Chui pa v'nu pour souffrir, ok ?

XCOM 2 (2016) est la suite tant attendue (à l’époque) de l’épisode XCOM : Enemy Unknown (2012) que j’avais particulièrement apprécié (voir ma critique). Malheureusement, pour cet opus je n’ai pas retrouvé l’abnégation nécessaire et la patience qui m’avait permis d’aller au bout du premier titre de 2K Games. La faute a une pression décourageante mis sur les épaules du joueur dès les premières missions, le fameux système Avatar, empêchant de découvrir XCOM 2 à son rythme. Idem une fois en mission, elles sont quasiment tout le temps chronométrées. On ne nous laisse pas le temps de jouer tranquillement. Par ailleurs, il faut bien comprendre que la difficulté est toujours aussi relevée, l’aléatoire toujours aussi prégnant et frustrant et que l’équilibre subtil entre satisfaction d’une mission accomplie et frustration de l’échec a penché vers le mauvais côté de la balance pour moi. Pour ne rien vous cacher, j’ai installé et désinstallé 3 fois le jeu en 5 ans avant de vous donner mon avis aujourd’hui. J’ai donc redonné sa chance au jeu trois fois avant de me dire : « bon ok, autant j’ai apprécié le premier opus autant XCOM 2 n’est définitivement pas pour moi ». C’est le cas, je ne prends plus de plaisir à devoir recharger les sauvegardes quarante fois par partie en espérant ne pas tomber sur un ennemi imprévisible et caché tuant un de mes soldats ou sur un tir manqué à bout portant. Pourtant j’aime toujours l’ambiance très spécifique de la licence, en mode fin du monde à la Independance Day, j’apprécie toujours autant développer ma base secrète et progresser dans mes recherches sur les technologies extraterrestres mais le devoir de tout faire en urgence et l’imposition de choix pendant la campagne a eu raison de ma patience.

En conclusion, XCOM 2 n’est pas dénué de nombreuses qualités qui en font la référence du genre tactique au tour par tour mais il est tellement frustrant et demande une telle patience qu’on peut finir par se lasser. J’invite les gens qui ont apprécié le premier épisode à essayer celui-ci car de nombreuses nouvelles mécaniques ont été ajoutées, la personnalisation de ses soldats a pris davantage d’envergure, les soldats bénéficient d’un arsenal très varié (pas au début, attention) si vous avez le courage d’aller loin dans l’aventure… Bref, un titre objectivement de qualité mais qui frustre car tout l’enjeu des combats se fait finalement sur des statistiques aléatoires qui définiront votre inclination à mourir comme une fiente ou à tuer, et ce qu’importe votre stratégie ou la puissance de vos personnages.