Je précise qu'il ne s'agit que de mon ressenti en tant que joueur lambda de la série, et que cette critique ne vaut bien évidemment rien, mais je la laisse pour les interesser.


Le positif


- L'OST, toujours dans l'electro, avec des remix de certaines osts des précédents opus.


- L'Ending Note, qui certes jouent sur la nostalgie des joueurs de longues date de la série, mais en plus d'apporter une conclusion à certains personnages que l'on avait plus revu depuis 5-6 jeux, ce contenu facultatif donne à Kiryu un dernier developpement bienvenu au personnage, après le 6 et sa fin en queue de poisson. Néanmoins, il faudra fermer les yeux sur l'intégration de ce contenu additionnel au scénario principal, et faire tourner sa suspension d'incrédulité à plein régime, au risque de s'arracher les cheveux.


- Certains nouveaux personnages, comme Yamai ou Tomizawa.


- La réalisation.


Le négatif


- La mafia et Hawai manquent de charme. J'entends déjà les remarques "Tout ça car çe ne se passe pas au Japon !". Et bien peut être. Je préfère voir des beaux costards, la fidelité des Yakuza envers leur organisation, et qui gueulent avec l'accent du Kansai, d'Hokkaido, de Kryushu, de Nagoya et bien d'autres encore, je préfère voir des quartiers où les rues sont étroites et surchargés de néons de toutes les couleurs, plutôt que des rebelles clochards qui nous menacent pour quelques billets et sont prêts à trahir sur un coup de tête dans des rues qui ressemblent à celles de n'importe quel open world situé dans un monde moderne.


- L'un des éléments marketing de ce RGG 8 étant les mini jeux à foisons, pourquoi est-il dans les négatifs ? Et bien c'est leur intégration dans la trame du jeu qui pose problème pour moi. Les précédents opus avaient moins de mini jeux, et certains n'étaient même pas integré dans l'histoire, mais dans ce Like a Dragon 8, le scénario va trouver des excuses pour forcer le joueur à les essayer un à un plutôt que de lui laisser l'opportunité de les découvrir soi même. Cette façon de les intégrer au scénario principal était quelque chose de déjà présent dans les précédents Like A dragon, le problème ici est que le jeu nous force à TOUS les faire au moins une fois, et il y en a beaucoup, là dessus, le marketing n'avait pas menti. Le rythme de l'intrigue s'en voit quelque peu cassé par moment, jusqu'à nous faire sortir de notre immerssion, puisque leur introduction va continuer jusqu'a plus de la moitié du jeu.


- Comme l'avait dit le producteur et scénariste dans une interview avant la sortie du jeu, on voit très clairement que Like a Dragon 8 a été écrit avant l'épisode Gaiden, et n'a en aucun cas essayé de les lier. Il n'y a aucune corrélation entre les éléments du plot de Gaiden. (Pas de Shishido, rien sur le passé d'Hanawa etc). On s'interroge alors un peu sur la raison d'existence de Gaiden, qui était censé servir de pont entre le 7 et le 8.


- Des callback à Like a Dragon 7, que ce soit à travers les personnages secondaires, principaux, ou même thématiques, qui sont plus proches du réchauffés que de la recherche de nouvelles idées.


- Incapable de se séparer de Kiryu. Bien que les thématiques de sa partie soit sur la rédemption et l'acceptation de la mort, elles ne vont au final mener nul part.


- Que ce soit sur Ichiban ou les anciens personnages de son équipe, on sent dans l'écriture qu'ils n'ont plus rien à raconter. Que leur développement dans le 7 s'arrête dans le 7, et qu'ils resteront figés dans leur personnage pour les jeux à suivre. Là où Kiryu et les deux nouveaux personnages, Chitose et Tomizawa ont le droit à du développement, on a l'impression que tout les autres personnages revenus font du surplace. On connait la tendance du studio RGG à réutiliser un maximum d'assets à chaque opus. Et on la voit bien ici, à faire revenir tout ces personnages qui ne sont devenus que de simples assets faciles à réutiliser plutôt qu'être là pour apporter quelque chose.


- Beaucoup de choix scénaristiques douteux, où on va faire tourner le joueur en rond pendant des heures et des heures sur des éléments qui auraient pu être régler en l'espace de quelques minutes.


- Des retcons du 7.


- La romance qui sort de nulle part.


Bilan

- On se moque souvent de certains éléments scénaristiques des précédents opus, que ce soit dans le 7, le 4, le 3 et autres, mais jamais la série n'avait autant tourné en rond. L'emballage est beau, généreux même, mais ce que l'on retient d'un livre, ce n'est pas sa belle couverture, mais ce qu'il raconte. Même s'il le raconte mal, au moins ce qu'il essaye de proposer. Mais là, le jeu ne propose rien, si ce n'est du vide.

- Est-ce ça, l'avenir de la série principale ? Va-t-elle se retrouver à avancer en roue libre après le départ de Nagoshi ? Ou ne s'agissait-il que d'une simple erreur de parcours ? Seul l'avenir nous le dira.

Marmelado
3
Écrit par

Créée

le 28 févr. 2024

Critique lue 210 fois

3 j'aime

Marmelado

Écrit par

Critique lue 210 fois

3

D'autres avis sur Like a Dragon: Infinite ∞ Wealth

Like a Dragon: Infinite ∞ Wealth
Marmelado
3

Le vide infini laissé par Nagoshi

Je précise qu'il ne s'agit que de mon ressenti en tant que joueur lambda de la série, et que cette critique ne vaut bien évidemment rien, mais je la laisse pour les interesser.Le positif- L'OST,...

le 28 févr. 2024

3 j'aime

Like a Dragon: Infinite ∞ Wealth
Flopinambour
7

Je t'aime Kiryu, mais Il faut savoir s'arrêter

L'épisode le plus fête foraine de la saga.Mais que se rappelle t'on de nos soirées auto-tamponneuses ?Encore une fois, ce Yakuza repousse les limites de la production value. Teeeellement de scènes...

le 19 févr. 2024

2 j'aime

Like a Dragon: Infinite ∞ Wealth
Zeynyth
8

Like a dragon mais avec une richesse infinie (de contenu)

Pour un jeu aussi bien, je vais faire l'effort de masquer les spoils (uniquement sur le scénario).Gameplay :Le jeu reprend les mécaniques du 7ème opus de la série, le JRPG au tour par tour avec...

le 13 févr. 2024

2 j'aime

Du même critique

Anonymous;Code
Marmelado
3

7 ans pour ça

6ème opus principal de la série aux points;virgules, Science Adventure qui a débuté en 2008, lancé par Shikuya Chiyomaru, avec en scénariste principal Naotaka Hayashi et à la composition Takeshi Abo,...

le 5 oct. 2022