Une pluie avec des allures de douche froide.

Quoi qu’on en dise, Heavy Rain est effectivement ambitieux, par forcément d’un point de vue technique mais d’un point de vu narratif. L’idée de suivre plusieurs protagonistes lors d’une grande enquête est déjà pas mal, mais surtout le fait que la mort ou l’éviction scénaristique (et définitive) d’un des protagonistes n’empêche pas le jeu de continuer et de se conclure est une idée assez rare et intéressante pour être souligner. De même les divers embranchements, même si ils mènent au même endroit fait que d’un joueur à l’autre on n’aura pas le même vécu.
Malheureusement malgré ses idées, sa mise en scène efficace et ses graphismes loin d’être dégueu, le jeu souffre de nombreuse tare qui empêche de transformer l’essai.

Déjà d’un point de vu gameplay, le jeu est principalement baser sur l’interaction et les QTE, hors il est parfois brouillon de savoir quel touche fera quel action, surtout lors des séquences d’action. Mais bon ceci est un élément qui peut être contourné via le choix de difficulté et qui varie de tout à chacun. Le vrai problème de gameplay se trouve hors de ces scènes avec le déplacement du héros lourd, pas intuitif et surtout d’un autres temps puisqu’on se retrouve avec un gameplay des premier Resident Evil. On appuie sur R2 pour avancer, les touches de direction pour tourner… Même avec le temps on a du mal à s’y faire, heureusement que le jeu ne propose que rarement des séquences où les déplacements sont primordiaux.

Mais le plus gros souci du jeu vient de son scénario, ce qui est un problème majeur pour un titre basé sur la narration. Oh ne craignez rien, on ne tombe pas dans la stupidité d’un Fahrenheit, mais toujours est t’il que le jeu n’est pas bien écrit avec séquence inutile qui ne font pas avancer l’intrigue, passage incohérent, élément scénaristique important inexpliqué et surtout un twist final qui n’est pas crédible pour diverse raisons. Comme je l’ai dit on n’atteint pas le degrés de Fahrenheit, mais on y retrouve quand même quelques élément comme cette histoire d’amour qui semble sortir de nulle part et arrive comme un cheveu sur la soupe.

L’autre problème scénaristique vient de son héros principal, Ethan Mars, car autant je prenais plaisir à suivre Paige la journaliste, Jayden l’agent et Scott le détective, autant Ethan m’était insupportable dès la première heure de jeux passé, toujours à se lamenter et à prendre les mauvaise décisions, je n’avais qu’une envie, lui foutre des baffes. Heureusement je m’étais mal débrouillé dans le jeu ce qu’il fait qu’Ethan fut éjecté de l’histoire pour son dernier tiers, ne réapparaissant qu’à la fin pour la conclusion (quand je vous disais que cette idée était bonne).

Malgré ses défaut je pense que Heavy Rain est une expérience à tenter, pas forcément réussite mais pas inintéressante pour autant et au final beaucoup plus digeste que Fareneith (dont il est la suite spirituel) qui lui non seulement avait une histoire vraiment mauvaise mais en plus a vraiment pris un coup de vieux techniquement.