Lunark
7.2
Lunark

Jeu de Johan Vinet, Canari Games et WayForward (2023PC)

Un très bon petit fix pour les fans de cinematic platformers

DISCLAIMER : j'ai backé le jeu.


Johan Vinet ne l'a jamais caché : il voulait faire un Flashback avec des graphismes de Game Gear. Et il l'a fait.


Depuis la campagne de financement participatif d'avril 2020, il a travaillé presque seul pour sortir Lunark à la toute fin mars 2023. Trois ans de travail pour 12 niveaux et 4 à 5h de jeu (le double pour avoir tous les succès si vous faîtes 2 runs), j'ai lu que c'était une attente trop longue pour si peu d'heures de jeu mais je dis : C'EST QUOI LE RAPPORT ??


Lunark est clairement fait avec amour. L'amour des cinematic platformers comme Flashback, Another World ou Prince of Persia, l'amour de l'animation et du rotoscoping, l'amour de la SF. L'amour du travail bien fait.


Certes, Lunark n'est pas parfait et ne révolutionne pas le genre. Le système de sauvegarde est un peu déroutant (le même que Flashback) et le saut « automatique » pas très bien expliqué (ces 2 points seront corrigés dans une update). Les dialogues sont parfois un peu naïfs. Et les graphismes avec une définition de Game Gear seront un peu trop pixelisé pour certains. C'est vrai mais on s'y fait grâce à la direction artistique (ces couleurs, ces dégradés ! Je ne pense pas que Lunark puisse tourner sur Game Gear) mais surtout au travail sur les animations. Celles du personnages principal surtout mais aussi de tous les sprites du jeu, autres personnages ou éléments du décor.


Dans un future plus ou moins lointain, Leo va voir son père au travail. Il lui demande d'aller chercher un artefact mais tout ne se passera comme prévu et cela l'entraînera des bas-fonds de la ville à une forêt alien pour résoudre le mystère de sa naissance.


Quand on regarde le jeu au global, c'est une réussite. Il marie à merveille ambiance, animations détaillées, graphismes hauts en couleurs et surtout une jouabilité digne de ses aînés.

Le personnage a une panoplie de mouvements très semblable à Conrad de Flashback (jusqu'au saut « automatique » vers une plateforme) mais tout a été peaufiné. Les mouvements sont plus fluides et profite de l'expérience globale du genre. Certes, certains enchaînements sont un peu rudes (notamment enchaîner rapidement deux sauts longs) mais l'ensemble a été pensé « QoL » : Leo se retourne automatiquement pour monter une plateforme au-dessus de lui s'il n'est pas du bon côté, il peut se laisser tomber en changeant de sens, les mouvements du personnage sont rapides et précis…


Et il faut signaler que le créateur a aussi composé les musiques. Elles ne sont pas en chiptune mais réussissent à être « électro » juste ce qu'il faut quand il le faut pour être en harmonie avec le style graphique. Mais il y a également des nappes plus calmes pour les passages idoines ou discrète et un peu mystérieuse pour les phases d'infiltration.


Au final, j'ai dévoré le jeu en quelques jours (c'est beaucoup avec ma vie familiale), je me suis régalé à combattre les ennemis, résoudre les quelques puzzles environnementaux, survivre dans certains niveaux suffisamment grands pour pouvoir faire une vraie petite exploration et affronter les boss variés même quand ils reviennent.



Petit paragraphe sur les succès/trophées

« Platiné » sur PC (Steam Deck) en 11h


Après un run assez exploratoire de 6h30 durant lequel j'ai obtenu 23 succès sur 34 (l'un d'eux étant en fait un « platine »), j'ai fait un 2e run. Pas besoin de finir le jeu une 2e fois entièrement mais je vais le faire quand même.


Mais avec un guide, il est possible de le platiner en 1 run en 5h, je pense.


Outre ne pas tuer le robot dans le tuto, il s'agit de finir le jeu en trouvant les 11 endroits secrets disséminés le long des 12 niveaux.

Il faut aussi upgrader son arme et ses points de vie (liés au endroits secrets en gros).


Le plus dur est de traverser le niveau 11 (je crois) sans se faire repérer. 20 minutes de jeu. Évidemment, je me suis fait repérer par le DERNIER ! Au pire, au 2e essai, ça passera.


Il y a également des petites actions : caresser les animaux, se jeter contre un mur,


Et à différents endroits précisfaire, il faut faire un truc avec un panier de basket, danser, donner des nouvelles à un couple, lire des logs du vilain pas beau ou faire un saut à l'aveugle.


Rien de très compliqué

sseb22
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mes jeux "100%" et "Platines", Les jeux vidéo les plus attendus de 2021, Les jeux vidéo les plus attendus de 2023 et Les meilleurs jeux vidéo de 2023

Créée

le 4 avr. 2023

Critique lue 68 fois

3 j'aime

sseb22

Écrit par

Critique lue 68 fois

3

D'autres avis sur Lunark

Lunark
cosmoschtroumpf
8

Critique de Lunark par cosmoschtroumpf

Important : le jeu est sorti avec des problèmes de contrôles, qui ont été corrigés par un patch ultérieur. J’ai fini le jeu une première fois avant ce patch, puis j’en ai refait les 3/4 une fois la...

le 6 juil. 2023

2 j'aime

3

Lunark
cyborgjeff
10

Critique de Lunark par cyborgjeff

Récemment j’ai eu la chance (et vu le prix, c’est un peu plus que de la chance) de pouvoir découvrir un titre à la sauce Rétro que j’attendais depuis un long moment, sorti au printemps dernier :...

le 11 déc. 2023

Lunark
gaetan
5

Le bonheur tient presque dans 200x112 pixels

Ha ! Les bons souvenirs des jeux de plateforme narratifs d'antan, dotés d'une gestuelle si réaliste avec quelques pixels seulement... Lunark pioche allègrement dans cette délicieuse époque pour nous...

le 2 mai 2023

Du même critique

Total Recall : Mémoires programmées
sseb22
6

Comment gâcher un vrai travail de fond

Ayant prévu d'aller voir le film, je me suis repassé l'original de 1990. J'ai d'ailleurs écrit sa critique Par conséquent, les différences et les ressemblances m'ont sauté au visage. Et je pense que...

le 16 août 2012

70 j'aime

21

Piège de cristal
sseb22
9

Die Hard de cristal

J'ai toujours été un fan de cette série (bon, surtout les premier et troisième :o). Je dois avouer que le film est marqué "années 80" (cigarette à l'aéroport, arme dans l'avion, les vêtements,...)...

le 23 nov. 2010

63 j'aime

13

La Vie des autres
sseb22
9

D'une justesse désarmante

Berlin Est, 1984. Georg Dreyman est dramaturge et vit avec son actrice principale, Crista-Maria. Officiellement, Georg est fidèle au Parti mais le ministre de la culture le fait quand même surveiller...

le 24 mai 2011

57 j'aime

5