Une des plus belles œuvres illustrant l'espoir et la beauté de la mort

Atlus a encore fait fort et je l'en remercie beaucoup d'avoir abordé cette thématique ! L'histoire a beaucoup résonné, car ce sont des thématiques que j'affectionne énormément (oui j'aime beaucoup ce qui est considéré comme mélancolique et triste, car j'aime que ce type de sujet que l'on désire caché, soit autant mis en avant ; rien n'étant immuable ni dans une position manichéisme. Tout étant gris.) J'aime que l'on en parle et qu'il soit aussi montré et poussé, peu importe les moyens, afin de rendre cette fin plus belle, et ne plus en avoir peur, puisque, quoique l'on fasse, elle sera inévitable, donc autant atténuer ce fait.

Je ne saurais l'expliquer, mais la mort pour moi n'est pas une fin en soit, ce n'est qu'un renouveau. On peut s'exprimer comme on le souhaite vis-à-vis d'elle comme s'en moquer tout en la respectant, la laisser nous happer le moment venu, se la représenter de bien maintes façons, ou choisir ce que l'on veut après cette dernière. Elle n'est qu'un flot infini de concepts et de mystères, alors c'est le genre de thématique où il n'y aura jamais de bonnes ou de mauvaise réponse, tant que notre représentation et la façon dont on veut la conceptualiser nous permet de la rendre plus douce, afin de ne pas la craindre ni la redouter. La seule limite pour se représenter ce concept, comme n'importe quel autre, reste notre imaginaire.

Et, de ce fait, j'ai beaucoup aimé faire le jeu, et voir sa vision de la mort, car tous ces types d'œuvres en lien avec des thématiques aussi sérieuses sont cathartiques, font du bien, elles ne sont pas là juste pour faire chialer, elles ont un vrai message à délivrer, un message pour parvenir à nous aider à accepter telle ou telle chose, et à tenter de mieux comprendre ces concepts d'une certaine manière.

En fait, si c'est votre style, je vous conseille de faire ce jeu, de base car il est génial et fait du bien, les Persona relatant toujours leurs concepts durement, mais de façon toujours aussi emplis d'amour et de poésie dans leur thématique, afin de rassurer les joueurs en leur tendant la main pour les rassurer et leur montrer qu'il ne faut pas avoir peur de poursuivre, et qu'ils ne seront jamais seuls, mais aussi, car cela sera plus facile de faire face et d'accepter des thématiques pouvant effrayer avec un moyen familier, dont on a l'habitude, ou d'un support résonnant en nous, et qui nous parle. C'est toujours plus simple d'appréhender quelque chose avec un thème dont on est familier car cela peut nous rassurer plus facilement. Et les Persona ont une ambiance vraiment à part pour t'inciter à continuer, à le désirer, à voir jusqu'où tu peux aller dans l'horreur et la douleur humaine que l'on scelle tous en nous, conférer par autrui, par nous-même, et simplement notre existence, afin de l'extérioriser, pour te permettre de t'en libérer et en faire une force, n'ayant aucune échappatoire, accompagné par un héros dont son histoire sera cette initiation, cette leçon de vie, tout en peignant que l'on ne sera pas seuls sur le chemin pour parvenir à notre but malgré les épreuves, d'où les relations aussi importantes dans les Persona, et le fait qu'ils soient de magnifiques lettres d'amour à nos vies, car nous ne pouvons pas tout faire en solitaire. J'ai rarement ressenti dans nul autre RPG, cette ambiance et ce sentiment rassurant d'amour, de soutien, et d'entraide, profond et sincère, qui accompagne le jeu tout du long, comme si tu accompagnais toi aussi le groupe, qu'au travers d'un Persona, comme si tu étais acteur direct de l'aventure, et ça c'est fou.

Bref ça fait du bien que ce type de jeux existe, et au delà de l'organisation un peu plus foireuse par rapport au 5 (le 5 j'ai pu tout finir à l'aise, là non, c'est beaucoup plus strict, et la moindre erreur est punitive, voire fatale et tu ne peux le deviner sans guide, certaines cartes pour les débloquer ayant des raisons ou des liens pour se faire n'ayant ni queue ni tête, ce qui peut vite être frustrant), mais ça rajoute aussi du challenge pour mieux s'organiser. Il y a également une raison à cela vis-à-vis d'une mécanique de gameplay existant dans le 3 de base mais qui a disparu ici, donc j'aurais aimé qu'ils disposent les cartes différemment afin de faciliter l'organisation, car le jeu est riche, et y'a beaucoup de choses à faire. Le relationnel est plus poussé dans le 5 d'un point de vue narratif. J'ai trouvé que les histoires étaient plus poussées, et les personnages beaucoup plus profonds et complexes, avec un héros bien moins manichéen dans le 5 que dans le 3, ayant plus de nuances et un plus grand libre-arbitre dans les choix des réponses.

C'était bien plus facile de trouver les bonnes réponses dans le 3 que dans le 5, car les interlocuteurs, pas tous, mais en général, je les ai trouvés davantage différents, dotés de leur personnalité propre, avec un héros qui n'a pas juste à répondre "oui, oui" à certains pour les satisfaire, où se plier à des règles, mais qui peut davantage donner son avis, être franc, et être lui-même. D'ailleurs je préfère largement la symbolique du bateleur du 5 qui est plus forte et communicative, que le mec du 3 bourré aux hormones (même si ce chat peut être casse pied par moment). Il est sympathique, mais assez unidimensionnel... Les mondes du quotidien sont plus ouverts dans le 5 également, même sans Royal, mais ça, je n'en tiens pas rigueur, car il fallait bien un prototype et un début pour savoir si la recette des Persona qui fait sa patte aujourd'hui, allait fonctionner. Il en va de même au font pour le relationnel, d'autant que j'ai adoré certains personnages et la poésie en résultant autour de l'un des infinis concepts de la mort qu'ils laissaient entrevoir et émaner autour d'eux.

Car Yep l'histoire et les personnages ainsi que leur relation, vont nous en dépeindre des facettes de la mort. Et c'est vraiment ce que j'aime, voir comment chacun va y faire face afin de trouver la bonne solution pour pouvoir avancer et que cette expérience le rende plus fort. Je trouve que sur le plan narratif cela est une belle symbolique qui est bien matérialisée.

Bref, tout pour dire que je ne regrette nullement l'investissement mis dedans. Il vaut le coup à tout point de vue mais notamment par l'histoire, les personnages (2 m'ont tout particulièrement émue, mais j'aime aussi beaucoup le héros et 2 des membres de son groupe, dont une et sa relation particulière avec le héros qui rajoute une belle note poétique sur la fin pour la rendre plus douce), et également la musique, qui, contrairement au 5, est davantage chantée. Une certaine musique me déstabilisait vers la fin, ne sachant dire si je l'aimais ou si elle me mettait mal à l'aise au vue du contexte. ^^' Pour dire à quel point les musiques savent mettre dans l'ambiance en parallèle d'une superbe direction artistique, et d'une bonne idée quant à ce dernier point sur la fin pour symboliser la chose. Juste qu'à la toute fin du jeu, sur tous les aspects (musique, DA, conversations etc) le message résonnera en nous. Et la musique du boss de fin est juste géniale.

Bref, chérissez votre vie, et profitez des liens autant que vous le pouvez, sans avoir le moins de regrets possibles, et sans trop avoir de remords, sur ce que vous auriez pu faire, ou vous perdrez du temps à vous flageller alors que vous pourriez profiter de la vie, personne n'étant parfait, et personne ne pouvant faire à 100% bien les choses, car lorsque l'heure sera venu, il sera impossible de remonter le temps. Le jeu nous l'enseigne tout du long, et c'est un doux message à chérir, que de profiter au mieux, à tout instant, du moment présent.