Assassin's Creed: Mirage par Tumenihr

Le jeu en lui-même, le gameplay, on le connait. Je ne m'attarde pas dessus, c'est la même chose depuis longtemps : le parkour est un peu chiant, le personnage fait souvent ce qu'on n'attendait pas de lui ; la caméra n'en fait parfois qu'à sa tête quand on est submergé d'ennemis ; l'intelligence artificielle des ennemis est toujours aussi bas du front et ils vont vite retourner à leur poste en sifflotant innocemment après s'être intéressé 10 secondes au cadavre de leur collègue. On nous vend des nouveautés parkour, mais à part faire du saut à la perche avec une poutre une fois de temps en temps (j'en ai croisé/utilisé moins de 5 fois en 25h de jeu), rien de nouveau sous le soleil de Bagdad. La seule petite nouveauté, un peu cheatée mais qui fait un peu plaisir, c'est la Concentration d'Assassin qui permet de planifier plusieurs assassinats d'affilé ("planifier" c'est un grand mot, tu vises le garde et tu cliques sur "tuer" et le reste tourne tout seul).

Mais ce qui m'a le plus déçu, c'est l'histoire. J'ai toujours replongé la main dans le pot de pop-corn qu'est Assassin's Creed, même si je sais que je ne devrais pas, et que ce n'est pas très bon, mais c'est un petit plaisir coupable. J'ai toujours apprécié le côté meta de l'histoire, les va et viens passé/présent, la corporate Abstergo et le lore autour de l'Animus. J'ai toujours apprécié creuser la surface pour découvrir petit à petit la civilisation des Isu, les fragments d'Eden, etc. À ce titre, Black Flag est un de mes Assassin's Creed préféré. Mais dans Assassin's Creed Mirage, rien de tout ça. 25h de jeu, dont 24h50 où l'ont apprend RIEN. Puis, tout est torché en 10 minutes à grand coup de cinématiques chiantes qui se suivent sans transition. Une fin extrêmement bâclé, que l'on ne comprend même pas si on n'a pas épluché le Wiki Assassin's Creed juste avant.

Un exemple ridicule de ce bâclage total : Basim porte une cicatrice sur le visage dans Valhalla, façon "Maître Assassin au lourd passé" ; il ne l'a pas (encore) dans Mirage. On passe tout le jeu à nous battre, assassiner, frôler la mort, mais toujours pas de cicatrice. Et à 30 secondes du générique de fin, on nous dévoile en une petite scénette comment Basim a eu cette cicatrice badass : un simple coup de griffe de son aigle Enkidu. Ridicule, inutile, la justification de cette cicatrice n'apporte rien, sinon nous dire que Basim n'a rien appris et n'a absolument pas évolué au cours du jeu (puisque le fait d'acquérir et d'apprivoiser Enkidu se fait en tout début de jeu).

Je comptais terminer le jeu et mettre ma petite note sur SensCritique et m'arrêter là, je ne suis pas du genre à écrire une critique sur tout, mais là l'histoire est tellement torchée et la fin du jeu totalement bâclée que je trouve ça assez honteux pour ne pas contenir ma frustration.