Woodruff et le schnibble d'Azimuth est l'un des meilleurs point & click des années 90.

Dans un univers futuriste pour le moins particulier, il est nous est donné la "chance" de diriger Woodruff, espèce de punk déchu en quête d'identité qui, au sortir d'un voyage dans le temps malencontreux se retrouve partiellement amnésique et doucement débile. Il ne se rappelle que l'assassinat de son ours en peluche, et un mot dont il s'efforcera de trouver le sens : "Schnibble".

Si le studio qui a développé un jeu complet à partir de cette idée s'appelait Coktel Vision, je n'y vois pas qu'une simple coïncidence. En effet, l'univers dans lequel l'aventure prend place semble avoir été conçu sous l'influence de différentes substances, l'alcool n'étant pas la première venant à l'esprit.

On dirige ainsi notre décervelé dans des niveaux futuristes aux décors superbes, où humour bancal et situations improbables sont légion. Les nombreuses énigmes et autres puzzles ne peuvent se résoudre qu'à l'aide d'une bonne dose de second degré et il est souvent nécessaire d'être vraiment tordu pour comprendre ce que l'on est censé faire.

Les PNJ sont travaillés et les dialogues hilarants, quand bien même ils n'apportent rien à l'histoire (l'espèce de percepteur qui vous suit tout le long du jeu réclamant moult taxes improbables en est l'exemple parfait).

L'ambiance si particulière est bien servie par la trentaine de tableaux où animation des personnages, subtilité des décors et bruitages sont de qualité. On pourra cependant regretter l'absence de musique (du moins dans mon souvenir), ce qui m'avait laissé à l'époque une impression de tristesse infinie dans certaines situations.

Reste la difficulté improbable d'un jeu qui, malgré les apparences, est plus destiné aux jeunes adultes qu'aux enfants. Il est d'ailleurs vraiment très difficile de le finir sans avoir une solution sous les yeux, les énigmes étant parfois trop tirées par les cheveux ...

Un jeu unique en tout cas, qui m'aura marqué. A tel point même que l'écriture de cette critique me donne une irrésistible envie de m'y remettre.
guru
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le 17 juin 2011

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guru

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