Le concept de Diablo est franchement génial. Le personnage se fraie un unique chemin descendant vers l'Enfer en cliquant sur des monstres. A l'instar de beaucoup de jeux de l'époque, les graphismes et l'animation datés, couplés à la bande son dont on ne fera jamais assez les louanges, ne font que renforcer cette descente cauchemardesque. Notre personnage, même si puissant, n'est pas invulnérable, et la progression nécessite de la prudence.
Malheureusement, cette prudence ne suffit plus arrivé à certain stade du jeu, puisqu'il devient tout simplement impossible de progresser sans avoir parfaitement optimisé les compétences de son personnage, tant le bond de difficulté devient insensé. On se retrouve donc obligé de devoir recommencer de zéro pour espérer finir le jeu, ce qui n'aurait pas nécessairement été un problème si le jeu avait implémenté cette nécessité de retour en arrière plus explicitement dans son gameplay. C'est du moins, comme beaucoup d'autres joueurs, le problème que j'ai rencontré avec le guerrier, après avoir rapidement testé le mage et surtout l'archère, bien trop fragile pour être plaisante à jouer. Et hormis l'ambiance irréprochable du jeu, la boucle de gameplay fatalement rébarbative du jeu n'encourage pas à relancer une partie.
Tant pis, Tristram devra trouver un autre héros intrépide pour terrasser Diablo. Je n'ai pas spécialement envie de me remettre à courir de manière ridicule après les mages qui se téléportent tandis que les chevaliers du chaos me tranchent les mollets à coups de claymore.