Comment que j'm'y crois !
Certes je ne suis pas le meilleur public du FPS en multi : mes dernières expériences impliquées dataient d'Unreal Tournament, et je m'attardai dernièrement assez rarement à ce genre, ne tournant qu'autour de Borderlands et Left 4 Dead 2. Bref, je passais complètement à coté de la mode Call of Duty, qui semble avoir relégué tout ce qui faisait avant à de jolies références nostalgiques.
Et le début de Battlefield 3 m'a fait me poser une question : mais comment vais je faire bouffer la galette du CD a l'ami qui m'a convaincu de l'acheter ?
En effet, après une partie complète à poper au milieu d'un parc quelconque, qui s'avérera plus tard être un parc parisien, à me faire sniper avant même de vouloir penser à faire gigoter l'une de mes couilles, je commençais à péter un sérieux cable. Ca en devenait une expérience fantastique de voir ce qu'était devenu le FPS apparemment "moderne" : poper, faire un mètre à découvert, se faire découper par un quelconque opposant invisible à 200 mètres. Et que l'on ne vienne pas nous emmerder à nous expliquer qu'il s'agit du moteur physique de FIFA 12 qui gère les animations, vu QUE JE NE VOIS JAMAIS MON TUEUR. Bref, une expérience magique. Une expérience à 55 euros. Voila comment EA avait réussi à me prendre par derrière en fourbe.
Mais ce ne fut finalement qu'une méthode d'apprentissage, du genre : commence par le pire. J'ai finalement rapidement supprimer la possibilité de tomber dans une partie Match à Mort, où les snipers pullulent, pour me focaliser sur les modes de jeu Ruée et Conquête. Et là, pour peu que vous vous calmiez un coup et jouiez un peu planqué, BF3 propose à tout un chacun de survivre assez longtemps sur le champ de bataille pour avoir vraiment l'impression de participer au conflit. Bref le gros défaut qui m'éloignait du genre FPS multi depuis si longtemps est ici anéanti : on peut vaquer à tout plein d'objectifs intéressants sans mourir, en prenant notre temps. Pour peu que l'on meurt, on peut repop sur un des points en possession de notre équipe, dans les véhicules de transport en mouvement, où encore à coté d'un pote de votre esouade. Bref, avec des temps de repop de 5-6 secondes, durant lesquelles on peut éventuellement remanier sa classe où son équipement, et bien sur une partie de 20 minutes on participe activement à 95% de la partie. Inesperé, et vraiment intense. Car BF3 est avant tout une immersion complète.
Battlefield 3 est juste le jeu qui se rapproche le plus de la "guerre moderne", de la pub pour l'armée de terre, et des sensations que vous devriez sûrement vivre sur le terrain. Alors oui on reste souvent planqué, mais non on n'a pas a avoir une précision de doux dingue tout le temps, et non tout ça ne se joue pas au pixel pres à 400 metres. Battlefield requiert juste de connaitre le fonctionnement des maps disponibles, des modes de jeu, et vous propose surtout une varieté de gameplay profondément désarmante.
La force de Battlefield 3, ce sont ces cartes, qui arrivent à rendre naturel les changements de gameplay les plus extrêmes, on combat en avion, on mitraille une plaine en hélico, on détruit des silos en tank, avant de se retrouver au détour d'un chêne mélé à de petites gunfights dans des espaces réduits. Voilà, ce sont mes 45 dernières secondes de jeu. Vos collègues d'escouade peuvent poper sur vous, ce qui permet de ne jamais être isolé, et pousse au teamplay. Mais ce qui vous permet aussi, une fois mort, de ne pas avoir à réapparaître à 5km de là, au point de départ de la carte.
Bref, mon choc culturel fut assez énorme, vu mon retard en culture FPS, et j'ai donc beaucoup de choses à dire sur BF3. Mais n'est important que le principal : BF3 est une expérience entière et franchement aboutie de guerre ouverte et moderne, sûrement à des années lumière de la réalité, que je ne connais pas. Bref, actuellement, Battlefield 3 est surement le meilleur jeu vidéo "pour s'y croire".