(Test réalisé sur la version Japonaise du titre. Maj du 25.02.17 ; Note descendue d'un point, la version Européenne souffrant des mêmes censures que sa copie Japonaise.)


Je suis fan de Berserk. Non, je suis un GROS fan de Berserk. Et je joue énormément aux Musô (Ou plus généralement les "Warriors" chez nous, One piece, Zelda, Monster Quest, Shingeki no Kyojin et biensur DW. La liste est longue...)


Inutile de dire que quand le Mix des deux a été annoncé par Koei Tecmo et Omega Force, la Hype était gigantesque, et la crainte aussi. Effectivement l'œuvre culte de Kentaro Mirua semble bien difficile a adapter, de part sa violence, ses scènes gores et difficile (Même sexuellement.) Berserk est un récit de Dark fantasy sans concessions, palpitant et transpirant la rage.


Déjà, il faut le préciser, la version Japonaise souffre de quelques censures (Qui hélas n'ont pas bougé chez nous.) a cause des lois Nippones sur les démembrements humain. Alors, grosse censure qui tache?


Dans l'absolu, non ; Dès la première mission, Guts fait voler les cadavres par milliers, dans des gerbes de sang hallucinantes, les Démons volent en miettes a chaque attaque spéciale ou dès qu'un personnage entre en mode rage, BREF, Omega force conserve une censure très acceptable pour le pays du soleil levant mais Il est bon de souligner que la version EU maintenant disponible n'a pas cherché a lâcher les chiens, et reste en tout points identique a la version Niponne. Une déception, sachant que des jeux occidentaux comme For Honor ne se gêne pas pour démembrer de l'humain a la lame et qu'Omega force avait promis une version plus libre chez nous, promesse non tenue. De quoi être un tantinet déçu.


Maintenant que vous êtes semi-rassurés sur l'ambiance si spéciale de Berserk (Oui parce que faut pas déconner, il reste tout de même bien sanglant.) , passons a la deuxième crainte : Le nombre de personnages jouables :


Guts (Âge d'or)
Guts (Chevalier noir/Demon Guts)
Griffith (Âge d'or)
Griffith (Renaissance/ Femto)
Zodd
Serpico
Judeau
Casca
Wyald (Une bonne surprise.)
Schierke


Et..voilà! A l'exception de surprises par rapport aux personnages déjà présents grâce au (très) bon mode Eclipse, pas de Skull Knight jouable, ni même le surpuissant Puck (Oui, oh, ça va.) le casting est donc composé de 8 personnages et de bons petits bonus.


Cela peut paraître peu, mais les personnages possèdent tous un feeling différent et sont bien travaillés, il suffit de jouer Guts pour ressentir le poids de son épée et sa surpuissance, Griffith et sa rapières, d'une rapidité mortelle ou encore Zodd, véritable monstre sur pattes prêt a passer sous sa forme bestiale pour balayer les milliers d'ennemis a l'écran.


La qualité est donc au rendez-vous, même si certains regretteront l'absence de leur chouchou. C'est la vie !


Le jeu se décompose en 3 modes principaux :



  • Story Mode
    Reprenant de manière plutôt classe le manga jusqu'à la bataille sur le port avec de l'électricité dans l'air (Oui j'ai peur de Spoiler !) le mode Story propose une bonne quinzaine d'heure en ligne droite, une bonne dizaine d'heures de plus pour les objectifs secondaires (Sous forme de Behelit a collecter a la manière des Skulltulas d'or d'Hyrule Warrior) sans parler du choix de la difficulté, Easy, Normal, Hard ou Hell, sachant que le mode Hard vous offrira déjà un bon challenge dans un premier temps, surtout contre les boss battle.


L'arc de l'âge d'or est entrecoupé de cinématiques tirées des trois films Berserk et de scènes utilisant le moteur graphique du jeu pour les details manquants, une façon sympathique pour les non-connaisseurs du Manga d'en apprendre un peu plus entre chaque mission. Une bonne initiative.


La deuxième partie dedié au chevalier noir et sa nouvelle bande ne bénéficie pas du même traitement faute de films, mais le jeu remplace le tatsouin par des cinématiques en 3D de bonne facture, mais hélas trop peu nombreuses. Dommage. Il est facile de ressentir que les développeurs ont plus donnés jusqu'au fameux Tome 13, mais, en soit, la deuxième partie est loin d'être désagréable. (Demon Guts, the Hill of Sword, le retour de Griffith etc.) bref, le mode Story est très agréable, avec ses 120 minutes de mise en scène, de batailles épiques, un très bon moment, bien sanglant!



  • Free mode


Je ne vais pas dormir des heures sur la description de ce mode, le titre parle de lui même, vous êtes tout simplement libre de jouer qui vous voulez, sur la mission que vous voulez, un bon moyen de Level up tranquillement. Un classique du style.


-Mode Eclipse


LE mode original de ce Berserk, le mode eclipse est un mode Survival, mais pas bête et méchant comme de nombreux jeux. Le mode se présente sous forme de challenge a la difficulté croissante, comme une tour de plus de 100 étages a grimper a la force de l'épée, et le mode est vraiment jouissif, en plus de débloquer des bonus et de level up comme un porc, en mode Hard ou Hell, le jeu propose rapidement un vrai challenge, et certains boss vous laisseront volontiers vous briser les os contre eux, même avec un demon Guts très énervé! Un vrai défouloir et un défi intéressant a la durée de vie gigantesque si vous voulez relever le challenge avec tout les personnages.


-Mécanismes/ Graphismes


Manette en main, tout s'apprend très vite, un bouton de garde, attaques fortes, attaques faibles, esquives/dash, l'arme secondaire, un bouton pour appeler sa monture et un dernier pour passer en mode Rage/Berserk. Ce dernier vous permettra de faire grimper une barre de rage en faisant un carnage, avant de lancer votre attaque ultime ou de vous transformer.
C'est très rapide, très instinctif, bref Omega force a l'habitude, et ça se ressent!


Graphiquement le jeu est très honnête sur Ps4, le nombre d'ennemis a l'écran est incroyablement élevé (Sûrement un des Musô les plus gâté a ce niveau là.) ce qui est vraiment jubilatoire quand il s'agit de démembrer des milliers de Trolls dans des hectolitres d'hémoglobine ! Il y a cependant quelques faiblesses dans certaines conversations utilisant le moteur du jeu, pas toujours très animés, pas de quoi fouetter un chat, mais il est bon de le souligner. La camera a aussi la fâcheuse tendance a se caller contre les murs lors des duels contre les boss, vous laissant parfois bloqué devant un gigantesque monstre sans pouvoir s'enfuir. Rare mais plutôt frustrant. D'autant que les combats sont sympathiques et évite le syndrome QTE. Ça fait plaisir.


Un point sur le Multijoueurs


Berserk Musô a été pensé comme un jeu solo, ça se sent. Les boss demandent un peu de patience et une mémorisation des patterns, la garde est très utile, les maps sont pensée Solo, bref, pour le moment Pas de Multi hors ligne ou en ligne. J'avoue que ça ne ma pas marqué du tout personnellement, mais il est possible que vous aviez envie d'une coopération pour le leveling. Si c'est le cas il va falloir croiser les doigts.


Déjà, le jeu regorge d'éléments a l'écran, le sang et les démembrements demandent pas mal de ressources, tellement même que KT a bloqué son jeu a 30Fps, soit, un des seuls Musô a ne pas tourner a 60fps. Ceci dit, c'est un 30Fps stable et fluide, vraiment indétectable a l'écran. Mais je vous laisse imaginer en Local. La framerate prendrai un sale coup. (Coucou Hyrule Warrior et One piece PW.)
Même si rien nest prévu pour le online actuellement, ce fût le cas de Shingeki no kyojin a sa sortie Nippone. 3 mois après, une mise a jour online est arrivée. En somme je ne peux pas me prononcer pour le moment, la sortie étant trop récente.


Mais attention a ne pas tout miser sur le Multi, je le répète, le jeu a vraiment été pensé Solo, et l'intégration d'un multi semble pour le moment improbable.


Bref, vous l'avez compris, Berserk Musô est le jeu que les fans attendaient sans être sans défauts (Anecdotiques pour certains, très fâcheux dans sa censure en occident.) car les fans de Berserk savent que le Manga mérite le meilleur. Dieu que nous sommes pointilleux!
C'est peut-être pour ça que l'équipe d'Omega force marque leur coup d'essai sur ce premier opus et semble suivre le jeu activement.
Une bonne chose, en attendant une potentielle suite, qui cette fois, n'aura plus peur des démembrements sur les soldats.


Les plus :



  • Berserk!

  • La violence, présente et jubilatoire.

  • Des personnages travaillés

  • Un système d'équipement et de crafting d'objets bien pensé.

  • Le mode eclipse, un bon Story, les Boss battle sympas

  • Le nombre d'adversaires a l'écran!

  • Une durée de vie colossale

  • Schierke <3

  • 120 minutes de film, qui s'incrustes bien dans les missions

  • Les challenges secondaires

  • Des petites surprises cachées !

  • Les attaques Spéciales spectaculaires.

  • Un mode Hard bien équilibré.

  • Wyald enfin hors-Manga!

  • récompense pour chaque perso au niveau 100 de l'éclipse.

  • Ost agréable et doublage nickel.

  • L'habillage du jeu, très soigné.

  • Si gamekult a pas aimé, c'est bon signe. ;)


Les moins :



  • Un manque de cinématiques dans la seconde partie du jeu.

  • Mode normal trop simple.

  • Répétitif si on accroche pas aux Musô.

  • Berserk : The band of the Hawk. Pourquoi le "And" en Occident?

  • Pas d'arc Lost Childrens, mais c'était prévisible!

  • la Camera parfois un peu folle.

  • pas de Multi

  • Encore censuré chez nous...


-Conclusion


Berserk Musô est un bon titre, et le défi de l'adaptation est réussi. Évidemment, le jeu ne reflète pas toute la violence et la rage que dégage la lecture d'un tome de Berserk, mais nous ne somme pas la pour voir des orgies démoniaques en cinématique. Le but premier de Koei Tecmo est de proposer l'univers sombre et violent de l'oeuvre de Mirua, mais tout en restant fun et jouissif. Après l'immense déception "Berserk 2016", il est difficile de ne pas se réjouir de cette adaptation videoludique.
Long, fluide, bénéficiant d'un soins digne de Shingeki no kyojin, Omega force offre une nouvelle fois un bon titre a licence.
Sans atteindre le gigantisme d'un Zelda HW, Berserk saura sans problème vous tenir des heures accroché a votre manette, entre un mode Story relativement complet, un mode Eclipse qui vous fera perdre la tête avec ses bonus vraiment sympathique, inutile de dire que l'envie de faire monter au niveau 100 le roster entier sera bien présente.
Le Behelit pourpre viendra pleurer ses larmes de sang en Février 2017 en Europe, pour le plus grand bonheur des fans d'éclipses et de censures inexplicables.

Psykokilla_V3
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le 1 nov. 2016

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Psykokilla_V3

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