Rockstar Games a un esprit plutôt rock'n'roll. Peu après avoir sorti GTA : Vice City, voici que les éditeurs nous servent un autre jeu sujet à polémiques, Manhunt.

Le postulat de départ nous montre James Earl Cash, condamné à mort aux Etats-Unis, étrangement sain et sauf après s'être fait injecter la "solution létale" propre aux prisons américaines. Il apprend qu'un réalisateur de snuff movies a besoin de ses services pour effectuer des meurtres. La cible ? Une ville nommée Carcer City, qui abrite de nombreux gangs tous aussi dangereux (les Smileys, les fachos, les soldats du dimanche...). Chaque meurtre est enregistré par les caméras du réalisateur, donnant l'effet "amateur" voulu par une clientèle de plus en plus exigeante. Plus l'exécution est gore, plus son "supérieur" est satisfait. De ce côté, Manhunt nous offre un panel varié d'armes (batte de baseball, machette, sachet plastique, faucille...) pour éradiquer tout criminel sur son passage.
C'est un excellent défouloir. Malheureusement, on aurait apprécié un plus gros développement sur le scénario. On aperçoit une trame durant le jeu, à savoir que le réalisateur serait de mèche avec la police pour libérer les criminels dans la ville puis les éliminer de sang froid ; une journaliste, aidée par Cash, veut porter l'affaire en public, d'où la mission d'escorte vers la fin du jeu. Il aurait été judicieux de parler davantage du personnage, qui manque cruellement de fond. En effet, le réalisateur a capturé l'entourage de James Cash pour donner un effet dramatique sur ses films, sauf que les émotions de Cash sont inexistantes. Lorsque vous découvrez les bonus de Manhunt, vous apercevrez de tout le travail qui aurait pu être apporté pour rendre le jeu incontournable (gangs supplémentaires, background du réalisateur qui aurait mérité d'être cité directement dans le scénario plutôt qu'à être débloquable...).

Si on oublie les carences de la trame, Manhunt est un jeu qui s'apprécie par son ambiance de film de série B et par cette mise en abîme. A tester pour les plus curieux d'entre vous !
Slade
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le 24 sept. 2010

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