Persona 4: Arena
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Persona 4: Arena

Jeu de Arc System Works, Atlus et Zen United (2012PlayStation 3)

Que dire vraiment sur Persona 4 Arena si on le traite comme un jeu de baston ? Et bien, pas grand chose. A vue d'oeil, on a là une mixture étrange entre Guilty Gear, BlazBlue et une licence japonaise qui tourne bien. Comment appelle-t-on ça aujourd'hui ? Du fan service, oui, mais à tort. Pour moi, Persona 4 Arena est peut être une erreur, peut être n'aurait-il pas du finir comme un jeu de baston.

Ce qui motive les amateurs de baston qui ne connaissent pas la série ? Arc System Works sans doute. Et dieu sait qu'ils sont nombreux, à répéter "le mode story est chiant, trop de dialogue, du coup c'est nul en plus c'est pas traduit en français - Comme depuis 20 ans chez Atlus mais bon on mettra ça sur le compte de l'indifférence - et le système de combat est trop plagié de GG bref c'est caca". En clair si Atlus comptait ramener du monde de ce coté là... un coup dans l'eau. Pourtant le jeu ne manque pas d'accessibilité et de ressources, les combos et les styles de jeu sont nombreux, malgré tout le nombre de personnages disponibles reste effectivement assez discutable.

Et de l'autre coté, qu'est-ce qui motive les inconditionnels des Persona qui n'ont pas grand chose à faire des jeux de baston ? La terre promise, l'apéritif de Persona 5, l'entrevue sur la trame scénaristique, bref, la tant attendue suite directe à Persona 4 au niveau de l'histoire. Oh, et puis bien sur le fait de pouvoir faire mumuse en incarnant ses persos favoris triés sur le volet. Mais après le mode Story dépouillé, bien qu'il soit très consistant pour un jeu de ce genre, qu'est-ce qu'il reste vraiment si ce n'est l'amertume d'avoir eu l'impression qu'on nous rajoute des questions plutôt qu'une véritable ouverture ? Et après tout cela passé, on range le jeu sur l'étagère, que l'on ressort de temps en temps en cas de gros ennui...

Une critique qui sonne plutôt négative pour la bonne note qui lui est attribuée, n'est-ce pas ? Pourtant, si on devait tout résumer, la note semble juste : un mode story ultra-fourni, un gameplay "déjà vu" pourtant pourvu de mécaniques astucieuses, une qualité graphique très appréciable, et une bande son qui réunit le meilleur des deux derniers volets tout en étant agrémentée de nouveaux titres qui n'ont rien à envier à ces derniers.
Le seul réel problème qui fait que ce jeu est encore loin de la perfection, c'est qu'il ne peut pas vraiment satisfaire un public aussi large qu'Atlus le voudrait, mais si le jeu semble vous convenir autant pour la série que pour la baston, ce jeu est incontestablement immanquable.
Nuclehon
8
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le 1 juin 2013

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