Paper Mario: The Origami King
6.8
Paper Mario: The Origami King

Jeu de Intelligent Systems et Nintendo (2020Nintendo Switch)

Annoncé par surprise pour une sortie quelque mois après, Paper Mario revient sur Switch avec un peu plus de volume, puisque la thématique étant les origamis. Et du volume il y en a aussi dans le gameplay, car après deux épisodes un peu plat suite à la formule Sticker Star, voilà un épisode qui revient un peu au fondamentaux et ce n’est pas pour me déplaire ! Si vous voulez prendre le pli, suivez le patron…


Après une introduction des plus inquiétante mais non moins humoristique, l’on découvre que le royaume champignon est envahit et dominé par le roi Olly, maître des Origériers. Prêt à plier et refaire le monde de papier à son image, sa sœur Olivia et Mario s’en vont défaire les 5 rubans qui bloquent l’accès au château, en demandant au passage de l’aide aux 4 esplis élémentaires.
On a un scénario, enfin ! Après le vide de l’épisode 3DS et les péripéties mais l’univers fade de l’épisode Wii U, ça fait du bien. On est plus proche du niveau de Paper Mario 64, où la route sera remplis de péripéties surprenantes et de PNJ en tout genre. C’est bavard mais juste comme il faut, l’humour à base de jeux de mot et de cassage de 4ème mur fait mouche, mais rarement de coups d’éclats. Il manque dans l’ensemble un brin de folie et d’audace, mais aussi un brin d’enjeux pour être réellement passionnant mais j’ai pris plaisir à suivre les divers petites scénettes qui ponctuent l’aventure. Il y a même un faible retour des compagnons, avec un caractère bien à eux, comme le petit Bob-ombe solitaire.


Hélas d’un point de vu gameplay, ils ne sont pas d’une grande aide. 4 compagnons de voyages, dont un peut vous aider dans l’exploration (à savoir creuser), les autres ne sont là que pour le scénario et donner un p’tit coup de pouce en combat. Pas terrible, mais mieux que rien… Les badges font aussi vaguement leur retour sous forme d’accessoires à équiper et conférant divers bonus de défense, de temps, etc…
Les combats sont assez discutable : on aime ou pas. J’ai aimé ! Laissez tomber les mécaniques RPG, depuis le temps je pense que la pilule est passé, non ? Mais là où les deux précédents tournaient à vide, ici l’absence de stratégie est compensé par de la logique ! Les combats façon puzzle consistant à replacer les ennemis en ligne ou carré sont très sympa et originaux, devenant plus complexe à défaut de proposer de nouvelles idées alors qu’il y avait moyen d’aller plus loin passé les bases. Il en va de même pour l’arsenal proposé qui est minime, résultat une fois la solution trouvé les attaques consiste à du bourrinage et l’on est rarement en mauvaise posture tant l’on croule sous les pièces et les champignons. Les combats sont, objectivement, inutile dans la majorité des cas, mais les développeurs ont été malin en reprenant la logique de Color Splash en imposant certain (chemin exigu, sauver un Toad, déverrouiller un mécanisme…). Ce qui fait avaler la pilule.
En revanche, les boss sont une grande réussite, tant ils sont malin et varié ! J’ai souvent ramé au début, puisqu’il faut un temps pour comprendre leur comportement et leur point faible, mais passé ce désagrément mes neurones ont chauffé par plaisir.


Et si vous les avez aussi aimé, ça tombe bien parsqu’il est possible de les recombattre. Enfin un Paper Mario qui n’est pas avare en contenu annexe ! Au-delà des 20-25 heures en ligne droite, boucher tout les trous, trouver tout les toads, ouvrir tout les coffre pour y découvrir des dioramas, quelques mini jeux bien sympa (de la pêche, une décente en rivière, etc) et divers lieux annexes comme une île pour y enchaîner 7 combats de Macho et on a là encore quelques heure au pays du papier.
Les ennemis de papier mâché, appelé Macho, sont l’une des nombreuses idées accès action qui parsème l’aventure, évitant une redondance des combats classiques. Au-delà de ça, séquence stressante die & retry, énigmes (taquin, plate forme glissante à mettre au bon endroit…) et autre petites séquences de plate forme peu originales mais qui rythment bien et donnent du relief au level design. Couplé aux situations scénaristique rigolotes et on a là une aventure très varié et plaisante à jouer ! Le summum étant atteint à partir du 3ème ruban, avec de grandes zones et surtout le 4ème ruban avec sa vaste mer à explorer librement façon Zelda The Wind Waker ! Dommage que le monde du 5ème ruban soit plus petit et classique, ce qui m’a quelque peu déçus…


Cependant, avec 5 grand univers, attendez-vous à un grand dépaysement ! Le royaume Champignon a des faux aires d’alpe Suisse avec ses monts et forets de sapin, à cela s’ajoute une ville japonaise automnale, un désert parsemé de ruines, un temple de glace et tant d’autre lieux sont au rendez vous. Toujours avec cette sublime direction artistique qui semble être le même moteur que Color Splash, ce qui n’est pas un mal tant il est très beau. L’univers de papier pourrait presque être réaliste et c’est un plaisir de découvrir les méandres de cette « maquette géante ».
La bande son m’a quelque peu déçus par contre… Pas qu’elle soit mauvaise, loin de là, mais pas beaucoup de thèmes mémorables ou touchant. La musique qui sifflote façon Ennio Morricone (paix à son âme…) ainsi que l’hôtel mélangeant piano et guitare arabisante m’ont fait un bon effet mais les autres tantôt trop discrète, tantôt trop lambda n’ont pas retenu mon intention. Mention spécial à la musique de combat que je trouve plutôt laide avec ses sons bizarre. Néanmoins je salut la variété des morceaux, agréables à l’écoute et en adéquation avec les lieux. Combiné avec les dialogues rigolos et l’univers coloré, il s’en dégage une ambiance sympa et joviale, qui n’oublie pas quelques passages un peu inquiétant pour varier les tonalités.


The Origami King n’est certes pas le « king » des Paper Mario, mais son système de combat original et plaisant, son très bon rythme et sa grande variété aussi bien dans les lieux que les situations en font un vrai bon jeu d’aventure. Hélas, tout est un peu trop simplet et donne l’impression le plus souvent de ne pas allez assez loin dans ses idées. Puis bon, je préfère toujours Paper Mario La Porte Millénaire. Mais franchement, laissez sa chance à cet épisode Switch si vous êtes sceptique, sorte de pont (en papier) entre les deux formule, on a de nouveau un bon Paper Mario ! Lançons les confettis.

Pax-
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le 22 juil. 2020

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