Un goût de métal

J'ai longtemps entendu parler de ce jeu, notamment parce que feu Benoît Sokal en est le créateur ou du moins a fait partie du processus de création. Ayant déjà joué à l'Ile Noyé, je savais que j'allais apprécier l'ambiance graphique puisqu'il y a ce style bien à lui.

Ainsi donc, nous sommes partis dans les Alpes françaises, dans un village ma foi lugubre, assez sombre, dans l'idée d'une gloire passée, du renouvellement, du changement plutôt. Une fois quelques péripéties passées, nous embarquons pour une université... Puis une industrie et enfin un vieil hôtel.

Au niveau des personnages eh bien... Je dois avouer que la personne principale me semblait un peu plate au niveau du caractère. Il manquait ses réflexions, ses pensées, peut-être une personnalité plus ancrée ? Pour le second personnage principal, Oscar, il garde lui une certaine essence si je puis dire, permettant qu'on s'attache légèrement plus à lui. Le reste des personnages est assez anecdotique, certains semblent avoir été mal traités comme Momo dont je m'attendais un peu plus. En revanche, Anna et Hans sont bien travaillé, tout du moins on peut avoir une image de leur personnalité au travers des documents (puis éventuellement à la fin, où j'ai personnellement trouvé un Hans au caractère différent que ce à quoi je m'étais attendu.

Les énigmes ne sont pas très difficiles, les difficultés que j'ai rencontré y sont liées quand bien même. En effet, il y a deux points qui ont un peu gâché mon expérience, tout d'abord, c'est peut-être moi qui n'étais pas assez concentré mais par moment je trouve qu'il est difficile de trouver certains objets ou plutôt, facile de les manquer notamment dû à la sombre atmosphère dans certains niveaux. Ce n'est pas si grave en soi, on se rend compte qu'il nous manque tel objet et on y retourne. Mais là vient le second et plus important problème : c'est lent. Le temps pour se déplacer (bien lentement, surtout pour monter les escaliers ou ce genre de choses) équivaut sûrement à 90% du temps qu'on passe sur le jeu. Sur cet aspect là, la saga Nancy Drew propose une vue première personne qui permet, somme toute, d'aller plus rapidement.

Et malheureusement, malgré les magnifiques décors digne de Sokal, l'exploration et la découverte, l'intérêt que ces mécanismes peuvent offrir aux joueurs, cette lenteur de déplacement est ce qui m'a le plus marqué et m'a dégoûté du jeu d'une certaine façon, dans le sens où ce n'est pas un jeu que je pense rejouer.

Enfin, niveau ambiance sonore, même s'il n'y a pas beaucoup de variétés, le job est bien fait !

Mention spéciale à la boulangerie dont on ne goûtera jamais les spécialités...