante en elle-même que toutes les questions qu'elle soulève. Ainsi, on s'intéressera de ce qui se passe, mais on ne sera pas souvent porté. Mais on le sera, tout de même, de plus en plus. Car le film sait construire son climax progressivement et emporté le spectateur. Il faut simplement un long moment pour en arriver là.
Heureusement, on peut compter sur la caméra de Spielberg qui sait offrir des prises de vue intéressantes et sur des jeux d'acteur hors pairs. Néanmoins, John Williams ne brille pas vraiment à l'orchestration.
Pentagon Papers est vraiment un film intéressant et prenant, réussi à plus d'un titre, mais qui ne s'impose pas comme un immanquable, loin de là. Si j'apprécie le fait d'ancrer les questions du film au sein du monde actuel, notamment en ce qui concerne la liberté de la presse, le parallèle avec Trump parait tout de même trop appuyé, comme si Spielberg voulait être sûr que tout le monde ait bien compris. Je comprends la démarche mais elle paraît maladroite, notamment avec cet espèce de "post générique" (mais en pré-générique) qui conclut bizarrement l'ensemble.
Cela dit, on observe une intéressante et discrète mise en valeur de la place des femmes.

Basil, détective privé
7
23.

Basil, détective privé (1986)

The Great Mouse Detective

1 h 14 min. Sortie : 26 novembre 1986 (France). Animation, Aventure

Long-métrage d'animation de David Michener, John Musker, Ron Clements et Burny Mattinson

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Découverte
Très bonne surprise que ce Disney là. Déjà, une réinterprétation animale de Sherlock Holmes est une idée bienvenue, qui dégage beaucoup de sympathie, d'autant plus que le personnage est plutôt bien retranscrit. L'univers londonien est super bien exploité: entre des aspects victorien terrifiants avec un ennemi chauve-souris qui évoque évidemment les histoires de vampires, une ambiance nocturne et quelques fantaisie gentiment effrayante. En plus de cela, la réussite du film est sans aucun doute Ratigan, le fantastique grand méchant de cette histoire qui est à l'image de Vincent Price et dont il a la voix en VO. En VF, le film reste toutefois très agréable. Oh ratigan! Oh Ratigan!
En résumé: une histoire d'enquête plutôt classique mais efficace, avec un plan machiavélique parfaitement inattendu mais ô combien tiré par les cheveux (ce qui le rend très drôle), de nombreuses péripéties très bien réalisées (Musker & Clements sont déjà de superbes metteurs en scène), une toute première scène en 3D qui a vraiment de la gueule, et une bonne humeur générale très chouette avec tout de même une pointe de noirceur délicieuse. Ratigan <3

Mama
5.9
24.

Mama (2013)

1 h 40 min. Sortie : 15 mai 2013 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Andy Muschietti

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Février - Découverte
Il y a beaucoup de choses intéressantes dans Mama mais le résultat tombe au final un peu à l'eau. Les thématiques de la maternité et de l'enfant sauvage sont assez intéressantes et propices à des développement intéressants, et le monstre "Mama" est particulièrement réussi d'un point de vue design. Ses mouvements et sa manière de se comporter confortent le fait que Javier Botet est bourré de talent, et ont sans aucun doute inspirés le monstre "Lisa" de PT, jeu vidéo co-réalisé par Del Toro (qui est le producteur de Mama). En outre, Jessica Chastain est toujours au top, rien de nouveau sous le soleil.
Mais voilà, à part quelques séquences remarquables (notamment celle extrêmement suggestives montrant une des enfants jouer avec Mama, sans que celle-ci soit visible), Mama ne propose rien de particulièrement exaltant. La réalisation de Muschietti est la plupart de temps dépourvue d'ingéniosité. Il est fort dans la suggestion mais il ne suggère que très rarement, c'est dommage. Le reste est plus classique, plus "thriller", plus "action", mais ne prend pas réellement. Les scènes où Mama tue des protagonistes sont toutes ratées tant elles ne créent jamais ni surprise, ni effroi, ni tension. Le script quant à lui part sévèrement en couille sur la fin, en nous offrant une séquence de fin ultra niaise, voulant chercher dans le poético-gothique mais en se flinguant complètement avec une musique tire-larmes presque honteuse, une photographie beaucoup trop appuyée pour être honnête et une mise en scène plate. D'autant que la scène sort de nulle part et que tous les wagons sont raccrochés à l'arrache pour qu'on y arrive. Reste la relation "mère/enfants", sympathique au demeurant, mais qui manque vraiment d'une évolution crédible.

Cloverfield
6
25.

Cloverfield (2008)

1 h 30 min. Sortie : 6 février 2008 (France). Action, Science-fiction, Thriller

Film de Matt Reeves

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Deuxième visionnage
En vérité, je m'attendais un peu à détester. Je l'avais déjà vu mais mes souvenirs étaient flous, et basiquement réduits au fait que "le found footage, c'est chiant", puisqu'on a eu une overdose à cette période là.
C'est l'occasion de remettre ce postulat en question car j'ai vraiment bien aimé ce film de monstre en found footage. Je m'attendais à ce qu'il soit complètement illisible et désagréable à voir, et je me suis aperçu avec plaisir que c'est très loin d'être le cas. Certes, il y a quelques passages "shakys" qui donnent presque la nausée mais ceux-ci sont plutôt rares et bien disséminés dans le film. Pour le reste, j'ai au contraire été épaté par la précision de la mise en scène. Alors, c'est forcément caméra au poing, donc on est dans un cadrage très rapide qui "remue" évidemment pas mal, mais ça l'est en restant le plus souvent d'une lisibilité épatante pour le genre. La mise en scène est très loin d'être amateur et on utilise très bien le procédé pour être constamment dans la suggestion. On entend avant de distinguer, on distingue seulement avant de discerner, et on utilise très bien les outils à dispositions telles que des télévisions dans des magasins. En outre, les scènes d'action sont très lisibles elles aussi et donc d'une puissance folle. La caméra portée réussit à donner ce sentiment d'urgence et d'immédiateté. Bref, la qualité des cadrages et de la mise en scène font que ce film de found footage n'a pas l'air "amateur", on se sent dans un vrai film hollywoodien réalisé en caméra porté.
C'est d'ailleurs quelque chose est qui extrêmement reproché au film, mais je trouve cela un peu malhonnête. Personnellement, je n'aurais pas apprécié que le film soit dégueulasse, filmé à l'arrache par le premier mec venu et avec une qualité d'image affreuse. Okay, ça aurait été plus crédible. Mais ça aurait été horrible à regarder. Je préfère que ce soit beau et bien foutu, quitte à concéder que non ce n'est pas ce qu'il y a de plus crédible. Les intentions scénaristiques des personnages sont aussi critiquer. Comme simplement celle-ci : pourquoi continuer à filmer ? Et bien le caméraman l'explique en boucle dans le film. " Parce que les gens voudront le voir ". Pas nécessairement pour faire plein de vues sur YouTube, mais car il a déjà cette caméra dans la main et qu'il a eu la chance de le filmer dès le début. Autant garder des traces de ce qui se passe, d'autant que filmer ne le met jamais plus en danger qu'il ne l'est déjà.

Volver
7.1
26.

Volver (2006)

2 h 01 min. Sortie : 19 mai 2006 (France). Comédie dramatique

Film de Pedro Almodóvar

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Troisième visionnage
Un film que j'aime vraiment bien, que j'ai déjà vu à de nombreuses reprises et que j'ai regardé cette fois-ci sans être entièrement concentré dessus (car j'étais occupé à autre chose). Mais puisque ça faisait déjà de nombreuses années que je ne l'avais pas vu, j'ai apprécié le redécouvrir et me souvenir petit à petit des différents twists et des personnalités de tous les personnages que l'on rencontre. Je le trouve très bien écrit, avec son côté "fable" très intéressant qui fait que toute l'intrigue est tournée autour de certaines thématiques et pour les mettre en exergue. Et celles-ci sont vraiment intéressantes et les personnages qui vivent à travers elles sont eux aussi très attachants. C'est un film simple mais que j'apprécie vraiment beaucoup.

La Forme de l'eau
6.8
27.

La Forme de l'eau (2017)

The Shape of Water

2 h 03 min. Sortie : 21 février 2018 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Guillermo del Toro

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Découverte
Ce qui est terrible avec La Forme de L'Eau, c'est que j'aurais voulu qu'il soit meilleur dans à peu près tout ce qu'il propose. Et, surtout, je pense que c'était vraiment possible de le réaliser. Pour étayer mon propos, je dirais juste que je trouve le film un peu trop "simpliste". Certes, c'est quelque chose que l'on observe souvent chez Guillermo, je suis d'ailleurs un fervent défenseur de Crimson Peak qui, aussi simpliste soit-il, gagne toute mon affection.
Mais je dirais que La Forme de l'eau est simple sur des points où il n'aurait pas du l'être, à commencer par la relation avec la créature. Si celle-ci est abordée de manière très intéressante à bien des égards, je trouve de plus en plus avec le recul que toute la période d'exposition aurait nécessitée davantage d'approfondissement. Le charme et l'amour ne rayonnent pas (assez) lorsque les deux être se découvrent. Guillermo passe trop vite toute l'étape poétique pour passer à celle de la tension, et entrecoupe la poésie de nombreux dialogues entre les personnages qui viennent casser le jeu des non-dits qui aurait pourtant été si efficace. A partir de là, du moins en ce qui me concerne, l'émotion ne naît pas assez naturellement et j'en attendais beaucoup plus de ce côté là.
Ensuite, la partie thriller est plutôt bien fichue, portée par un Michael Shannon brillant de connard-attitude (mais on l'aime pour ça aussi), et malgré le classicisme du personnage (et toutes les propositions pour l'approfondir, comme son plaisir pour le silence, ne sont jamais re-développées par la suite) je retiens avant tout son efficacité. Mais le jeu de chasse à l'homme ne tient pas assez en haleine et tout le climax est bizarrement éclipsé.
Reste un film qui reste franchement très sympathique, qui se révèle très prenant et constamment intéressant. Il est aidé par ses thématiques de fond concernant les minorités, par ses personnages très attachants et les relations qu'ils nouent, et par cette poésie qui apparaît tout de même. Mais voilà, des émotions j'aurais voulu en ressentir davantage.
Et, étrangement, de la même manière que je ne comprenais pas le bashing de Crimson Peak, je ne comprends pas non plus l'effervescence autour de La Forme de l'eau. Bien sûr, j'aime beaucoup Guillermo et je suis ravi d'observer cette effervescence. Mais j'aurais voulu être de la fête cette fois-ci, et je suis triste de me retrouver un peu sur la touche.

Jusqu'à la garde
7.5
28.

Jusqu'à la garde (2018)

1 h 33 min. Sortie : 7 février 2018. Drame

Film de Xavier Legrand

Gaëtan Boulanger a mis 9/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Je suis en détresse émotionnelle. J'avais été intrigué par le titre, puis par la bande annonce, et pourtant je ne comptais pas me laisser tenter, sûrement par la peur d'y voir un sujet mal traité, ou au mieux traité d'une manière trop banale. Mais les retours de mes éclaireurs, qui tous racontaient en être ressorti le souffle coupés et affichaient des notes vraiment hautes, m'ont poussé à franchir le pas.
Et j'en suis sorti le souffle coupé. Ou en larmes, je ne sais plus trop. Déboussolé ça c'est sûr.
"Jusqu'à la garde", c'est un peu une excellente manière de faire un film d'horreur: nous plonger dans une histoire qui pourrait arriver à ton voisin, ton cousin, ou qui aurait pu nous arriver à nous-mêmes. Car le monstre ici est un individu normal. C'est le père.
Le film est brillant dans sa manière d'installer une angoisse qui n'en finira plus de grandir. On sait dès le début que le père est une menace, mais on ne sait pas à quel point, on ne sait pas si tout est vrai, on ne sait pas de quoi il est capable. Alors on guette, on surveille, on craint chacun de ses gestes. On est pris en otage. Et la mise en scène, brillante, nous prend au piège également. Les cadres sont extrêmement serrés et nous enferment avec les personnages. Impossible de sortir de cette oppression.
C'est brillamment interprété et rythmé. C'est un thriller mené d'une main de maître.

Mary et la Fleur de la sorcière
6.2
29.

Mary et la Fleur de la sorcière (2017)

Meari to majo no hana

1 h 42 min. Sortie : 21 février 2018 (France). Animation, Aventure

Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Faisons simple : sans être mauvais, ce nouveau film d'animation d'Hiromasa Yonebayashi se révèle vraiment décevant. Bien que porté par des dessins absolument sublimes et des musiques qui soutiennent bien l'action, rien de ce qui se passe à l'écran ne capte vraiment l'intérêt. Il y a pourtant des idées visuelles intéressantes comme l'arrivée au château, les différents animaux ou les scènes en balais volant, mais l'ensemble du film n'arrive jamais vraiment à fonctionner. La faute à un script vraiment très faible, avec une intrigue en ligne droite jamais surprenante ni intéressante. Franchement, les méchants sont vraiment ridicules et leur plan diabolique est perché et manque d'enjeux. Disons que ça aurait pu suffire s'il y avait une dimension émotionnelle pour soutenir le tout, mais que nenni, tout est extrêmement plat. Il y a bien trop peu de personnages pour tisser de relations intéressantes, d'autant que ceux auxquels Mary est attachée émotionnellement n'apparaissent que très rarement, ce qui n'est pas suffisant pour dégager quoi que ce soit. On a plutôt l'impression qu'il vit son aventure toute seule (avec son chat, qui est très cool) dans un univers vide. Car l'autre déception c'est cet univers, pourtant intéressant, mais qui est complètement absent de vitalité. On a cette école de sorcier complètement vide d'élève et qui ne comportent que trois personnages (les ennemis et un mec qui sert de ressort comique un peu vain), et tous ces décors qu'on aurait pu utiliser et dont on ne se sert jamais.
Non vraiment, "Mary" est un film bizarre. Creux. Vraiment très décevant.

Lara Croft: Tomb Raider
4.4
30.

Lara Croft: Tomb Raider (2001)

1 h 40 min. Sortie : 27 juin 2001 (France). Action, Aventure

Film de Simon West

Gaëtan Boulanger a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Deuxième visionnage
Plaisir coupable maximal. Attention, hein, que cette note ne serve pas de point de comparaison pour celle du TR Reboot.
D'ailleurs, pourquoi est-ce que ce film est un plaisir coupable? Parce que j'ai grandis avec? Non pas vraiment, je les ai vu chacun une fois, sans trop d'attache. Alors, parce que je suis un fan de TR? LOL. Je suis fan de TR et au contraire ça devrait me faire détester ce film.
Alors pourquoi? Hm. PARCE QUE C'EST UN NANAR SUPER COOL. Je crois que c'est la vraie raison. C'est une version nanardesque d'une de mes sagas préférée et bizarrement ça me fait extrêmement rire. Il y a tellement de too much sur la sexualité de Lara (la scène de la douche est ABSURDE), les dialogues sont vraiment stupides, les scènes d'action sont complètement n'importe quoi, la réalisation et ses multiples ralentis sont... j 'ai pas les mots. Ya même des faux raccords tout le temps. En fait, c'est pas si grave, je ne sais pas. Mais quand même, c'est vraiment du très bas niveau. Mais d'un côté, ça ne se prend vraiment pas la tête, il y a cette volonté qui semble (volontairement?) parodique, et bref, ça me fait délirer. Je devrais être outré de cette proposition qui: 1) ne respecte rien à la série et 2) n'a aucun respect pour le jeu vidéo en général. Mais ça me fait rire.
Je sais pas. Quand je l'ai revu, j'avais le sourire aux lèvres tout du long et c'était un spectacle absurde mais satisfaisant. C'est un nanar AAA.
Ya quand même des trucs sympas vis à vis de la série: Angelina est pas mal dans le rôle, elle incarne bien le côté too much et moqueur de la Lara des 5 premiers jeux. Le manoir est aussi très stylé, j'aime qu'il ait été repris dans les futurs jeux d'une manière semblable. Il y a quelques scènes dans des tombes qui sont assez chouettes mais sous exploités.
Comment dire du coup? C'est nul, mais ça m'a plu. Les excuses c'est facile, alors j'assume.

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