Un jeu de plates-forme tout simplement "gorgeous".
Graphismes :
Trine 2 est superbement beau. Il ne se démarque pas grâce à son animation commune. Pas non plus par la qualité banale de ses modèles et de ses textures. Et encore moins par sa mise en scène quasi-absente. Non, si Trine 2 se démarque tant c'est grâce à sa direction artistique qui affiche une beauté époustouflante au niveau des arrière-plans. Alors bien sûr techniquement le jeu n'est pas plus impressionnant qu'un autre, mais un niveau technique normal de nos jours couplé avec une utilisation raffinée de couleurs et d'éclairage, un style graphique recherché et un soucis du détail permettent de faire des merveilles. Et Trine 2 le prouve haut la main tant parcourir ses niveaux peut être émerveillant.
Il m'a beaucoup rappelé un autre jeu sorti sur cette génération : Castlevania Lords of Shadow, qui lui aussi a su briller par ses graphismes.
Dans une génération qui tend vers le terne et le gris, Trine 2 fait office de soleil et en ce sens ne peut repousser que les yeux sensibles à la couleur. Quoiqu'il en soit, ce jeu fait brûler la rétine grâce à son rendu pétant. C'est subjuguant.
Gameplay :
Niveau gameplay Trine 2 n'a pas beaucoup évolué par rapport à son prédécesseur. Il s'agit toujours de niveaux en 2D bourré de plates-formes demandant de la réflexion (typé énigme) et de quelques ennemis. En fait c'est sur ce dernier point que ça a vraiment changé, il y a plus d'ennemis (qui dans 70% des cas sont des gobelins).
On retrouve notre trio de personnages : Pontius le guerrier, Amadeus le magicien et Zoya la voleuse. Il est possible de changer de personnage à tout moment (à moins qu'il soit mort) afin de profiter des avantages tactiques de chacun. Lorsqu'il s'agit d'anéantir les gobelins ennemis, Pontius armé de son épée et son bouclier (ou bien de son marteau) est le candidat idéal. Lorsqu'il s'agit de se déplacer de manière rapide et agile ainsi qu'éliminer les adversaires à distance, c'est Zoya avec son grappin et son arc qu'il faut privilégier. Enfin pour résoudre les nombreuses énigmes de physique et de plates-formes du jeu, c'est Amadeus et ses pouvoirs de lévitation et de création d'objets qu'il faut appeler.
Bande-son :
Pour le plus grand bien de nos oreilles et de l'apaisement de notre esprit, Ari Pulkkinen rempile pour nous envoûter avec ses belles mélodies. Le thème principal est tout simplement magnifique.
Pour ce qui est du doublage anglais, il est sympathique et fait l'affaire.
Scénario :
Trine 2 tout comme son aîné n'essaye pas d'avoir un scénario solide, il veut simplement faire office de simple conte pour enfants, avec toute la magie et les clichés que cela implique.
Durée de vie :
Environ 9 heures de jeu sans connaître les solutions, pas très long dans l'absolu mais un très bonne durée pour le petit prix. Sans compter qu'une future extension est prévue.
Fun, feeling :
Hum pas grand chose à dire de plus. Les combats sont bourrins et simplistes, mais en ce sens font l'affaire pour reposer le cerveau après les phases de réflexion . Il faut dire que certains puzzles ont de quoi faire perdre patience et franchement énerver. En particulier celles qui nécessitent des pouvoirs spécifiques sans prévenir.... Après il est vrai qu'étant généralement basé sur un mécanisme physique, il y a plusieurs solutions pour les passer. Mais il ne faut pas se leurrer non plus, certaines solutions sont clairement plus adaptées et attendues que d'autres.
Enfin voilà Trine 2 n'est pas exceptionnel au niveau du gameplay, à moins qu'on soit vraiment fan de casse-tête. Mais franchement si je suis revenu, c'est plus pour parcourir ses beaux environnements agrémentés de superbes mélodies, et de ce côté là pas de déception.
Les plus et les moins...
[+ + +] Graphismes magnifiques
[+ +] La bande-son
[- -] Système de casse-tête un peu chiant
[-] Un effort plus prononcé sur le scénario n'aurait pas été de trop
