F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch
6.6
F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch

Jeu de TiGames et AoXue Group (2021PlayStation 5)

Vous pouvez retrouver mon avis avec illustrations et vidéos sur mon blog.


Aperçu brièvement lors d’un State of Play, F.I.S.T. posait quelques bases intrigantes ne serait-ce que par son visuel dieselpunk, un courant plus méconnu que le steampunk et le cyberpunk. En lieu et place d’êtres humains, ce sont des animaux anthropomorphes qui peuplent cette cité où la mécanique règne en maître avec l’expansion du pétrole et de l’électricité, énergies pionnières propres au dieselpunk. Rayton, notre héros, démontre que les lapins sont loin d’être de frêles créatures. Ancien soldat ayant mené la guerre sur le front aux commandes d’une armure, il conserve de ce passé un poing gigantesque. Cet appendice va lui être fort utile pour ramener le paix au sein de Torch City.


A l’heure actuelle, le jeu est entièrement en anglais. Un sous-titrage français est prévu aux alentours du 28 septembre.



Une patte de velours dans un gant de fer



F.I.S.T. se présente comme un Metroidvania dont Torch City, et ses alentours, composent les différentes zones. La carte est d’ailleurs assez vaste au vu de la durée de vie du jeu (une douzaine d’heures pour le récit principal). Chaque environnement possède ses propres mécaniques pour évoluer à l’intérieur que ce soit les mines, l’océan ou encore les montagnes pour en citer quelques-uns. Tout ne sera pas accessible dans l’immédiat, comme le veut le principe du Metroidvania. Il vous faudra revenir sur vos pas, après avoir obtenu de nouvelles capacités, afin de découvrir tous les secrets que renferme F.I.S.T. La carte aide beaucoup en ce sens permettant de suivre notre avancée avec un pourcentage de progression et la carte qui se dévoile peu à peu.


Sans entrer dans un listing complet afin de vous laisser le plaisir de la découverte, Rayton peut dénicher quelques capacités fort utiles pour l’exploration comme un masque pour respirer sous l’eau ou des améliorations pour ses armes lui permettant de planer, agripper des prises ou encore exploser des éléments destructibles. Non content de se réfréner à son seul bras, Rayton utilise aussi un fouet et une foreuse. Chaque arme possède une portée et des capacités différentes. Vous pouvez en changer rapidement d’une simple pression de la touche correspondante, et ce même en plein combo.


Le système de combat permet d’ailleurs de mener des approches différentes selon l’ennemi qui vous fait face. Chaque arme possède ses propres combos se basant sur les touches carré, triangle et rond. La touche croix, elle, est dévolue au saut. Les coups dits puissants puisent dans votre jauge d’énergie et doivent donc être utilisés avec parcimonie. Si votre ennemi est assez faible, vous pouvez le saisir à l’aide de rond et réaliser une exécution pour l’achever. Celle-ci change selon l’adversaire vaincu.


Rayton ne disposant pas de niveau de puissance, vous devrez trouver des améliorations afin d’augmenter ses barres de vie, énergie ainsi que celle dédiée à l’utilisation d’armes. De nouvelles compétences peuvent aussi être acquises contre de l’argent aux bornes dédiées, ou en échange contre des disques de données.


Si vous aimez customiser votre personnage, F.I.S.T. vous propose de modifier l’apparence de vos armes. Pour cela, vous devez acquérir des affiches qui sont l’occasion de multiples références pop-cultures.



Le charme de l’ancien et de la modernité



Visuellement, F.I.S.T. possède un charme qui lui est propre servi par cet univers dieselpunk où se mêle la culture chinoise. On prend plaisir à discuter avec les PNJs que ce soit pour un bref échange ou obtenir une aide qui nous sera précieuse pour la suite. Déguster des nouilles vous sera fort utile pour obtenir un bonus de vie, par exemple ! N’oubliez pas votre petite fiole de jus de carotte pour regagner de la vie lors de votre aventure. Même en anglais, j’ai pu apprécier l’ensemble du jeu même si quelques subtilités ont du m’échapper.


Même si l’ensemble de l’univers est modélisé en 3D, l’affichage demeure en 2D dans la pure tradition du Metroidvania. En résulte un savoureux mélange puisque le jeu présente des décors en profondeur misant sur le gigantisme des installations mécaniques comparés à Rayton. Shadow Torch fourmille de vie et de couleurs et l’ensemble confère une impression de vivant. L’OST propose même plusieurs pistes mélodieuses et se couplant parfaitement à l’ambiance du titre.


Si F.I.S.T. demeure accessible même à un néophyte du genre, le jeu n’est pas dépourvu de quelques moments où la difficulté se fera plus croissante, surtout concernant l’ultime boss. Explorer pour dénicher de nouveaux atouts ne sera guère de trop pour arriver aux termes de l’aventure de Rayton.



Explorateur de platine



Explorer l’entièreté de F.I.S.T. va vous demander bien plus que la douzaine d’heures requis pour le scénario principal. Pour autant, cet objectif demeure agréable à réaliser puisqu’il y a toujours quelque chose d’exaltant à essayer un nouveau pouvoir tout juste acquis et l’aspect « chasse au trésor » fait toujours son petit effet. Certains collectibles pourront, néanmoins, poser problème à cause d’un manque d’indications. Actuellement, il me manque une plante et l’icône correspondante n’est plus présent sur la carte. Je dois probablement m’adresser à un PNJ ou accomplir une action, mais je n’ai aucun indice sur la marche à suivre. Ou je suis passée à côté de l’information (n’étant pas bilingue, un indice a pu m’échapper)


Hormis ces rares couacs (comme un trophée à l’intitulé encore sibyllin et un objet que je n’arrive pas à obtenir), la progression dans les trophées se fait naturellement pour qui veut explorer F.I.S.T. de fond en comble. En plus des collectibles, il faudra obtenir toutes les compétences de Rayton et maximiser toutes ses capacités. Réussir l’entraînement aux combos pourra laisser plus d’une personne sur le carreau puisque les enchaînements sont parfois très techniques. On retrouve aussi les habituels trophées requérant d’utiliser nos capacités pour tuer un certain nombre d’ennemis ou dans des situations précises. Heureusement, le endgame se place juste avant le combat final et l’environnement regorge d’ennemis.


Pour un studio indépendant chinois comme TiGames, celui-ci s’en sort avec les honneurs. F.I.S.T. se présente comme un Metroidvania dont l’univers atypique lui permet de sortir du lot. Le dieselpunk est un genre peu exploité, et le coupler à la culture chinoise finit de lui accorder une identité visuelle originale. Les mécaniques des zones traversées et les multiples atouts permettant à Rayton de jouer les explorateurs galvanise l’aspect « chasse au trésor » du titre. Ajoutez à cela des combats dynamiques et vous détenez là un jeu indépendant qui mérite le détour.

So-chan
8
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le 8 sept. 2021

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