Nouveaux espoirs, nouvelles désillusions

(Ma critique tournera essentiellement autour du mode de jeu Ultimate Team et du Gameplay, je ne suis pas assez « spécialiste» des modes Carrière ou Volta pour vraiment me prononcer).

Suite aux expériences des dernières années, j’ai souhaité attendre plusieurs mois avant de me faire un avis tranché et définitif sur le jeu.
Soyons clair : je ne m’attendais pas à ce que ce FIFA 21 révolutionne le monde du jeu vidéo. Mais, tous les ans, en tant qu’amateurs de foot et habitués de la licence, nous espérons tous (naïvement) que le nouvel opus soit enfin d’une qualité décente.
EA connaît la recette : un effort de développement minimaliste, un contenu toujours plus clinquant et attirant, incitant à dépenser de l’argent via Ultimate Team. Donnons au moins à ce dernier aspect l’avantage d’une durée de vie quasi-illimitée jusqu’au prochain volet, FIFA 22, avec de nouveaux joueurs et nouveaux défis entretenus régulièrement. Autre (et rare) point positif de ce FUT 21, il est tout à fait possible de construire son équipe sans dépenser d’argent, bien que nos amis d’EA fassent tout pour nous y inciter. En effet, les récompenses et les divers contenus quotidiens permettent d’entretenir son club facilement et en capitalisant ses crédits.

Côté défauts... tâchons de ne pas être trop longs et allons à l’essentiel : le gameplay est une insulte à ce qu’est le vrai football ou à ce que devrait être un jeu vidéo de sport.
Votre vision de jeu est développée? Votre sens tactique aiguisé? Votre instinct défensif n’est plus à prouver? Rien de tout cela ne vous servira ingame. Vitesse supersonique, pressing étouffant et autres gestes techniques pleins de bugs... inutile d’énumérer tout ces cheats qui seront vos pires cauchemars en ligne et qui sont utilisés à outrance par cette fantastique communauté. Le plus terrible, c’est que personne ne semble d’aplomb pour patcher cela malgré les critiques toujours plus vives et nombreuses émises par tous.
Le tout est mêlé aux fameux scripts d’EA qui donnent la tendance d’une rencontre sans que l’on puisse lutter (EA a d’ailleurs été récemment inquiété sur le plan judiciaire par des avocats aux Canada à cause de cette pratique). En gros, vous allez gagner contre plus fort que vous et perdre contre moins fort que vous quand le jeu décidera de s’en mêler, soit 1 fois sur 2. Si vous êtes sur une série de défaites, vous aurez un petit coup de pouce pour améliorer vos résultats. Et vice versa, vos joueurs seront moins bons et vous aurez le sentiment d’être bridé à d’autres moments. Le but pour les développeurs est de « contrôler » le noyau de joueurs moyens dont je fais partie en instaurant ces séries dynamiques : vous faire perdre plusieurs matchs de suite vous incitera à remodeler votre équipe et à dépenser vos crédits ou de l’argent réel en ce sens. Vous faire gagner pour briser votre méforme vous re-motivera pour continuer à jouer. C’est ainsi que fonctionnent ces scripts depuis FIFA 11.

Ma brève critique n’apprendra rien aux aguerris de FIFA et aux habitués de ce mode de jeu, qui est d’ailleurs de plus en plus délaissé à cause de toutes ces choses.
Mais si par hasard quelqu’un me lirait avant de créer son club Ultimate Team ou de s’investir dans ce nouvel opus : épargnez vous cela, ou bien ôtez toute compétitivité et désir de résultat pour tenter de garder un minimum de côté fun.
EA n’a qu’un but : se faire de l’argent, tout est calculé pour. Pour le reste, on repassera, encore une fois...