Lorsque je pars me perdre dans les catalogues de jeux disponibles à la recherche d'un nouveau titre à essayer, je n'accorde finalement que peu de temps à ceux qui attirent mon curseur : je regarde quelques screenshots, une vidéo de présentation, quelques critiques ... On fait un peu tous comme ça. Des jeux, il y'en a tellement ! Mais c'est au final une méthode de repérage bien débile, parce que si on s'en tient à ses screenshots, Stardew Valley a l'air d'être l'un de ces innombrables pixel-games indés comme il en sort des kilos chaque mois sur nos plateformes. Et l'adage "il ne faut pas juger un livre sur sa couverture" ne m'a jamais semblé aussi vrai. Fort heureusement, le jeu dispose d'une belle visibilité grâce à sa communauté et au travail acharné de son unique développeur, j'ai nommé ConcernedApe, un type qui mérite véritablement une avalanche de bisous (et de thune, afin de pouvoir pérenniser son bébé et nous pondre d'éventuelles futures pépites) !
Starwey Valley se positionne comme un successeur de la série des Harvest Moon, tout en rafraichissant totalement le concept et en multipliant les mécaniques de jeu.
Vous êtes l'heureux détenteur de la ferme de feu votre grand-père, et après avoir décidé de changer de vie, vous décidez de partir pour Stardew Valley afin de remettre votre ferme sur pied.
Chaque jour, vos heures sont comptées : il va falloir déblayer, défricher votre terrain, y faire pousser vos premiers produits, réaliser vos premières quêtes et rencontrer la trentaine de personnages qui vivent dans la sympathique petite ville à deux pas de votre ferme, en explorer les alentours. Au fur et à mesure, vous parviendrez à cerner et à intégrer les nombreuses possibilités offertes par le jeu pour bien remplir vos journées : toutes les plantes ne se cultivent pas de la même manière, chaque personnage a sa propre histoire, ses propres goûts que vous découvrirez au fur et à mesure de vos relations, les outils s'améliorent en descendant dans les mines et autres caves où il faudra défaire quelques monstres, la pêche donne des résultats différents suivant l'endroit où vous la pratiquez, de nombreux événements inattendus viennent régulièrement bouleverser votre quotidien comme des fêtes estivales, de nouvelles zones qui se débloquent, des lettres que vous recevrez, etc. Bien entendu, le but principal du jeu s'avère être le fait d'amasser suffisamment d'argent pour pouvoir se procurer un nouveau bâtiment, un nouvel animal à élever, un nouveau meuble, tel ou tel item ... Mais Stardew Valley est loin de se limiter à ce seul aspect.
Car finalement, tout s'enchaîne doucement et de manière plaisante comme un long fleuve tranquille et, à mesure que grossissent votre ferme, vos revenus quotidiens et vos possibilités, vous vous rendrez compte à quel point ce jeu, au détour d'une discussion, d'un paysage ou d'un événement particulier, est pétri de tendresse et de belles attentions. Je n'ai même pas le cœur de critiquer ses quelques rares défauts (à chaque début de partie, un bug rendait mes textures toutes blanches, mais une simple pression sur le bouton de capture d'écran réglait instantanément le problème), ça serait du pinaillage.
J'ai donc passé une centaine d'heures sur Stardew Valley, et j'ai été transporté par son atmosphère, hameçonné par son gameplay, finalement frappé par la bienveillance de ConcernedApe qui transparaît à travers sa création (mais non, je n'en fais pas trop !). J'aimerai pouvoir dire que ce type de jeu ne s'adresse pas à tous les profils de joueur, comme les bourlingueurs de monstres sur Doom et autres addicts à l'adrénaline du compétitif sur Counter Strike, mais eh, même les gros durs ont besoin d'un peu de tendresse de temps en temps.