A la fin de l’année 2008 sortait Mortal Kombat vs. DC qui réalisa un exploit en termes en déception. En effet, le gore et les tripes chers à la saga de Midway a été tout simplement censurée car la licence DC imposait de nombreuses restrictions, d’où une baisse considérable de la violence. Sans compter un casting limité à 10 personnages dans chacune des deux franchises et seulement deux personnages à débloquer. Au niveau du gameplay ce n’était pas franchement mieux mais tout de même amusant pendant quelques heures, tout ça à cause d’une étrange rigidité des combattants.
Mais en 2009, moins d’un an après la sortie de "MK vs. DC", la sentence est tombée, après 20 à son actif Midway tire sa révérence.

Heureusement Warner Bros Games avait plus d’un tour dans son sac. C’est avec le rachat de Midway Chicago et sa fusion avec WB Games de la même ville que le studio Netherrealm fut fondé. La licence Mortal Kombat ne tomba pas entre de mauvaises mains étant donné que le leader de cette nouvelle boite n’est autre qu’Ed Boon, co-créateur de la saga.

C’est ainsi qu’à peine un an après la création de ce studio, un nouveau Mortal Kombat vit le jour en 2011. Là où MK vs. DC s’était planté, MK 2011 se rattrape sur tous les points et vient sauver une franchise qui n’avait jamais été réellement bonne. Après c’est peut-être simplement mon avis, mais au-delà de la violence Mortal Kombat était un jeu de baston relativement médiocre quand on le compare aux King of Fighters et autres Street Fighter. C’en est terminé la rigidité des personnages et en plus le gore est plus présent que jamais. En plus de redorer le blason à la franchise, MK 2011 se paye les acclamations du public mais aussi des critiques spécialisés.

C’est donc sur cette excellente base que Netherrealms revient avec la licence DC mais cette fois ils comptent bien marquer les esprits. L’année 2013 signe l’arrivée du meilleur jeu de baston de l’année avec Injustice : Gods Among Us (les Dieux sont parmi nous dans la version française).
Malheureusement tout comme MK vs. DC le casting est un peu chiche, avec seulement 24 personnages dont certains choix franchement étranges, non mais c’est vrai qui voulait de Cyborg, Black Adam, Ares, Killer Frost ou encore de Sinestro ? En plus d’en avoir deux bien trop similaires à des héros (Sinestro et Green Lantern ainsi que Cpt. Marvel et Black Adam), les trois autres sont tout juste connus. Je me demande encore pourquoi des personnages tels que Darkseid, J’onn J’onzz ou même Bizarro (si c’est pour faire des redites autant l’ajouter lui) ont été oubliés. Alors heureusement on aura le droit à Batgirl, J’on J’onzz (finalement), Zatanna, le général Zod mais surtout Lobo (pour une fois qu’on ne l’oublie pas !), sans oublier Scorpion (de la franchise Mortal Kombat). Personnellement j’aurais adoré voir Beast Boy, Booster Gold, Plastic Man ou même Gorilla Grodd mais bon...on ne peut pas tout avoir non plus. Il faut tout de même noter que les personnages sont tous différents dans leur maniabilité (mis à part ceux que je citais plus haut) et chacun d’entre eux possèdent plusieurs costumes alternatifs à débloquer, ce qui donne forcément envie de terminer le mode arcade plus d’une fois. Par contre je dois admettre que certains des designs de costumes ne sont pas franchement inspirés, voire parfois plutôt laids (ils ont d’ailleurs été spécialement réalisés pour le jeu).

Mais là où Injustice fait fort c’est dans son mode solo. Tout comme dans le dernier Mortal Kombat, Netherrealms nous offre un véritable scénario qui ferait pâlir n’importe quel autre jeu de baston, qui se résume en général par : méchant organiser tournoi, gentils et méchants se bastonner dans tournoi. Dans le cas présent on suit le Superman d’une réalité alternative qui aurait complètement pété les plombs à cause du Joker. Superman devient un despote, un dictateur imposant sa Loi et celles de quelques autres héros qui le suivent, heureusement Batman et sa clique son là pour l’arrêter. D’accord ce n’est pas du grand art non plus mais l’histoire se suit sans jamais être lassante, en même temps le scénario est signé Justin Gray et Jimmy Palmiotti responsables entre autres de la récente saga Jonah Hex (encore une personnage qui aurait pu être sympa à voir dans le jeu).
Et bien entendu j’ai oublié de parler du plus important, le gameplay, la maniabilité, ce qui reste le plus important dans un jeu de baston (avec le nombre de personnages jouables à mon avis). Il n’y a simplement rien à redire, les coups spéciaux et les combos s’enchainent facilement que ce soit pour un néophyte ou un expert comme moi (un expert qui est obligé de jouer en mode facile parce que je suis trop nul). Les mouvements sont fluides contrairement à la rigidité de MK vs. DC. Sans oublier les finishers qui s’exécutent à la simple pression des deux gâchettes basses de la manette (donc LT+RT, L2+R2, LZ+RZ selon la machine), par contre pour la version PC j’en sais trop rien, simplement que la manette ou le stick arcade est très certainement recommandé.

Au final Injustice est une excellente surprise et une très bonne alternative à Mortal Kombat mais aussi au futur Ultra Super Street Fighter IV Alpha Turbo++ Arcade Edition Supreme Double Dash Prime. Je vous recommande du coup si le jeu vous intéresse de choper la version Ultimate Edition qui regroupe l’intégralité des contenus téléchargeables (costumes et personnages additionnels). Donc comme dirait Superman dans le jeu Héros de la Ligue des Justiciers sur PlayStation 2 : Super !
Et j’ai failli oublié une des choses qui m’a le plus surpris et qui a augmenté considérablement mon affection pour Injustice, le générique de fin. Qui a pensé à mettre du Depeche Mode ? Non franchement j’aimerais bien le savoir pour le remercier.
Du coup pour la peine, la fameuse chanson :
http://www.youtube.com/watch?v=BxX-yfMmBBo

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le 1 févr. 2014

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Hairy_Cornflake

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