Le petit frère de Machinarium
En jouant à OIO, je n'ai pas pu m'empêcher à penser à cet excellent point&click qu'est Machinarium. Ambiance mélancolique et solitaire, un héros robot pour Machinarium, un petit bonhomme de bois pour OIO, tous les deux ne parlant pas. Et si les deux jeux m'ont laissé une sensation semblable, les similitudes s'arrêtent là.
OIO est un jeu de plateformes/réflexion, un genre très à la mode en ce moment sur les services de téléchargement. Vous contrôlez un drôle de bonhomme de bois qui cherche à comprendre pourquoi tous ses congénères sont figés. Le voilà seul face à de nombreux dangers.
Les développeurs ont réussi à mêler astucieusement les deux aspects réflexion et plateformes et aucun ne prend vraiment le dessus au cours du jeu. Notre bonhomme de bois a la capacité de planter une graine qui permet la croissance d'un tronc. Vous pouvez planter jusque'à 3 graines, donnant ainsi la possibilité d'atteindre des plateformes en hauteur ou d'actionner des interrupteurs à l'aide de constructions plus élaborés. Le mécanisme est ingénieux et arrive à suffisamment se renouveler durant le jeu, bien aidé par la durée de vie assez courte. Ce mécanisme, bien qu'important, n'est pas toujours utilisé et des phases de plateforme plus classiques sont également présentes et nécessitent parfois du lancer de graine à la volée et une certaine rapidité d'exécution.
Si le level design est globalement bon, il est dommage que le gameplay et particulièrement le saut soit un peu trop glissant. C'est généralement un reproche que je fais à ces jeux de plateformes/réflexion, les idées sont bonnes mais le gameplay est souvent perfectible. Certes, ce saut qui patine un peu n'empêche pas d'atteindre la fin du jeu mais il m'est arrivé souvent de pester.
Autre point qui m'a légèrement déçu : si les jeux de lumière et et certains arrière-plans sont vraiment réussis, je n'ai pas pu m'empêcher de regretter une trop grande simplicité dans les décors. Quelques toiles d'araignées par là, des habitants immobiles par ici, et c'est à peu près tout comme détails. Autre tout petit détail qui m'a chagriné : notre pantin n'a aucun geste particulier lorsqu'il est immobile. Il est là, avec son apparence amusante, et attend.
Enfin, la découverte de l'histoire via des tickets à récupérer dans les niveaux ne m'a particulièrement convaincu. Du fait de la difficulté de plus en plus importante à les obtenir au fil des niveaux, je ne connais tout simplement pas les derniers détails de l'histoire de petit peuple de bois ! Les tickets même font également étrangers à l'univers d'OIO.
Vous trouvez certainement que je m'attache à des détails futiles et c'est sans doute en parti vrai. Mais ce sont ces petits détails qui distinguent un bon jeu d'un très bon et m'ont fait autant apprécier Machinarium.
J'ai aimé OIO, son ambiance mélancolique réussie et ses phases de plateforme ingénieuses. J'aurais juste aimé encore plus l'apprécier !