Peuple de Blackreef, je m'appelle Aleksis Dorsey et j'aimerais vous souhaiter personnellement la bienvenue dans le Premier Jour que durera cette éternité !
Deathloop est un FPS (principalement) solo où notre héros, le capitaine à grande gueule Colt Vahn, se réveille tous les matins en lendemain de cuite sur le rivage de l'île peu hospitalière de Blackreef. Pourquoi est-il là ? Pourquoi cette île est-elle aussi bordélique ? Qui sont ces sbires tout droit sortis d'un crossover entre le Burning Man et le Holi Festival qui veulent notre peau ? et surtout : pourquoi cette journée se répète-t-elle en boucle à notre mort (vous l'avez ?), ou une fois la nuit venue ?
Autant de questions auxquelles il vous faudra trouver une réponse pour terminer le jeu, à force de répétitions temporelles, de gunfights musclés et de découvertes d'indices parcellaires à assembler, façon puzzle.
Si Deathloop nous promet une histoire et un gameplay innovants, le défi est réussi. Si j'ai personnellement eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire tout en comprenant les tenants et aboutissants de mes découvertes (notes, conversations entendues, mémos audio, mots de passes et autres coffres à ouvrir), le scénario tient la route. Bien que la narration ne soit pas toujours extrêmement explicite, le grand "tableau récapitulatif" de nos découvertes suffit pour nous guider du début à la fin de l'aventure.
Niveau gameplay, on y retrouve les sensations de Dishonored, dont la fluidité faisait la force, et quelques mécaniques du jeu en sont même directement inspirées.
Coucou la téléportation héritée du "Clignement" qui nous permettait de nous déplacer sur les toits de Dunwall
Le jeu se veut hybride entre infiltration et gunfights bourrins, mais je dois avouer que les incitatifs à se mouvoir tel un espion silencieux sont moindres, comparés à la multitude de manières que l'on a de dézinguer les nombreux péons (à l'intelligence... inégale) qui peuplent les niveaux du jeu. On n'est donc pas tout à fait dans "un Dishonored avec des flingues", comme pourraient le présenter certains.
Un grand coup de cœur pour l'ambiance du jeu: son délire "années 60/70s sous stéroïdes" qui donne toute sa personnalité à l'île de Blackreef. Le décor est fascinant de kitsch et de rétro (et ravira sans aucun doute les amateurs de Black Dynamite), les excellentes musiques créées pour l'occasion donnent immédiatement le ton, les Visionnaires que l'on doit affronter ont des styles hauts en couleurs (et dans leur grande majorité un problème mental) : bref, c'est ce qui fait l'unicité de Deathloop et restera dans mes souvenirs. Bravo aussi aux dialogues et comédiens de doublage, qui m'ont parfois bien fait rigoler.
Quelques zones d'ombres sur ce portrait : le jeu semble assez mal optimisé sur PC (les niveaux de l'après-midi et du soir et leur neige qui tombe à gros flocons ont fait sacrément baisser mes FPS), la narration, comme cité plus haut, va parfois un peu trop vite surtout au début, la collecte de breloques, indispensable au début, devient assez rébarbative sur la fin (un compteur du nombre de breloques du même type déjà infusées de résiduum pourrait être ajouté), et, pour être un peu titilleux, le nombre d'armes aurait pu, je pense, compter 3 ou 4 pétoires de plus.
Pas d'avis sur le multijoueur, que je n'ai que brièvement effleuré.
En bref, Deathloop vaut le coup d'être essayé, il ne plaira pas à tout le monde, mais offrira une expérience intéressante pour les amateurs de FPS solo et les joueurs et joueuses en manque d'originalité.
A bientôt, et profitez de votre Journée !