Final Fantasy V Advance
7.4
Final Fantasy V Advance

Jeu de Tose Software, Nintendo et Square Enix (2007Game Boy Advance)

Certainement le Final Fantasy le plus sous-estimé de toute la série, les raisons principales étant qu'il est sortit entre le IV et le VI, deux épisodes qui feront prendre un tournant majeur dans l'histoire de la série, et même dans l'histoire du J-Rpg (pour ce qui est du VI). FFV fait donc partie de ces épisodes dans les grandes séries, qui n'arrivent pas véritablement à se démarquer et faire parler d'eux auprès des joueurs, ce qui est bien dommage. Car passer à côté de FFV en raison de sa faible renommée serait une grave erreur.


L'histoire se montre bien moins sérieuse, plus classique et est prise avec bien plus de légèreté que l'épisode précédent. Tout n'est pas forcément de très bon goût ou à exploser de rire tellement fort qu'on en vient à casser son écran. Néanmoins, y a de quoi rire plusieurs fois, et Gilgamesh en lui-même incarne à merveille cet bonne ambiance humoristique qui flotte autour du jeu.
C'est selon moi l'une des plus grandes qualités de ce 5eme opus, il ne fait pas que passer un bon moment, il s'agit d'un jeu fun, très fun, émerveillant celui qui aura trouvé le scénario de FFIV lassant par son sérieux et son manque d'enthousiasme. Non pas que je sois réticent aux scénarios sérieux, mais FFV possède une atmosphère particulièrement attachante par sa capacité à savoir décontracter.
Et ça a beau être plus classique et moins prise de risque, c'est cependant bien ficelé, ça ne se la pète et ça tiens en haleine et justifie donc les multitudes combats menés par les protagonnistes.


Les personnages sont d'ailleurs un des seuls véritables défaut du jeu. Ils ne sont clairement pas désagréable à suivre dans l'ensemble, mais leur développement très léger a de quoi laisser un arrière goût amer, d'autant plus qu'il n'y a que très peu de personnages jouables., Néanmoins, le bad guy principal rempli plus que bien son taf, et Gilgamesh dont en parlait un peu plus haut le faisait tellement bien qu'il est par la suite devenu un personnage récurrent dans la série.


En bref, on passe une trentaine d'heure de bonheur et on ne se lasse pas une seconde des
émotions, des rebondissements, et des scènes cultes que le jeu nous propose.


À sa sortie, FFV possédait également ce qui est sans trop de doutes le système de combat le plus accrocheur et le plus complexe vu dans un Rpg à l'époque. Pour ma part, il s'agissait même de mon système de combat de la série jusqu'au X-2. Les jobs reviennent plus que jamais en force, et les nombreuses idées ajoutées par ci, par là, rendent le tout terriblement addictif. Qui plus est, la difficulté est très bien dosée, faisant de FFV le premier opus de la série a ne pas être, tantôt lourdingue, tantôt horriblement frustrant.
Les boss surpuissants ne sont pas en rades (mention spécial à Omega et Shinryu), mais pour la première fois dans la série, et voir dans un J-Rpg, il n'est pas obligé par du level up intensif pour avancer, ce qui est en soit un véritable pas de géant.


Les quêtes annexes sont également plus nombreuses et surtout bien plus diversifiées que son prédécesseur. On est bien sur pas encore au niveau de FFVI, mais l'évolution est là et on l'a ressent.
L'aspect technique n'est pas en rade. Sans être une vitrine technoligue, FFV faisait honneur à la Super Nintendo techniquement à sa sortie (et quasi-nullement modifié pour son passage sur GBA).
Haut en couleur et, possédant un chara-design, un bestiaire, et des décors de haute volée, FFV est bien loin d'être un jeu laid.
Uematsu signe une Ost très agréable à l'écoute, et en particulier in-game. Il est dommage que ça manque de tuerie et que seul peu de musiques arrivent véritablement à se démarquer (bien qu'il y en ait, comme "Clash on the Big Bridge", devenu aujourd'hui culte, ou encore le doux et paisible theme de Bartz nommé "Home, Sweet Home", sans oublier le final boss theme).
Pour l'annecdote, FFV a bénéficé d'un album arrangé, que je juge sans vergogne comme le plus fabuleux de la série. Nommé Dear Friends, il s'agit une pure merveille exposant mieux que jamais le génie de Uematsu.


Dernier épisode de la série appartenant à la catégorie des Rpg dit classique, FFV symbolise une ère révolue des Rpg classiques chez Square, laissant à FFVI la voie menant vers les Rpg spectaculaires.
Final Fantasy V est un jeu très réussi, dont la grâce est rendue par ce portage réussi. Il offre en plus la possibilité de le découvrir dans une version entièrement localisé avec quelques bonus.
Alors pourquoi s'en priver ?

Meyl
8
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Créée

le 23 déc. 2013

Critique lue 855 fois

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Meyl

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7
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