Avant de détailler ce choix de 7 étoiles, commençons par les points qui ont tout de même fait de ce jeu une oeuvre culte:
Alucard est le personnage le plus charismatique de la série, le demi vampire dispose d'un éventail de transformations (loup, mist, chauve-souris) et manie l'arme blanche à une ou deux mains comme personnes. Par ailleurs, les autres protagonistes tels que Maria Renard, Richter Belmont et Shaft sont réussis, et le Dracula est celui qui en jette le plus parmi toute la saga, le duel cornélien père/fils rajoutant un souffle épique à cette symphonie de la nuit.
(Non vraiment regardez cet artwork de Dracula qui pète vraiment la classe en aristocrate diabolique):
http://gallery.minitokyo.net/view/390299
Sans oublier une ambiance gothique immersive, des effets graphiques et un design niquel ainsi que les musiques mémorables de la série toujours au rendez vous, ce Castlevania SOTN mérite sa renommée.
Toutefois, nombre de choses m'ont déçues dans ce jeu, à mon grand regret:
Des objets utilisables d'efficacité vraiment variables, un bouclier rarement utiles, des armes secondaires qui ne valent pas toutes (la montre géniale mais qui passé les 50% des jeux ne sert plus à rien, l'eau bénite ne tapant qu'au sol, les dagues trop peu de dégâts...). Ainsi, attaquer avec Alucard revient l'écrasante majorité du temps à donner des coups d'épées, et ce manque d'alternatives est dommage.
Ajouter à celà une difficulté inexistante: à part quelques passages corsés avec des mobs, les boss ne posent aucun problèmes une fois le jeu pris en main (exception faite du boss optionnel bien sûr, mais même Dracula ne sera pas un gros challenge).
Je n'ai pu finir de A à Z que (très) récemment ce must-have de la PS1, et n'ayant entendu que des éloges à son sujet pendant des années, comme étant le meilleur castlevania en 2D, l'un des plus gros hits de la console... je me trouve ainsi désappointé, car ayant espéré bien mieux de ce jeu si culte.
Néamoins, il faut avoir l'honnêteté de reconnaître que SOTN a posé les bases de tous les autres opus qui l'ont suivis (les types de monde, la carte du château...), bases qui ont notamment profilées aux trois excellents Castlevania sortis ensuite sur Game Boy Advance (jeux qui ont marqués mon adolescence et que je préfère ainsi à ce titre).
Symphony Of The Night demeure un jeu de bonne facture, qu'il ne faudrait surtout pas critiquer à côté d'un retro gamer acharné, qui a quelque peu vieillit dans son gameplay qui -transposé à l'époque- méritait sa réputation d'oeuvre d'anthologie. Enfin, le fer de lance de Konami a fait par la même la transition entre les Castlevania "old schools" et les Castlevania de nouvelle génération, ce qui n'est pas un mince exploit.
Le b.a.-ba des Castlevania modernes, à tester absolument pour les fans de la licence et pour les curieux du genre.