Une histoire d'horreur...

Parlons d'Inside !

Chapitre 0 : L'AVÈNEMENT

Playdead n'a pas énormément de jeu à son actif lors de la sortie d'Inside (2016), mais un seul qui aura marqué l'année 2010 de beaucoup de joueurs, Limbo. Vous devez le savoir, Limbo est devenu culte assez rapidement tout comme un certain Meat Boy, 2010 étant une année (et même un peu avant) très importante pour l'indépendant et son expansion. Parce que oui, 2010 sonne encore les débuts, pas comme aujourd'hui on l'on retrouve sur n'importe quel support une ribambelle de jeux indépendant... c'était différent, c'était le commencement. Tout ça pour dire que l'annonce d'Inside avait de quoi plaire aux joueurs, un nouveau jeu des créateurs de Limbo !!!

Chapitre 1 : PLAYING DEAD

Ça ne change pas avec Inside, tout comme son grand-frère, le jeu est très abstrait dans tout ce qu'il propose, autant dans l'histoire que dans l'univers (et sa fin) on ne sait rien du tout, on est qui ? ou fait quoi ? et pourquoi ? j'ai même envie de vous dire, si vous attendez des réponses de la part du jeu a la fin, vous allez ressortir déçu en mode ??? ah oui d'accord, hein. L'interprétation du joueur est très importante et je n'aurai pas la prétention de venir dire si j'ai compris ou non l'histoire, pour moi, on joue seulement un enfant qui essaie par tous les moyens de fuir un monde partie en couille. Essayer de comprendre pourquoi du comment, je ne sais pas, même les devs ne sont sûrement pas au courant.

Même si tout l'univers reste très abstrait, il y a toujours cette part de mystère très mystèrieuse et la fameuse question, on est où ? d'après le nom du jeu, on serait donc plus ou moins dans un GRAND complexe ? tout serait très superficiel dans cet univers ? franchement, c'est dommage presque que ce soit si abstrait puisqu'au final, personne ne sait vraiment je pense. Pourtant le jeu a quand même des éléments vraiment facile à comprendre comme le fait qu'il y a plusieurs classes sociales, ceux ayant un masque semblent être les "maîtres", les autres scientifiques/travailleurs la seconde et le reste, le bétail humain. La question encore une fois, pourquoi tout ça ? réduire le monde en esclavage ? on ne sait pas. Sinon, je ne suis pas spécialement fan de la fin (sans spoil) qui part peut-être trop dans le too much pour moi.

Le point de toute façon ou Inside brille le plus a mes yeux est sur sa mise en scène juste parfaite. Je veux dire, le jeu n'est pas très long, mais possède aucun temps mort en contre partie. Du début à la fin, le voyage est intense avec des séquences juste incroyables en terme de stress et d'intensité, vraiment une grosse réussite sur ce point ! Cette atmosphère grise, maussade limite horrifique par moment lui donne tellement un charme noir !

Chapitre 2 : THE BOY WITHOUT A FACE

Ça vaut pareil pour le personnage, on contrôle donc le seul être "humain ?" ayant encore un peu de couleur dans ce monde gris et terne. Avec notre petit chandail rouge, une petite lumière d'espoir dans... ouais non, ça ne me va pas partir dans un monologue poétique. Encore une fois, on va dire qu'on comprend (du moins pour ma pomme) qu'on est a la recherche de la liberté, un enfant donc encore normal et non pas dans l'engrenage du système. Hormis ça, y a pas grand chose d'autre sauf les PNJ qu'on croise lors de l'aventure (mais genre, souvent en background quoi). Au niveau de la modélisation, ça reste quelque chose de très minimaliste, notre personnage ne possède même pas de "visage" a proprement parler, mais ça a son charme. Par contre, excellent boulot de Playdead pour tout ce qui touche a l'animation que je trouve grave bien décomposée. Le personnage possède vraiment un panel d'animation assez énorme et ça rend juste trop bien lors des courses-poursuites par exemple.

Des antagonistes ? the society ?

Aucun doublage si ce n'est la respiration du personnage qui est (pour le coup) très immersive. Au final, la seule chose de vraiment "humain" qui transpire lorsqu'on joue l'enfant, sa respiration de panique, de peur, de calme...

Le bestiaire est très simpliste aussi (bien que très étrange) des chiens, des robots ? et surtout, N'ALLEZ PAS DANS LA LUMIÈRE AAAAAAAAAAAA. Plus sérieusement, un coté très glauque se dégage de la menace potentielle dans Inside, bien (qu'encore une fois) ça reste assez énigmatique.

Chapitre 3 : ÉNIGMA

Inside est donc un jeu d'aventure/énigme très linéaire et surtout très intense. L'aventure se boucle en 3-4h (environs) et ne possède aucun temps mort. On avance de salle en salle en résolvant les énigmes sur notre chemin, toujours relativement simple pour ne pas réduire la cadence. Son point fort au niveau des énigmes et tout ce qui touche à l'inventivité, des idées complètement loufoque, mais super bien intégré au jeu. J'ai envie de dire, j'ai souvent été en mode, woah ! sympa ça sérieux, franchement bien trouvé. Il y aussi des collectibles a trouver qui ajoute un zeste d'exploration, mais ça reste vraiment très annexe comme objectif.

L'autre point fort d'Inside est sa patte graphique très low poly, mais qui colle tellement bien au jeu. Comme je disais un peu plus haut, on évolue dans un "complexe ?" et l'aspect très noir, très lourd et gigantesque de l'environnement pèse vraiment sur le personnage qui semble tout petit face au grand couloir sombre... il y a des moments vraiment... ça en est presque "majestueux" dans un sens tant on ressent la lourdeur de ce qui nous entoure. Le jeu de couleur aussi avec le personnage en rouge et tout le reste presque monochrome ajoute vraiment une direction artistique unique au titre.

Chapitre 4 : SIDE SCROLLING

Le gameplay quant à lui est très bon dans ce qu'il propose, même plus "amusant" que Limbo de part son coté Die & Retry plus en retrait. Au final, on reste plus ou moins dans la même philosophie et on s'approche d'un "walking simulator" en 2.5D. Je veux dire, on avance de gauche à droite, on interagit avec les objets disponibles et on fait un peu d'énigme et de la plateforme, sans plus. L'aspect très cool est vraiment la physique assez poussée du jeu qui permet (par moment) des énigmes bien trouvé qui demande justement de jouer avec la physique du jeu, ça aurait pu être encore plus présent, je pense tant c'était fun. Le plus intéressant aussi vient très certainement des idées de gameplay assez intelligente bien que toujours très simpliste dans leurs exécutions.

En terme de difficulté, Inside est (à mon sens) plus simple que Limbo puisque plus orienté sur la contemplation. Certes, on meurt dans Inside, mais ça reste souvent la faute du joueur puisque le jeu permet largement plus d'anticiper le danger que dans son grand-frère ou la mort était nécessaire pour avancer.

Chapitre finale : LA BOULE MAGIQUE

La bande sonore est très minimaliste et propose surtout et avant toute une atmosphère lourde avec des thèmes qui angoisse vraiment. Le mix du visuel et de l'ambiance sonore donne souvent un coté très horrifique a l'aventure.

Excellent ? oui, totalement, Inside est vraiment un jeu à découvrir pour tous les amateurs de jeu d'aventure contemplatif avec un zeste d'énigme pour rythmer le tout !