Une conclusion décevante

Je dois avouer que le dernier opus de la saga Layton m'a pas mal rebuté. J'avais beaucoup aimé à l'époque de leurs sorties les 3 premiers épisodes à savoir "L'étrange Village", "La Boîte de Pandore" et "Le Destin Perdu". J'avais ensuite commencé "L'Appel du spectre" et "Le masque des miracles" que j'avais vite laissé tomber je ne me souviens plus trop pourquoi mais au vu des avis qu'ont récolté ces deux jeux je ne pense pas avoir manqué quelque chose d'inoubliable.

Je vais donc commencer avec les points positifs que j'ai pu relever tout au long du jeu :
Tout d'abord il faut bien avouer que le level design est toujours aussi magnifique : l'architecture des bâtiments (ceux de Londres et de Carpington notamment), on a l'impression de voyager dans une dimension parallèle mais qui reste très proche de la nôtre où les éléments mécaniques et technologiques sont très peu présents ou alors stylisés avec brio comme le train, les dirigeables (le Bostonius) ou les voitures. Le fait que le jeu nous fasse faire le tour du monde nous permet de voir différents types de paysages qui restent tout de même assez clichés un peu à la Mario Bros (les glaces, la jungle, le désert, l'île ensoleillée, la ville et le repaire du boss à l’atmosphère sombre et polluée). Ces zones sont explorables dans l'ordre de notre choix ce qui accorde une certaine liberté au joueur bien qui cela se paye au niveau scénaristique (que j’évoquerais plus tard).
L'ambiance sonore est elle aussi toujours aussi excellente et les thèmes des différents lieux leur sont tout à fait appropriés et plaisants.
Au niveau du contenu nous sommes gâtés, 150 énigmes dans le jeu principal plus les 365 qui étaient téléchargeables et dont on peut en récupérer une partie ; ajoutez à cela les 3 séries de mini-jeux et les objets cachés dans le décors : le titre possède une très bonne durée de vie ! Personnellement j'ai mis 25 heures afin de terminer le jeu et une grande partie du contenu bonus.

Parlons maintenant des éléments qui m'ont déçu ou que je n'ai pas aimé :
Tout d'abord, et il s'agit ici du cœur du jeu : les énigmes. Je les ai trouvées assez faciles dans l'ensemble, peu amusantes et certaines assez répétitives. Les énigmes du premier opus resteront toujours pour moi celles que je préfère et surtout celles où il fallait relire plusieurs fois l'énoncé afin de trouver l'indice caché qui nous faisait nous exclamer : "Ah mais oui !" (comme celle où on nous demandait de calculer le nombre de petits qu'une souris pourrait avoir en une année pour ceux qui s'en souviendraient). Ici je ne me souviens d'aucune énigme qui reposait sur ce procédé.
Vient maintenant l'aspect qui m'a le plus dérangé : l'impression d'être constamment pris pour un idiot ou un enfant de 5 ans. Je sais bien que Professeur Layton est une licence assez soft et gentillette avec son monde coloré et ses personnages attachants mais il y a des limites quand même ! Je vais citer un exemple, celui qui me semble le plus frappant mais qui comporte un léger spoil :

Un des mystères du jeu (oui oui ils appellent ça un mystère carrément) c'est que le chef du village de la jungle ne rit plus aux pitreries de ses concitoyens. Il faut donc rechercher pendant au minimum une heure la cause de son "problème" afin qu'il nous donne son œuf aslante. Après avoir interrogé les villageois, résolu différentes énigmes et examiné les alentours il s'avère que le chef était en fait myope et qu'il fallait maintenant trouver de quoi lui fabriquer une jolie paire de lunettes pour qu'il puisse rire à nouveau... Bordel c'est typiquement un scénario digne de Dora L'Exploratrice !

A un moment du jeu un homme armé chargé de nous arrêter pointe son fusil sur nous et nous pose alors une énigme ; lorsque nous trouvons la bonne réponse celui ci est déçu mais nous laisse partir mine de rien...
Je ne parle pas des retournements de situation à la mords-moi le-nœud et les pseudo traîtrises qui en fait en sont pas tout à fait mais en fait si un peu quand même et ajoutez à cela certains éléments du scénario ultra prévisibles... J'avoue avoir été ému sur la fin mais toute la moitié du jeu et la première partie de l'acte final est un long passage à vide niveau scénario notamment à cause du fait qu'il ait fallu découper la moitié du jeu en un petit mystère par zone explorable.