Blood Stone 007
5.7
Blood Stone 007

Jeu de Bizarre Creations et Activision (2010PC)

En attendant un prochain film de l'agent le plus célèbre du MI-6 au cinéma, Activision et Bizarre Creations nous proposent une aventure inédite et en plusieurs épisodes. Cela fait un certain temps que 007 n'a pas su convaincre les joueurs PC, ce Blood Stone met toutes les chances de son côté en ajoutant à l'histoire solo, un multi-joueurs.

« Une recette inchangée »

Plus prévisible qu'un James Bond tu meurs, la recette est inchangée depuis sa création. L'incontournable James Bond Girl est toujours là, les explosions et les courses poursuites aussi, sans oublier la bonne vieille trahison qui met toujours notre agent fétiche dans une inconfortable posture. Cette aventure qui n'est tirée, ni d'un roman, ni d'un film, nous fait voir les quatre coins de l'Europe et de l'Asie, de Monaco à Bangkok en passant par les froides contrées de la Sibérie. L'intrigue n'est pas des plus réussies mais elle est suffisante pour nous embarquer dans un déluge d'effets pyrotechniques et d'échauffourées armées. Si le jeu est avant tout un jeu de tir à la troisième personne, Blood Stone tente néanmoins de mélanger les genres. Encore plus loin qu'un Splinter Cell dont il se rapproche de manière importante, James Bond est un agent à tout faire, il conduit des bolides de rêves, manipule toute sorte d'armes, s'infiltre dans des lieux ultra protégés sans se faire remarquer, trafique les caméras avec les gadgets mis à sa disposition.

Ce mélange des genres a encouragé le studio a ne pas innover, ainsi, vous faite face à un gameplay toujours simple et archi employé. Cloîtré dans une série de couloirs au level design varié mais manquant cruellement de finition esthétiquement, votre personnage avance et se cache puis tire sur ses cibles. Bond ne fait pas que tirer, il a la faculté de combattre au corps à corps et possède d'ailleurs de nombreuses animations qui utilisent les décors alentours. Le corps à corps n'est pas seulement là pour la beauté du geste, il offre aussi la possibilité de réaliser un silent kill et permet en outre d'emmagasiner des « tirs ajustés », il s'agit ni plus ni moins de la fonction « marquer » de Splinter Cell Conviction, en effet, d'une simple pression sur une touche, vous pourrez tuer votre cible en un seul tir. Tout l'intérêt est d'éliminer un garde aux poings pour tuer ensuite son coéquipier via cette fonction. D'ailleurs, le jeu est très réceptif à cette méthode, les gestes de l'agent 007 sont très fluides et s'enchaînent sans défaut. Lorsque vous n'avez pas de tir ajusté, il faudra appliquer toujours la même méthode, passer d'une cachette à une autre en tirant à l'aveuglette ou en sortant pour mitrailler plus convenablement. C'est connu et pourtant, James s'accommode mal de ce système, il est seulement capable de se déplacer d'un obstacle à un autre seulement s'ils sont au même niveau, contrairement au système de Gears of War où il était possible d'aller à gauche, à droite, d'avancer et de reculer. Cela dit, il est possible de passer par-dessus une planque et donc, de facilement en atteindre une nouvelle, c'est plus dérangeant lorsque les protections sont parsemées, ce qui est souvent le cas.

« Un téléphone portable à rendre jaloux Steve Jobs »

Comme le veut la coutume, Bond possède des gadgets salvateurs, en fait, il n'en possède qu'un, son téléphone portable qu'il n'utilise pas uniquement pour draguer M. Vous l'utiliserez pour pirater certains systèmes informatiques dans un mini-jeu complètement ridicule dont nous nous serions bien passé, vous l'utiliserez pour récupérer des informations ou provoquer le disfonctionnement d'une caméra. Enfin, il permet de savoir où vous devez aller et où sont vos ennemis. Ceci, même à travers les murs et sans les avoir vus au préalable. Cela rend les gunfights vraiment faciles, même en mode le plus difficile (007), c'est sûr que connaître le nombre de soldats qui nous font face, leur position et même l'arme qu'ils emploient, ça aide. Il n'y a qu'une phase où votre téléphone portable ne vous sera d'aucune aide, c'est durant les courses poursuites. Il y en a plusieurs tout au long de la partie, elles ont le défaut de se jouer dans la confusion la plus totale, elles sont très réussies, elles sont tellement bien que nous ne comprenons même plus où nous sommes, ça va vite, ça explose de partout, ça tire et ça se bouscule. Ajoutons à cela les nombreux rochers ou trous mis sur notre trajet et vous avez là des poursuites lassantes à refaire plusieurs fois afin de connaître les différents obstacles. Heureusement, elles se composent de nombreux checkpoints histoire de ne pas recommencer systématiquement au début.

« Un multi bien vide »

Après six heures de jeu, vous avez fait le tour de la campagne solo de Blood Stone, avec ses qualités éprouvées et ses défauts. Un level design qui nous fait voyager sans être transcendant. Ne reste plus qu'à découvrir le multijoueurs. Ce dernier se contente de trois modes de jeu dont les habituels Team Deathmatch et Last Man Standing, il possède néanmoins un sympathique mode « Objectifs » mettant en conflit des agents du MI-6 et des méchants mercenaires pour la conservation ou la récupération de trois points sur la carte selon l'équipe dans laquelle vous vous trouvez. Malheureusement, ce mode ne contient que deux maps, les deux autres modes sont à peine mieux loties puisqu'ils n'ont que huit maps chacun (les mêmes). Enfin, le multi s'inspire des concurrents et l'on trouve un système d'expériences qui se sépare cependant en deux axes, l'expérience générale qui permet d'accéder à de nouveaux skins, des types d'armes etc. Et l'expérience sur chaque type d'armes permettant d'accéder à de nouvelles armes du même genre. En gros, plus vous utilisez un sniper, plus vous accédez à des snipers puissants.

« Mieux que les derniers jeux 007 mais pas top »

Blood Stone 007 est moyen partout, son multi est déjà désert et la sortie de Call of Duty : Black Ops n'arrangera rien. L'intrigue est bien scénarisée mais pas franchement intéressante, nous enchaînons les missions sans chercher à en comprendre la substance, il faut dire aussi que nous ne sommes pas encouragés par la VF médiocre et sa synchronisation labiale déplorable. Le gameplay est correct mais l'IA déplorable, le téléphone over cheated ne permettent pas de profiter pleinement du soft. En définitive, un jeu noyé sous la masse des sorties actuelles et c'est mérité. Ceci étant dit, cela faisait longtemps qu'un jeu utilisant la franchise n'avait pas été aussi sympathique à jouer, il n'a pas de bugs et s'appréhende facilement. Les fans seront ravis. Dommage de ne pas y trouver un multi splitté comme le récent remake de GoldenEye sur Wii. Cela aurait décuplé l'intérêt du soft.
pathfinding
6
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le 2 déc. 2010

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