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Parasite Eve
7.8
Parasite Eve

Jeu de SquareSoft et Takashi Tokita (1998PlayStation)

La belle Aya nous fait un show divin !

Il m’en aura fallu du temps pour commencer ce jeu. Pourquoi ? Manque de motivation, manque de temps, je ne saurais dire. Mais le fait est, qu’une fois lancé, il aura été difficile de lâcher la manette jusqu’à ce que je le finisse.

Tout commence lors d’une soirée ayant pour but un divertissement à l’opéra. Aya Bréa, flic de son état, sort d’une belle voiture, accompagnée de son prince pour cette soirée qui aurait dû sûrement être romantique. Mais dès le solo de Mélissa, la salle se met à s’embraser littéralement, ainsi que toutes les personnes présentes. Toute sauf une : Aya. Pourquoi ? Comment ? Tout au long de cette passionnante aventure, notre héroine tentera de d’y répondre en pourchassant la coupable de cette tuerie : Mélissa, ou plutôt le corps de Mélissa, contrôlé par Eve, une entité diabolique ayant de sombres desseins pour l’humanité.

Pour l’heure, Aya se contente de poursuivre Eve et tombe nez à nez avec un rat se transformant sous ses yeux en une créature dégueulasse (on verra que ça reviendra souvent comme terme) que l’on devra affronter. Premier combat, première bonne chose. Ou plutôt deuxième bonne chose, si l’on compte cette excellente introduction à l’univers de Parasite Eve. Et tant que l’on parle des combats, autant continuer. Mélange de TpT/action, j’ai trouvé que cette combinaison marchait parfaitement.

L’apparition des monstres n’est pas aléatoire, ils apparaissent toujours aux mêmes endroits de chaque pièce que l’on traverse, quelques fois y’aura rien quand on retraversera la pièce, mais souvent on se retapera le même ennemi, c’est un des points faibles du jeu, trop de combats. Même s’ils sont intéressants, du fait que l’on puisse changer d’arme en plein combat (moyennant notre tour d’action), utiliser de la magie, se déplacer librement dans la zone de combat, réellement esquiver les coups des ennemis (pas comme pas mal de RPG ou l’on peut se déplacer, mais dont les coups nous touche quand même). Dès que la barre d’action est remplie, on va pouvoir décider quoi faire, ce qui figera le temps. Ensuite, on devra choisir sa cible (s’il y en a plusieurs évidemment), et l’attaquer. Encore une fois, plusieurs façons de l’attaquer, parce que, vous allez le voir, nous ne sommes pas dans un RPG traditionnel (s’il s’agît bien d’un RPG) avec capes et épées.

Non, dans Parasite Eve, Aya est équipée d’armes à feu. Pistolets, fusils à pompes, lances grenades, l’armement ne manque pas. Aya sait manier ces armes, pour notre plus grand plaisir. Qui dit arme à feu dit aussi portée de tir, et là entre en compte le « range » de l’arme, plus ou moins importante, représenté par un cercle vert autour de l’héroine (à la manière d’un Vagrant Story si je ne dis pas de conneries, sinon corrigez-moi). Ce qui déterminera votre puissance de tir : plus vous êtes près, plus vous aurez de chance de faire des coups critiques, et plus vous êtes éloignés, moins vous ferez de dégâts et vous pourrez rater vos tirs. En sachant que vos munitions ne sont pas illimités, vous devrez en trouver dans les différents coffres des niveaux du jeu.

Aya est doté aussi du Parasite Energy, qui est en fait de la magie, tout simplement. Magies de soins, d’attaques, de défenses contre les altérations d’états, etc. Au fur et à mesure de la montée de niveau, on débloquera des magies diverses et plus utiles les unes que les autres. Un système qui fonctionne, j’ai adoré ces combats dynamiques et pas si simple que ça. Il y a aussi le fait que l'on puisse modifier les armes grâce à un "outil", objet assez rare, mais c'est un système que je n'ai pas trop utilisé, étant donné que mes armes ont eu la puissance nécessaire pour venir à bout du jeu. Voici donc pour cette partie combat, qui prend 50% du jeu.

Les 50% suivants, c’est l’exploration, la narration et l’histoire. Et là, on a du lourd. Si l’exploration en elle-même n’est pas hyper poussée, c’est plutôt la découverte des lieux qui m’a étonné à chaque fois. Que ce soit dans la direction artistique, les bruitages, les plans caméras (je précise que le jeu est tourné comme un RE, en plans fixes), la réalisation graphique… J’ai quasiment tout aimé en fait. Le design des monstres est dégueulasse, certains décors bien crades, tout est parfaitement réalisé. Chaque découverte d’un nouveau lieu nous provoque un sentiment d’isolation, de mal être presque tellement certains décors nous donnent l’impression d’être seul face à la menace d’Eve.

On se retrouve donc avec une progression très dirigiste, linéaire, et pourtant ça ne gêne jamais. Tout cela grâce à cette narration envoutante, cette histoire qui ne cesse de monter en puissance, la rivalité entre Eve et Aya, les mystères qui s’épaississent à chacune de leur rencontre… Le scénario est génial, on attend chaque nouvelle rencontre entre les deux femmes pour en apprendre plus avec impatience c’est du très, très lourd de ce côté-là. Aya est un personnage exceptionnel, de même que sa relation avec Eve qui est bourré de tension.

Graphiquement, je l’ai déjà précisé, ça se déroule comme un RE. Plans fixes donc, décors pré calculés, c’est donc magnifique. Certains plans sont de plus assez osés, c’est bourré de détails, les personnages sont plutôt bien foutu, ils ont de chouettes animations, mais ne parlent pas, contrairement à un RE. Le truc en fait, c’est que ce PE me fait penser à une sorte d’ébauche à FFVIII. Ça se ressent dans le chara-design (forcément, du même auteur), dans certains décors, mais aussi dans l’animation des personnages, dans leur façon de bouger et tout. J’y ai vraiment vu du FFVIII là-dedans, je ne sais pas si je suis le seul à penser ça, mais c’est l’effet que ce jeu m’a fait, sans pour autant ne pas avoir d’identité artistique, bien au contraire.

J’avais lu que le jeu se finissait en une quinzaine d’heures un peu partout, personnellement il m’a fallu 6h55 précisément pour en venir à bout. C’est court, bien évidemment, mais étant donné que chaque heure est divine, pleins de rebondissements, ça ne gêne aucunement, même si ça reste du coup un défaut, j’aurais aimé qu’il soit plus long, mais bon. Le fait est que Parasite Eve est un putain de jeu qui marque à vie. Que ce soit par son ambiance horrifique et dégueulasse, son bestiaire à tomber, ses scènes cinématiques splendides, son scénario renversant, son gameplay original et dynamique et sa fin extraordinaire ponctué par un combat de fin génial.

Un jeu que l’on peut regretter de ne pas avoir eu, mais pour tous ceux qui hésitent encore : foncez. Vous allez découvrir un jeu hybride exceptionnel, et qui marquera votre vie de gamer à tout jamais. Voilà ce qu’est Parasite Eve.
Sephrius
9
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le 22 févr. 2015

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Sephrius

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