Soleil levant, soldats couchés

Tout le monde connaît Medal of Honor. Ou seulement les gamers de longue date. Mais comme cela représente un bon nombre des habitants de France, je me permets de généraliser. Car oui, qui y'a-t-il de mieux que d'éclater des ennemis trop stupides pour pouvoir réfléchir? Pour l'instant, pas grand chose.

Et donc, après le quatrième et le premier opus de la saga, c'est désormais au second volet que nous allons nous intéresser. Et franchement, c'était mieux avant.

En soit, ce second épisode n'a rien de mauvais : il est même plutôt correct. Mais quand on le compare au premier Call of Duty sur PS2, on ne peut qu'être amèrement déçu. Déjà, le jeu est esthétiquement en retard : les graphismes sont moches ( même pour l'époque ), les décors sont linéaires, simples et dépouillés, et les parasites d'image sont ultra présents. C'est donc visuellement repoussant, esthétiquement instable et peu ragoutant.

Mais cela ne serait pas si grave si des efforts avaient été faits par rapport au premier titre de la franchise. Et bien sûr, ce n'est pas le cas. Prenons le cas de l'écriture, à tout hasard. Là, les gars ne se sont pas foulés. Le scénario est plutôt simple, bien qu'il nous réserve quelques bonnes missions, et les personnages autour du héros ne présentent toujours aucun travail d'écriture. C'est dommage parce qu'à cette époque, il y avait Call of Duty, et Call of Duty avait commencé à travailler l'écriture de ses personnages.

Pourtant, ça partait bien : l'introduction était particulièrement bonne, et les lettres étaient une excellente idée. Malheureusement, je n'ai apprécié que la première mission. Dès celle qui suit, c'est beaucoup trop moche. Et ne vous faites pas avoir par la cinématique d'introduction, le jeu n'a rien d'épique.

Concrètement, on dirait que tout le pognon des mecs est parti dans l'intro, pas dans un gameplay mou du genou, peu passionnant et beaucoup trop imprécis pour s'amuser à flinguer à tout va. Pour être honnête, ce jeu ne soutient clairement pas la comparaison avec sa concurrence, qu'elle soit directe ou indirecte, pas même avec le premier volet sur PS2.