Stasis: Bone Totem
7.4
Stasis: Bone Totem

Jeu de The Brotherhood (2023PC)

On aurait pu légitimement se méfier d'une nouvelle sortie de The Brotherhood après le trop tiède The Beautiful Desolation. C'était sans compter le talent du studio pour ranimer l'esprit de son premier jeu Stasis, sorti en 2015.

Nous voilà aux commandes d'un couple au lourd passif, venus au secours d'une plateforme off shore, bien déterminés à sauver les survivants (ou à défaut de piller ce qu'ils peuvent pour éponger leur dette colossale). La suite sera une longue descente vers l'enfer.

J'ai déjà dit tout le bien que je pense de la formule point and click développée par The Brotherhood. Ici elle est magnifiée. Une interface simple, élégante. Des énigmes, ni trop durs, ni trop simples, avec suffisamment d'indices pour ne pas coincer longtemps. Le point fort étant la répartition entre différents les personnages (bientôt rejoins par un troisième larron) qui seront vite séparés et devront s'entraider à distance, chacun ayant sa compétence précise (combiner, dissocier), les objets pouvant s'envoyer à distance par un procédé technologique (c'est peu crédible mais très plaisant en jeu).

L'histoire centrée autour de la corporation Cayne se développe au fur et à mesure des lectures (des journaux intimes laissés par les victimes) et les révélations s'enchaînent sans temps mort. Le tout dans une ambiance étouffante et paranoïaque qui va parfaitement au titre. Comme d'habitude les visuels sont à tomber, l'ambiance graphique et sonores étant juste parfaites. Mention spéciales aux nombreux dialogues entre les personnages, le voice acting étant impeccable. Je regrette juste la dernière partie du jeu qui dévie un peu de la proposition initiale et aborde des thèmes un peu moins convaincants.

Jeu qui m'aura tenu une bonne vingtaine d'heure (j'ai pris mon temps) c'est largement plus que la moyenne classique des point and click mais ca tient largement la route.

Brotherhood continue de développer leur univers cyberpunk-horrifique dans une suite qui évite la redite et avec encore plus de talent. J'adhère. Point and click, exploration, horreur... Une Sainte Trinité.

Ignus
8
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le 17 sept. 2023

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Ignus

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