Metal Gear Solid 4 : Guns of the Transmedia

Toujours dans mon rattrapage de cette série, je viens de terminer le 4ème volet datant de 2008 sur PS3. Par chance, je ne m'avais pas fait spoiler le jeu en dehors des critiques sur les cinématiques très longues et le peu de gameplay. Revenons ensemble sur ce jeu.

War becomes routine

Après la claque monumentale prise à la fin de MGS 3, le début de MGS 4 reste dans cette synergie. L'introduction est juste majestueuse sur tous les points.
Graphiquement, c'est l'arrivée sur PS3, alors ça claque pas mal (On reviendra plus tard sur ce point), la mise en scène est parfaite et surtout les propos de cette introduction. Cette scène pose la situation actuelle dans le jeu, après les évènements de MGS 2. La voix de David Hayter est juste a son apothéose. Parfaite, poignante, rude... Parfaite pour Old Snake.
L'introduction se termine sur ces mots "War becomes routine" et s'en suit l'horreur de la guerre où se trouve Snake. Avec la musique qui va bien.
Une entrée en matière maîtrisé comme rarement dans un jeu. Parfait.

Entre le jeu et la série

Clairement, Kojima est un mégalo. J'ai terminé le jeu en un peu moins de 16 heures et j'au du visionner environ 8 heures de cinématiques. C'est à dire 50 % du jeu durant lesquels j'ai posé la manette.
On reviendra toujours sur le débat du jeu vidéo ne doit pas être un film et que sa force première est son gameplay. D'accord ou non, ce MGS offre une expérience unique.
Après les deux premiers chapitres où les cinématiques sont de durée légèrement supérieure à la moyenne arrive le chapitre 3. Et là, c'est du visionnage.
La force de MGS est son scénario, ses personnages et moyennement son gameplay que j'ai toujours trouvé lourd et complexe dans son ensemble (même si il reste de qualité). Ajoutons à cela un Kojima maitrisant parfaitement la mise en scène. Tous les éléments sont réunis pour avoir de la cinématique de qualité. Et on va être servi.

Que de scènes épiques, majestueuses et de dialogues prenants. Sincèrement, j'ai pris le jeu ainsi : phase de gameplay efficace et toute réussite. Puis lorsqu'une cinématique se lance, je bosse la manette et me disque je suis devant une série de 30 minutes.
Et j'ai pris mon pied.

Là où le second volet avec ses cinématiques franchement de qualité mais avec une technique et une PS2 peu puissante faisaient mal au yeux ou ne pouvait être prit pour une série, MGS 4 lui s'en sort parfaitement bien sur une PS3 maîtrisé. Les textures laissent a désirer parfois, mais la mise en scène est 5 étoiles et l'animation des personnages ainsi que leurs détails sont extraordinaires.

Le premier gameplay "moderne"

Enfin ! MGS 3 avait initié ça, et MGS 4 le confirme. On a enfin un gameplay jouable de qualité et réussi.
Le réalisme est là aussi avec au contrôle de notre pad un Old Snake épuisé et fragile. Le camouflage est automatique, et les objets utiles. On joue assez peu finalement mais tout est maîtrisé avec des nouveautés comme la capacité des ennemis de nous repérer à l'odorat ou Dredin.
Je ne vais pas m'étaler des heures sur ce point que je trouve bon dans son ensemble.

Brothers ##

La guerre est plus que jamais au centre du monde, des armées privées se battent par procuration, ce qui permet de faire tourner une économies mondiale qui a transité entre le pétrole et la guerre. Les améliorations technologiques permettent aux soldats de contrôler ses émotions, ses tirs et coordonner les troupes.
Liquid is back et veut contrôler l'ensemble des armées privées par le biais des Patriotes (ex philosophe) avec le programme SOP.
Mais Snake va tenter de mettre un terme à tout cela.

Scénario gargantuesque, rebondissements sur rebondissements, personnages emblématiques et profonds. Une claque scénaristique.
Ce jeu termine l'arc scénaristique de MGS mais plus spécifiquement de Solid Snake et en partie de Big Boss (son arc scénaristique propre se termine avec Phantom Pain).
Et c'est une fin réussite. En dehors du fait d'être totalement averse aux cinématiques, le jeu nous emporte dans cette univers pas forcément du notre avec des moments de grâce rare comme le combat final ou cette introduction marquante au fer rouge.

Conclusion

Beaucoup de critique assez moyenne sur le jeu que je trouve assez sévère. Kojima nous offre un jeu megalo complètement assumé et qui pousse son sujet à bout.
Toujours les mêmes qualités qu'un MGS 3, le 4 est plus beau, plus osé et conclu avec brio cette saga si intelligente.
Une quantité hallucinante de easter eggs et de fan service (Psycho Mantis) entrecouper de nouveauté comme les 4 boss féminins nous donne un cocktail explosif.
A prendre comme un jeu et une film ou série, accepté les cinématiques de 45 minutes et apprécié le travail et l'audace de Kojima. Et de bon coup de marteau dans le 4ème mur.

Merci