Habitués que nous sommes des adaptations LEGO diverses et variées depuis plusieurs années maintenant (il serait trop long de toutes les citer), on imaginait mal TT Games ne pas sauter sur l'occasion d'un film sortant au cinéma et mettant en avant les fameuses briques de construction. Ce fut évidemment chose faite et après avoir eu l'opportunité de visionner ladite oeuvre en salle obscure, nous avons pu mettre la main sur la version vidéoludique. Est-ce que celle-ci est aussi réussie, inventive et divertissante que son inspiration cinématographique ? Avant d'être un maître constructeur, tentons d'être un maître testeur...

C'est super génial !

Compte tenu du rythme effréné avec lequel on nous abreuve de jeux LEGO sur console, on pourrait logiquement souffrir de cette opulence par une sensation de gavage et de lassitude. Aussi s'est-on présenté devant le menu avec un peu de satiété de prime abord, mais finalement tout cela s'est vite estompé puisque le fun procuré et la fidélité de l'adaptation – avec extraits tirés du fim inclus – ont réussi à emporter l'adhésion du père... et du fils (mais pas encore du Saint Esprit). Car disons-le de suite, LEGO La Grande Aventure : Le Jeu Vidéo vise clairement un public encore plus large qu'avant et saura satisfaire nos chères petites têtes blondes, tout autant que les hipsters ou ceux qui commencent à avoir le crâne dégarni.

On parcourt ainsi les différents chapitres clés du film et univers qui en découlent. On incarne ainsi principalement Emmet, un habitant lambda de Briquebourg bossant dans le bâtiment, et qui tombe nez-à-nez avec la Pièce de Résistance liée à une prophétie selon laquelle celui qui la trouvera deviendra l'Élu. Rien que ça. C'est d'ailleurs à partir de ce moment que la rencontre avec un autre personnage-clé se fait en la personne de Cool Tag, une rebelle capillaire qui guidera notre héros de fortune vers l'accomplissement de sa mission.

Chérie, où est mon pantalon ?

On ne va pas changer une formule qui gagne, et tous les poncifs de la série se retrouvent ici condensés. On casse ainsi les éléments du décor afin de grappiller des pièces LEGO qui permettront par la suite de débloquer des persos additionnels (plus d'une centaine !), on progresse dans les niveaux en résolvant certaines énigmes moins nombreuses et plus faciles qu'auparavant (quand on vous disait que la cible était plus jeune) et on profite de l'humour du jeu. Les personnages féminins sont à nouveau ceux qui sautent plus haut et permettent d'atteindre les zones inaccessibles à la testostérone, certains sont dotés d'un grappin pour tirer sur les éléments, Emmet peut détruire du béton avec son marteau-piqueur, pendant qu'un autre dispose de la faculté d'éteindre un feu ou de faire exploser les éléments argentés. Coup de coeur pour Uni-Kitty qui peut tout écraser sur son chemin quand on énerve ce croisement improbable entre Hello Kitty, un Petit Poney et Audrey Lamy. Ceci dit, on a parfois du mal à switcher entre nos différents protagonistes, mais fort heureusement le menu radial fait son retour pour nous faciliter la tâche.

Même si le nouveau moteur nous offre de jolies couleurs avec des graphismes de qualité et fins, un frame-rate constant et une bonne impression générale, les bugs sont toujours présents, comme celui qui nous bloque irrémédiablement dans un élément du décor et qui nous a obligés à relancer une partie plusieurs fois au même endroit (le passage du train pour ne pas le citer). Ce n'est pas le seul bug rencontré, et on vous conseille de garder la télécommande à portée de main puisque le volume sonore varie de façon aléatoire. Une récente mise à jour a cependant été déployée afin de fixer ces menus problèmes, espérons que ce soit réellement effectif.
Terminer le scénario principal ne prendra pas plus d'une huitaine d'heures et ce même si c'est un enfant qui joue. La progression simpliste et dénuée de boss ou d'énigmes retorses se fait donc en douceur mais non sans plaisir puisque le level design inspiré et la fidélité de la retranscription conduit logiquement à une certaine empathie pour le jeu à l'instar du film. Si vous n'avez pas aimé ce dernier, il y a fort à parier que ce sera également le cas du titre console, soyez prévenu. En même temps, on se doute logiquement que vous en aviez déjà tiré la conclusion par vous-même.

Ainsi, comme dans chaque jeu LEGO, le jeu débute une fois que vous l'avez terminé si vous êtes un collectionneur. Bien que l'on ne retrouve pas un monde ouvert comme c'est habituellement le cas, mais des zones découpées selon les chapitres, il y a pas mal de choses à faire une fois le scénario principal bouclé. Défis de zone, débloquer des bonus, collecter les briques dorées et rouge, réaliser les constructions par les Maîtres-Constructeurs, voilà autant d'éléments qui décuplent la durée de vie et promettent quelques heures de répit supplémentaires aux parents.

Note finale
7 / 10

Sans être "super génial" comme le chante le thème principal du film dont il est l'adaptation, LEGO La Grande Aventure Le Jeu a au moins le mérite d'être bigrement divertissant, à la fois pour les parents et les enfants à qui il se prédestine tout naturellement. Doté d'un level-design varié et inspiré, de personnages attachants et nous rendant parfois nostalgiques de nos jeunes années (ah, le cosmonaute !), difficile de ne pas bouder son plaisir d'y jouer, d'autant qu'on ne ressent aucune lassitude malgré une présence (très) marquée des jeux LEGO ces dernières années.

On a aimé :

le film déjà
l'adaptation fidèle
le level-design
les personnages tous là
certains mini-jeux

On n'a pas aimé :

parfois (souvent même) trop simple
des bugs de collision
le volume sonore qui varie tout seul

On s'en tape :

de la présence de Will Farrell dans le film
Angel
7
Écrit par

Créée

le 4 avr. 2014

Critique lue 583 fois

Angel

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