Deception IV: Blood Ties
5.9
Deception IV: Blood Ties

Jeu de Koei Tecmo Games (2014PS Vita)

Par Martin Lefebvre

On se demande bien pourquoi près de dix ans plus tard -- le dernier volet, Trapt date de la Playstation 2 -- Tecmo s’est mis en tête de sortir Deception du donjon où croupissait la série. Certes, les premiers épisodes, datant de la PS1, ont encore quelques admirateurs, mais ce Blood Ties est symptomatique des errements actuels du développeur japonais.

A priori, le principe est plutôt sympathique, pour peu qu’on ne soit pas farouchement opposé aux canons du bis… Le joueur incarne la fille du Diable, Laegrinna, une jeune femme aussi sadique que décolletée, accompagnée de succubes aux gros seins, dans la plus pure tradition de l’exploitation à la Tecmo. Des cohortes d’aventurier veulent mettre la main sur la diablesse, et celle-ci s’en réjouit, puisque c’est l’occasion de les piéger dans son château, et de les massacrer en déployant un raffinement de tortures : des mâchoires d’acier pour les immobiliser, un coup de pendule pour les projeter vers une chaise électrique, un rocher géant qui les surprend au milieu de l’escalier, un orgue qui leur écrase la tête… Le tout se veut d’autant plus satisfaisant que chaque enchaînement rapporte des points de combo, et que le slapstick des exécutions est supposé nous réjouir. Oh, on s’amuse bien cinq minutes avec chaque nouveau piège, et les différents ennemis nécessitent de varier les stratégies, mais le jeu révèle très vite sa vraie nature : comme le titre l’indique, on nous a leurré (Deception est un faux ami, qui signifie la tromperie), on nous a appâté pour mieux nous faire souffrir, et en réalité le joueur n’est pas le tortionnaire, il est la victime d’un game design proprement médiéval.

Ecartelé par une caméra farouchement retorse, roué par les pics de difficulté, écorché vif par le timing pénible des combos, passé à la douche écossaise, le joueur croupit dans l’ennui et subit les affres de la frustration. Sur PS Vita, le calvaire est particulièrement douloureux. Non que le bourreau soit mal fagoté, il présente plutôt bien sur petit écran, mais les séances de torture n’ont absolument pas été pensées pour la portabilité : les niveaux sont longs, sans possibilité de sauvegarde à moins de les avoir terminés, et c’est parfois plus d’une demi-heure qu’il faudra jeter au cul de basse fosse pour peu qu’on ne parvienne pas à finir la tâche en cours. (...)

Lire la suite sur : http://www.chronicart.com/jeux-video/deception-iv-blood-ties/
Chro
2
Écrit par

Créée

le 16 avr. 2014

Critique lue 299 fois

1 commentaire

Chro

Écrit par

Critique lue 299 fois

1

D'autres avis sur Deception IV: Blood Ties

Deception IV: Blood Ties
Chro
2

Un fouet qui claque dans le vide.

Par Martin Lefebvre On se demande bien pourquoi près de dix ans plus tard -- le dernier volet, Trapt date de la Playstation 2 -- Tecmo s’est mis en tête de sortir Deception du donjon où croupissait...

Par

le 16 avr. 2014

1

Du même critique

Les Sims 4
Chro
4

Triste régression

Par Yann François « Sacrifice » (« sacrilège » diraient certains) pourrait qualifier la première impression devant ces Sims 4. Après un troisième épisode gouverné par le fantasme du monde ouvert et...

Par

le 10 sept. 2014

42 j'aime

8

Il est de retour
Chro
5

Hitler découvre la modernité.

Par Ludovic Barbiéri A l’unanimité, le jury du grand prix de la meilleure couverture, composé de designers chevronnés, d’une poignée de lecteurs imaginaires et de l’auteur de ces lignes, décerne sa...

Par

le 10 juin 2014

42 j'aime

Broad City
Chro
10

Girls sous crack.

Par Nicolas Laquerrière Girls sous crack. Voilà la meilleure façon de décrire Broad City, dernière née de Comedy Central (l'historique South Park, l'excellente Workaholics, etc), relatant les...

Par

le 4 août 2014

30 j'aime

1