Le dernier Assassin's Creed auquel j'avais vraiment joué était AC 3, je ne sais pas si la série s'était beaucoup améliorée par la suite mais entre l'épisode aux Etats-Unis et celui-ci, le bond qualitatif est énorme. Cela s'explique notamment par la place beaucoup moins importante accordée à l'infiltration, aspect que je trouvais très moyen sur les anciens Assassin's Creed et qui constituait pourtant le coeur du jeu. Ici on n'est jamais forcé d'être discret et le système de combat plutôt réussi pousse même à jouer en mode bourrin. De toute façon, on ne peut même pas tuer discrètement des ennemis de haut niveau (ce qui est ridicule mais peut se comprendre), donc l'infiltration n'est jamais une meilleure option que le combat.


AC Origins est donc un action-rpg au même titre que le jeu dont il semble s'inspirer le plus : The Witcher 3. Et c'est là que les choses se gâtent puisque les très nombreuses quêtes annexes n'atteignent jamais le niveau de The Witcher 3 et la raison est simple : ça n'a aucune cohérence. Dans The Witcher 3 les quêtes annexes participent à l'immersion, elles sont l'occasion d'en savoir plus sur l'univers et de mieux comprendre celui-ci, notamment que le mal et le bien sont des choses bien abstraites ; dans AC Origins, les quêtes annexes sont ridicules et finissent presque toujours par l'assassinat des méchants qui oppriment les gentils gueux. Bayek qui, selon ses dires, veut seulement venger la mort de son fils, est un fou sanguinaire qui tue tous ceux qu'il juge mauvais et ses jugements sont expéditifs puisque la simple parole d'un type qu'il avait jamais croisé auparavant suffit à le convaincre qu'il doit distribuer la mort. Alors effectivement c'est un jeu vidéo et on a l'habitude de trucider tout le monde mais ici ça détruit la cohérence de l'histoire qui prend beaucoup de place.
Même la structure de la quête principale m'a gêné puisqu'on retrouve la même que les jeux en monde ouvert récents que j'aime pas (Far Cry 5 et Mafia III) : l'objectif est de tuer des boss rapidement identifiés qui sont à la tête d'une zone du monde. Mais heureusement c'est moins grossier dans AC Origins, déjà scénaristiquement ça se justifie et ensuite il s'agit pas d'effectuer un certain nombre de missions dans la zone pour pouvoir éliminer le boss. Cela dit c'est un peu étrange de retrouver cette structure un peu nulle dans autant de jeux en monde ouvert récents.
Malgré tout, j'ai apprécié les nombreuses heures que j'ai passé sur le jeu même si la fin m'a énervé :


on y joue pas mal Aya dont on ne choisit pas les compétences alors qu'on s'est fait suer à faire évoluer Bayek pendant des dizaines d'heures...

Pragor
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le 28 juin 2019

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