Halo 3 par MacCAM

Avant de lancer la Master Chief Collection, Halo 3 était le seul jeu de la série que j'avais terminé. À l'époque, le titre ne m'avait absolument pas marqué[1], mais en plus de ça, j'avais détesté ! Vous devez donc bien vous douter que je fusse un peu craintif en relançant ce Halo 3 plus de douze ans après l'avoir lancé pour la première fois (ndr : je suis vieux).

Verdict ?… C'est devenu mon épisode préféré de la saga.

Je dois bien avouer que je suis le premier surpris, que je me suis trompé (et franchement, j'aimerais souvent me tromper de cette manière) : cet épisode ayant pour lui le meilleur gameplay de la saga ainsi qu'un level design vraiment réussi. On revient de loin quand même ! Je ne le répèterai jamais assez, le premier Halo étant un désastre à ce niveau-là, se retrouver face à un titre laissant la plupart du temps le choix de l'approche, de pouvoir contourner les ennemis ou non par exemple, tout en possédant des champs de bataille qui ne se contentent pas d'être immensément vide, Dieu que ça fait du bien !

Le gameplay n'est pas en reste et se révèle probablement le plus abouti de toute la série (en tout cas, le meilleur des cinq conçus par Bungie), une sorte d'optimisation de celui du 2. D'ailleurs, tout comme pour Halo 2, on est poussé à aller au corps-à-corps, sauf qu'ici, on a droit à quelques nouvelles features bienvenues comme le fait de pouvoir arracher les armes lourdes afin de les transporter avec nous (on n'est donc plus obligé de rester comme un con derrière notre tourelle), ainsi que l'introduction des gadgets (bouclier, mines, drones…), qui fonctionnement comme des sortes de jokers à utiliser au dernier moment, ce qui nous pousse encore plus à aller de l'avant.

Même au niveau des véhicules, bien que je ne sois pas un grand fan de leur utilisation, ils se révèlent plus intéressants à utiliser qu'auparavant : le Chopper, sorte de grosse moto avec des lames rotatives à l'avant, est vraiment très fun à utiliser, nous obligeant à aller au contact de l'adversaire afin de pouvoir libérer tout son potentiel.

Le scénario ne m'a cependant pas autant emballé que dans le précédent épisode. L'Arbiter, ainsi que les Élites, sont beaucoup trop en retrait… paradoxalement, l'Arbiter nous suit durant l'intégralité de la campagne, mais sa présence ne se fait pas assez ressentir : c'est le personnage qu'incarne le second joueur si on décide de faire le titre en coop, ni plus ni moins.

Aussi, on retrouve un côté Matrix 3 au niveau du scénario. Par là, il faut comprendre que ce Halo 3 ressemble davantage à un Halo 2 – Partie 2 qu'à un véritable troisième épisode par moment, notre aventure débutant tout juste après les événements du second épisode. Autant dire que si comme moi, vous aviez lancé Halo 3 à l'époque sans avoir joué aux deux premiers, que vous n'allez pas comprendre grand-chose.

Après, il est à noter que Halo 3 a rencontré pas mal de problèmes lors de l'écriture de son scénario. L'équipe n'étant pas d'accord sur la direction qu'il fallait prendre, c'est finalement Martin O'Donnell qui a « résolu » le problème en s'inspirant du film Serenity (pas vu, donc je ne sais pas si c'est un gage de qualité ou non, vu que c'est Joss Whedon qui l'a réalisé, je suppose que non).

Si ce troisième épisode ne fera qu'accentuer les problèmes entre Bungie et Microsoft, au point où le studio « achètera » son indépendance en échange de Halo 3, ODST et Reach ; on se retrouve néanmoins face à un titre qui n'a pas connu les déboires de ses années au niveau de son développement : le titre n'a, en effet, pas subit de coupes drastiques dans son contenu et les périodes de crunch ont été moins présentes, moins violentes (on parlait quand même de blessures du canal carpien et du dos), que pour Halo 2.

À la limite, on pourrait critiquer le faible « relifting » de la version présente dans la Master Chief Collection, l'absence de version Anniversary, mais le titre s'en sort encore tout de même très bien graphiquement. Il me semble qu'à l'époque de sa sortie que le jeu avait été critiqué pour ses graphismes un peu en retard sur la concurrence, mais le titre ayant une direction artistique originale (à défaut de la trouver jolie), il a clairement mieux vieilli que les nombreux autres FPS vert/marron/gris de la PS360.

Bref, encore une fois, Halo 3 est mon épisode préféré de la série. Tout du moins l'épisode développé par Bungie que je préfère. Le jeu est bien rythmé, possède sans nul doute le meilleur gameplay de la saga et, bien que les derniers niveaux soient globalement moins intéressants que les autres (bordel, le niveau Cortana, pourquoi ?!), force est de constater que l'ensemble se tient mieux que dans Halo 2, que les niveaux restent tout de même moins inégaux.

Un titre solide !

[1]Le jeu ne m'a tellement pas marqué lorsque je l'ai terminé pour la première fois en 2010 que je ne me souvenais même plus de la majorité des niveaux. Au moins, le sentiment de découverte a été présent en y rejouant cette année.