Immortality est une oeuvre tout ce qu'il y a de plus Same Barlow, du FMV original et prenant.
Si je trouve le jeu criticable dans sa longueur et dans la répétitivité presque machinale de ce qu'on doit faire pour détricoter l'histoire qui se cache dans ce titre, la partie ciné/vidéo est époustouflante à de nombreux niveaux. Sans trop en dire, entre la qualité DES réalisationS, les types de séquences offrant des perspectives différentes , le rendu de différentes époques et surtout le jeu irréprochable des actrices et acteurs (qui doivent souvent jouer le fait de jouer un rôle), c'est bluffant.
Malgré la répétitivité de la boucle précédemment mentionnée, il faut reconnaître que les contrôles sont pensés avec beaucoup de soin, et tranchent avec cet aspect de Telling Lies qui était sérieusement raté. Quelques bugs, mais rien de méchant et qui sera réglé à n'en pas douter.
De façon générale et sans trop spoiler, l'oeuvre est à la fois plus épurée que ses jeux précédents (on est face à notre écran, pas de reflet fugace d'un avatar comme dans Telling Lies et Her Story) et également beaucoup plus crytpique, voire perchée.
Le jeu croule de sujets et images qui peuvent être perturbants, mais a un menu qui permet de savoir de quoi il est question si on le souhaite, et attire l'attention sur cette option ce qui est appréciable. Et malgré beaucoup de scènes qui ont une shock value importante, ça ne m'a jamais semblé gratuit ou too much.
Un jeu déroutant mais très prenant, malgré une lassitude qui peut s'installer par moments.