2017 en albums

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Dropkick Murphys a évolué avec le temps, et a délaissé progressivement les brûlots punk rock pour se concentrer sur l'aspect le plus folk de leur musique. Heureusement ils n'ont pas délaissé leur facette "Hard Chorus" avec les chansons à hurler tous ensemble bras dessus bras dessous. Et si ils ont perdus en lourdeur et en énergie, leur puissance reste intacte et cet album contient quelques très beaux morceaux ("Blood", "Sandlot", les deux morceaux de fin et le magistral "You'll never walk alone" en tête). Même si l'auto-parodie n'est parfois pas très loin ("First class loser") DKM reste un de mes groupes préférés et découvrir leurs nouveaux morceaux est et restera un vrai plaisir, d'autant plus si ils sont aussi bons.

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La première écoute a été assez décevante, étant peu friand des expérimentations électroniques à laquelle Kanye se livre ici. Au fur et à mesure ça s'est amélioré, déjà parce que l'album est assez court, et que dans ce fourre tout il y a des morceaux d'une intensité assez dingue (le dément "Black Skinhead" et sa cadence infernale, "Hold my Liquor") qui méritent le détour. Les morceaux sont tellement variés que parfois même il y a des parties au sein d'un même morceau qui sont géniales et d'autres qui sont assez chiantes (dans "New slaves", "I am a god" et "Bound 2" notamment). Cool, mais je préfère de loin "My beautiful dark fantasy".

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Moins marquants que les 2 albums précédents de Lamar, il y a ici un manque de potentiel "Tube" assez dommage. On reste quand même dans la lignée de "To pimp a Butterfly" avec des expérimentations jazzy / soul / funk rondement menées, tout en rajoutant une louche du hip-hop aux accents sombres et mélancoliques qui faisaient la force de "Good kid..." (trop peu à mon goût..., ça se retrouve surtout dans la track 1). Il y a des passages assez bizarres et des refrains bof bof (la 2) mais dans l'ensemble ça reste une réussite et un album intéressant.

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C'est du pop punk dans la veine de MxPx et Mest, c'est très cool, ensoleillé et avec des mélodies refrains plutôt inspirés, ça fait du bien. Très cool de se replonger dans la musique de cette époque et dans cet univers, ultra insouciant et certes un peu futile, mais bien moins creux et superficiel que ne le suggère sa réputation. Et puis il y a quelques vraies pépites dans le lot, dont l'excellent "Somewhere on Fullerton", véritable tuerie.

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Dans la lignée des 2 précédents albums, pas de morceaux emblématiques comme le groupe en sortait dans les années 80-90, mais un pop-rock posé plutôt agréable à écouter. Un seul morceau est vraiment raté ("The Miracle") et le reste alterne entre le plutôt bon et intéressant ("Every breaking wave", les 2 derniers morceaux) et le plus anecdotique.

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C'est un univers très particulier auquel je n'adhère pas, mais dont je ne peux que reconnaitre les qualités. C'est de la chanson française aux textes ultra poétiques et abstraits, mais personnellement ça ne me parle pas (pourquoi poireau vinaigrette? quel est le lien?). En revanche l'accompagnement musical est plus que cohérent, met bien en valeur les chansons et reste bien en tête. Et puis c'est un des albums de chevet de ma femme, je ne peux pas être trop dur avec lui.

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Un Kanye plus positif que dans les albums que j'ai découvert auparavant ("My beautiful..." et "Yeezus") avec des morceaux assez courts et enjoués, plutôt pop et accessibles ("Champion", "Good life", "Glory", "Homecoming") et un bon gros tube des familles ("Stronger"). De ce côté c'est plutôt réussi mais ce n'est pas le cas des morceaux qui se veulent plus mélancoliques, qui sont moins désabusés que ceux que Kanye a pu sortir par la suite, mais aussi bien moins inspiré (l'insupportable "Drunk and hot girls", "Flashing lights"), seul le très intimiste "Everything I am" arrive à sortir son épingle du jeu dans ce registre. En tous cas cet album donne l'impression d'un Kanye moins grandiloquent et plus simple, j'ai même envie de dire mieux dans sa peau, c'est très agréable à écouter.

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Dès la première écoute les chansons sont instantanément identifiables, là est le vrai tour de force de cet album. Il y a de tout dans ce "A night at the opera", de la grandiloquence empruntée au prog, des morceaux pops très courts et très funs, des ballades qui fonctionnent, des sonorités plus country/folk et un peu de hard rock balourd comme il s'en faisait à l'époque. Pour les morceaux de cette dernière catégorie ("I'm in love with my car" et "Sweet lady"), l'absence de Freddy se fait cruellement sentir et même si ils ne sont pas foncièrement mauvais, c'est un cran en dessous du reste. Pour les autres morceaux, on enchaine les chefs d'œuvre, c'est un pur bonheur, avec en point d'orgue bien évidemment le merveilleux "Bohemian Rhapsody", une des chansons les plus couillues de tous les temps.

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C'est du pop-punk de la veine d'un Yellowcard avec des touches émo qui peuvent s'avérer irritantes dans certains cas, mais ici le taux de pleurnicherie est bien dosé avec celui des mélodies et plusieurs chansons sont dotées de refrains fédérateurs assez vivifiants, dont le très beau "Gone so young".

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Il y a des groupes pour lesquels selon moi le line-up est tellement ancré que je me refuse à écouter certains albums post-changement de membre important (à moins que le nom du groupe change). Dans certains cas les changements de membres sont fréquents et plus ou moins dommageables, mais dans d'autres ça bouleverse totalement l'identité du groupe. Par exemple je n'ai aucune envie d'écouter "cut the crap", l'album des Clash post-Mick Jones. Je n'écouterai jamais un album de Rancid sans Armstrong / Frederiksen / Freeman, vous avez compris l'idée... Dans le cas de Blink je pensais la même chose, un album sans Hoppus ou Delonge ne m'aurait pas intéressé une seconde. En l'occurrence, étant donné que c'est un monsieur de confiance tel que Matt Skiba qui a pris la relève de Delonge, et étant donné que le dernier Blink "Neighborhoods" était particulièrement peu inspiré malgré la présence des 2 chanteurs d'origine, je me suis dit que ça ne pouvait pas être pire et que ça valait le coup d'essayer, sans attendre grand chose. Et ben bonne surprise! L'esprit est là sans que ça paraisse artificiel, et il y a quelques vrais bon morceaux ("Cynical", "Out of her minds", "No future", "Left alone", "California") et une bonne louche de bonne humeur et de refrains ensoleillés, avec même une touche d'humour de bon aloi ("Built this pool"). Skiba s'est fait sa place sans pour autant copier Delonge, et même si forcément ça n'a pas la fraicheur ou la sincérité des albums de leur grande époque ("Bored to death", qui essaye de manière très maladroite de convoquer le spectre de "Adam's song") ça reste une écoute très agréable, voire même un groupe à suivre.

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Aussi proche du punk que du métal au final, sauf que malheureusement Motörhead n'utilise pas forcément que les bons aspects de ces 2 genres. Certes il y a un côté jouissif dans l'énergie et la rage de ces morceaux qui s'enchainent comme autant de coup de boules dans le blair, mais la rapidité et la lourdeur de certains morceaux s'allient parfois mal à leur durée un poil trop longue pour ce genre. En concert ce doit être le feu absolu, mais sur CD le tout a parfois un côté indigeste où tout se ressemble un peu.

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Moins complexe et sombre qu'un Wu Tang, NWA préfère se baser sur des morceaux simples et directs, ultra-pêchus, bourrés d'énergie et idéalement soutenus par des samples / instrus qui invoquent énormément la puissance de la fonk et sur lesquels il est impossible de ne pas headbanger comme un joyeux drille ("Straight outta Compton", "If it ain't ruff"). Les Mc's ont une personnalité et un flow clairement définis et identifiables, ce qui favorise grandement l'appréciation de l'œuvre, et j'ai un faible pour les couplets de Ice Cube avec son flow surpuissant et sa rage utilisée toujours à bon escient. Gros point positif : l'album se permet même quelques morceaux bourrés d'humour ultra-rafraichissants ("Fuck tha police", "I ain't tha 1") sans être cons pour autant.

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Social Distortion a toujours saupoudré un esprit folk au milieu de ses grosses guitares, mais je me suis toujours dit que ça serait cool qu'il fasse l'inverse, saupoudrer des grosses guitares dans une folk mélancolique qui sent bon le whisky, la baston et les espoirs brisés. C'est chose faite avec cet album, un bijou qui contient enfin quelques vrais morceaux de folk / country dont j'étais persuadé que le groupe ferait ça merveilleusement bien, agrémentés de grosses guitares bien rugueuses, qui, combinées avec la voix incroyable de Mike Ness, rendent le tout absolument sublime. Il y a ainsi ENFIN des morceaux très posés et qui prennent leur temps pour raconter une histoire ("Bakersfield", "Writing on the walls") et en parallèle des vrais morceaux rock'n'roll à l'ancienne, dont le génial "California" ou encore "Can't take it with you" et ses chœurs féminins ultra bien trouvés. Un Social Distortion apaisé, mais pas moins inspiré.

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Comme pour "Exile...", une belle maitrise et une impression de folie douce qui reste quand même bien maitrisée (même si à mes yeux c'est inférieur à l'album sus-nommé). Du rock'n'roll brulant et passionné qui s'écoute sans fin, malgré peut être un ou deux passages un peu pompeux (les impros sans intérêt de "Can't you hear me knocking?", "Bitch").

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Trois vrais énormes tubes (pas besoin de préciser lesquels) et au milieu un genre de rock'n'roll 70's pas fou mais sympa à écouter.

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Du groupe je ne connaissais que "Anthem", qui avait illuminé mon été 2003. Cet album sorti un peu avant est dans la même lignée, du ska-punk ultra-fun et ensoleillé et aux mélodies très agréables à écouter. Un des atouts de Less Than Jake est l'alternance entre les 2 voix, différentes mais complémentaires et qui permettent aux morceaux de toujours rester variés. On peut peut être reprocher un manque de morceaux tubesques qui restent bien en tête (seuls "All my friends are metalhead" et "History of a boring town" sortent du lot") mais dans le genre c'est du très bon.

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Je ne sais pas si c'est l'excellent single "This ain't a scene" qui m'a trompé, mais je m'attendais à trouver un peu plus de pop punk énergique et mélodique dans les sons des Fall Out Boy. Alors que pas du tout, c'est de la grosse pop mâtinée de touches un peu rock mais en terme d'énergie / mélodie on repassera. Dommage le groupe a clairement du potentiel (la voix, très cool) mais ici on a affaire à un album barbe à papa. On peut être attiré par le côté froufrou rose sucré et léger, mais ça dégonfle immédiatement après avoir été avalé et l'indigestion n'est jamais loin.

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Découvert presque par hasard, ce "Rain dogs" est poisseux, mélancolique comme c'est pas possible et absolument magnifique. Un mélange entre Léonard Cohen ("Time") et Bruce Springsteen ("Downtown Train") mais en beaucoup plus alcoolisé. C'est tellement habité qu'on a l'impression de deviner les degrés d'alcool dans le sang de Tom Waits au moment de ses prises en fonction du son de sa voix, avec une mention spéciale pour le déchirant morceau de fin "Anywhere I lay my head" qui est le morceau ultime de fin de beuverie post-rupture, quand tu commences à redescendre. Côté musique, c'est à mi-chemin entre le jazz de fond de bar glauque, du blues-rock dépressif et avec quelques touches un peu ésotérique qui passent nickel. Super découverte.

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De l'énergie et de la rage à revendre ainsi qu'une touche de folie pas désagréable, mais aussi quelques passages plus mélancoliques fort appréciables ("Hailie's song, "Cleaning out my closet"). Et puis surtout, à l'inverse des chansons qui sortent actuellement, des vrais bon refrains qui restent en tête et très faciles à chanter à tue tête. En revanche, et toujours en opposition avec les morceaux qui sortent actuellement, le contenu est très homogène, voire même monotone parfois (c'est très long) et quelques touches d'audace ou d'expérimentation auraient bien aidé à relever un peu le tout.

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C'est marrant parce que j'ai découvert Kanye au fur et à mesure et surtout en remontant en arrière ("Dark Fantasy" en premier, puis Yeesus, Graduation et College Dropout) et c'est très étrange de voir son évolution dans ce sens, en partant de la popstar névrosée suprême aux expérimentations tantôt foireuses tantôt absolument géniale et en remontant dans le temps. Comme pour "Graduation" ce qui frappe le plus c'est la légèreté de l'ensemble, un hip hop bien écrit et loin d'être con, mais saupoudré d'un R'n'B mélodique et insouciant pour les refrains, et un côté parfois assez potache (dans les sketchs parlés autour des morceaux). Très cool, avec comme point d'orgue l'hymne "Jesus Walk".

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Un peu à la manière de "Suffer", des chansons courtes, rythmées, et qui franchement se ressemblent toutes, même si dans la mêlée certains morceaux ressortent ("You", "Big bang") quand même. Après peut être que les paroles sont pertinentes et que c'est génial en concert, mais musicalement ça n'a pas grand intérêt, et c'est à des années lumière de leur chef d'oeuvre "The empire strikes first", monument du punk rock mélodique et dont la richesse et l'intérêt sont infiniment supérieurs à ce "No control"..

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Rancid, c'est un groupe de street punk brillant qui a expérimenté plusieurs styles musicaux tout au long de sa carrière jusqu'à accoucher de certains de mes albums préférés. La créativité du groupe est telle que les membres ont créé plusieurs side project à côté, notamment Tim Armstrong qui a le groupe Transplants à côté ainsi qu'une carrière solo ultra remplie. Et c'est bien ça le problème en fait. Vu que la créativité pouvait s'exprimer ailleurs que dans Rancid, et ben ce groupe ne leur sert plus que pour faire du street punk, direct, fédérateur et réglé comme un coucou. Du coup "trouble maker" est assez rageant parce qu'il est objectivement bon, mais compte tenu de ce que le groupe est capable de faire, ça parait insuffisant. Et ça fait 2 albums d'affilée comme ça...

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Dans l'ambiance proposée, les instrus et les thématiques abordées, ça se rapproche pas mal de "Summertime 06" de Vince Staples, que j'avais bien aimé, et qui fait d'ailleurs plusieurs feat ici. La qualité est même supérieure car "Doris" est dénué des longueurs qui plombaient un peu "Summertime 06", et on a des morceaux épurés, sombres, nocturnes et mélancoliques sans être pompeux, dont certains sont de véritables bijoux. Je pense notamment à "Burgundy", "Hive", "Chum", "Mollasses" ou encore "Hoarses", c'est une super découverte.

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Ultra riche et très varié tout en gardant une certaine cohérence. Indéniablement il a du talent, dans les compositions comme dans l'interprétation et les changements d'ambiance sont tous réussis, mais c'est quand même un peu compliqué de s'y retrouver dans ce fouillis, il faudra encore quelques écoutes pour voir si cet album me restera ou pas.