Kingdom Hearts 3D: Dream Drop Distance
7.1
Kingdom Hearts 3D: Dream Drop Distance

Jeu de Square Enix (2012Nintendo 3DS)

Kingdom Hearts 3D, c'est quoi ? A première vue : c'est le bordel.

Quelques heures plus tard, ça l'est toujours. Mais progressivement, malgré tout, on se fait à peu près à la (trop proche) caméra capricieuse et aux combats souvent brouillons - et on commence à mieux comprendre les subtilités d'un gameplay obscur de prime abord, à force d'explications à la volée et de tâtonnements dans les menus.

Cela dit, on se fait moins à la narration bancale (pour rester poli) du titre, au design "générique tendance moche et fluo" des ennemis, au Nintendogs du pauvre inclus dans le système de jeu, au recyclage des environnements via cet étrange concept de "passage" et à l'avalanche de gadgets ludiques in-your-face qui n'apportent pas grand chose à l'expérience de jeu. Square Enix, où est passé ton don du système de combat simple et efficace ? Et à quel moment as-tu perdu tes talents de faiseur d'histoires ?


Pour les habitués de la série qui me liraient, sachez qu'il s'agit de mon premier KH. Je découvre ainsi avec amusement le patchwork (assez forcé) Disney-Square de cet univers, et il est vrai que c'est tout de même un plaisir (coupable) de voir autant de références défiler, de franchises récentes (Tron : Legacy) ou non (Pinocchio). Seulement il y a un hic et il est de taille : on n'y croit pas une seconde. Non seulement le mélange est trop gros et trop grumeleux pour passer mais en plus on a droit à une double dose de manichéisme (Disney + Square) et toutes les tares énervantes du scénario de JRPG récent : délires cryptiques et inutilement mystérieux, personnages poseurs et moralisateurs qui se mêlent de tout ("Quasimodo, tu as tort, trouve la réponse dans ton coeur"), beau mais sans âme. Ce qui me fait le plus tiquer peut-être, c'est le côté extrêmement édulcoré, parfois violemment travesti (d'autres diront "souvent complètement nawak") de l'ensemble : le fait par exemple qu'en utilisant des oeuvres, interprétées d'une manière très particulière par Disney puis ENCORE remâchées par Square, on obtient un gruau un peu immangeable quand on y réfléchit une seconde. J'ai une pensée émue pour ce pauvre Victor Hugo, par exemple, pour les auteurs du premier Tron, voire pour Walt Disney...

Bien sûr, si on se laisse porter, alors c'est jouable et plutôt sympathique. Mais j'en attendais davantage que cela.
Kalès
6
Écrit par

Créée

le 29 juil. 2012

Critique lue 555 fois

3 j'aime

3 commentaires

Kalès

Écrit par

Critique lue 555 fois

3
3

D'autres avis sur Kingdom Hearts 3D: Dream Drop Distance

Kingdom Hearts 3D: Dream Drop Distance
Bunzer
5

Et c'est la dégringolade. Kingdom Hearts, qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?

(Test qui ne spoile que le nom des mondes, sauf le dernier bien sûr) Ca faisait un moment que je n'avais pas eu ma dose de Kingdom Hearts. Alors forcément, quand cet épisode est sorti, je n'ai pas...

le 14 août 2012

15 j'aime

1

Kingdom Hearts 3D: Dream Drop Distance
Sebalt
9

Kingdom Hearts 3 ! Ah non, 3D, et alors ?

Annoncé au même moment que la 3DS, Kingdom Hearts 3D : Dream Drop Distance a soulevé moult questions chez les fans de la série : est-il nécessaire à l'intrigue générale ? Mérite-il l'achat d'une...

le 10 août 2012

5 j'aime

Du même critique

Gossip Girl
Kalès
3

Fille Commère (ou la désillusion de Pierre-Quentin)

« Marie-Gertrude Pfimlin et 53 autres amis aiment Gossip Girl« . Cette fois, pour Pierre-Quentin Flanchon, c'en est trop. Cela fait des semaines qu'il entend parler de cette série, des semaines qu'il...

le 3 sept. 2010

94 j'aime

17

Skins (US)
Kalès
1

No.

Il y a vraiment quelque chose que je ne comprends pas ici. Le monde entier bouffe de la série américaine, mais à chaque fois que les States se rendent compte qu'une idée sympa existe ailleurs, comme...

le 20 mars 2011

74 j'aime

15

Deep End
Kalès
9

Critique de Deep End par Kalès

Parti voir Deep End sans rien savoir de son réalisateur, sans avoir lu une seule critique au préalable, principalement attiré par le contexte du film (Londres dans les années 1970) et l'espoir...

le 5 août 2011

43 j'aime

6