Ce jeu marquera la fin de l'innocence de nos personnages. Une très bonne surprise à découvrir.

Mon let's play sur A Plague Tale: Innocence

En 2019, Focus Entertainment sortit un jeu français (en tant qu’éditeur) et ce jeu a fait sensation. Autant, on parlait très peu de ce jeu lors des annonces, comme si il était passé inaperçu, autant, lors de sa sortie, ce jeu a été adoré et encensé par la critique presse (pas en tant que chef d’œuvre mais en tant que très bon jeu) mais a t-il mérité sa réputation ? Honnêtement oui. En terme de scénario et de de personnages, on est face à un jeu qui a été très bien écrit et qui saura être apprécié sur ce point. Même si ce jeu possède quelques problèmes dont on va reparler, ça reste un très bon jeu qui aura mérité sa réputation.

PS: J'ai testé le jeu sous deux versions, la version PS4 et la version PS5 et c'est globalement le même jeu avec des temps de chargement un petit peu plus courts et du 60 FPS plus agréable pour les yeux que les 30 FPS habituels.

Positif

• Une chose assez rare, les IA réfléchissent intelligemment (enfin presque). Lorsque vous tuez un ennemi et qu’il a été remarqué, l’alerte est donnée et passer ne sera pas aussi facile. De plus, si vous répétez trop de fois la même action, l’ennemi va finir par se poser des questions. C’est un détail mais c’est une bonne chose que l’IA ait été un petit peu améliorée.




• Question ennemis, vous croiserez surtout des rats et des soldats de l’inquisition. On pourrait se plaindre du fait que les ennemis sont toujours les mêmes, mais là c’est logique et il arrive que rats puissent vous permettre d’avancer en leur donnant les cadavres des soldats de l’inquisition. Donc oui, ils sont un peu répétitifs mais ils passent cette fois.




• Un point du jeu qu’il faut saluer, c’est son écriture. Quand on voit que le scénario a pris le temps de développer la relation Hugo-Amicia tout en réussissant à nous faire attacher et connaître les différents personnages secondaires qui nous rejoignent (enfin, presque tous), on voit que l’écriture est un des meilleurs point de ce jeu.




• Le gameplay du jeu est surtout un gameplay de jeu d’infiltration et il se prend plutôt bien en main. Le tutoriel n’est pas trop compliqué et on prend rapidement en main le gameplay d’infiltration pour échapper aux gardes et se faufiler (ou les tuer au bout d’un moment). Enfin, on peut dire que le gameplay a été travaillé ici.




• Le jeu démarre par un bel après-midi entre Amicia, son père et son chien avant qu’ils ne tombent sur un phénomène inattendu provoquant la mort de leur chien et qu’ils rentrent chez eux. C’est une introduction intéressante qui nous donne envie d’en savoir plus sur ce qui s’est passé et sur ce qui s’en ai pris au chien.




• L’avantage d’une fin de ce style, en apportant une assez belle conclusion au jeu sur la relation entre Hugo et Amicia, c’est qu’elle permet d’imaginer une suite sans être obligé de l’avoir. Certes, la suite est confirmée et sortie maintenant mais ça reste quand même une belle fin après tout ça.




• Graphiquement, si on fait exception de quelques détails dont on reparlera dans la partie négative, le jeu s’en sort graphiquement. Nous ne sommes pas face à un des plus beaux jeux en terme de graphismes mais ils restent travaillés et de bonne qualité malgré quelques détails pointilleux.




• Il vous est possible de trouver des éléments bonus comme les curiosités et les fleurs à retrouver. C’est un détail optionnel mais c’est un détail qui saura plaire aux chasseurs de trophées et à ceux qui veulent changer un peu des phases d’infiltration en recherchant ces éléments.




• Que dire sur la VF de ce jeu ? Qu’elle est qualitative. On reconnaîtra des comédiens et comédiennes de doublage déjà bien connus (Barbara Tissier, Féodor Atkine…) mais la majorité des voix dans ce jeu s’en sortent très bien dans leurs rôles.




• On en parle pas souvent mais l’écran-titre est dans le ton du jeu. Le fait qu’on y voit les rats en masse en train d’envahir l’espace habitable qu’on y voit est un écran-titre qui résume assez bien ces créatures qu’on va souvent rencontrer dans ce jeu.




• Étrangement, la tension est très efficace dans ce jeu. Que ce soit dans les phases d’infiltration qui sont vraiment stressantes à certains moments ou quand on voit ce qui arrive à certains personnages, ça reste de la tension efficace.




• L’émotion est bien géré, notamment grâce aux musiques utilisées aux bons moments. Même si ça ne donnera pas forcément envie de pleurer, il faut reconnaître que les scènes d’émotion ont été bien travaillées.




• La direction artistique est belle. Les décors, le ton sombre de l’histoire, le développement de nos personnages qui perdent leur innocence (même Hugo), la direction artistique est réellement splendide.




• Il n’y a rien à redire sur les musiques car elles sont magnifiques. Sincèrement, la majorité des musiques de ce jeu sont de bonne qualité et ça s’entend, tout en collant à ce qui se passe à l’écran.




• En ne faisant que l’histoire principale et en prenant votre temps, vous devriez en avoir pour près de 5 à 6 heures de jeu, ce qui est une bonne durée pour un jeu comme celui-ci.




• Les décors sont assez jolis en fonction des niveaux. On parcourt surtout des forêts mais on arrive à avoir des beaux décors en fonction des différents lieux qu’on traverse.

Négatif

• Le recyclage de certains ennemis se voit un peu. Attention, on ne parle pas de recyclage fréquent d’ennemis comme dans Ryse: Son of Rome mais bien du recyclage de certains designs. Par exemple, le garde qui a failli nous attraper dans le premier chapitre aura des modèles similaires dans d’autres niveaux. En soi, ce n’est pas un grand défaut mais ce recyclage se voit plus que dans The Last of us.




• Si il y a un point qu’on ne peut ignorer, c’est le manque d’émotion sur les visages de nos personnages. Attention, l’émotion reste travaillée par sa musique et sa mise en scène mais si les personnages montraient un petit peu plus leurs émotions, ça marcherait mieux. Mais non, ils ont souvent des visages neutres comme si de rien était malgré le bon doublage derrière, c’est regrettable.




• Parfois, on a certains bugs assez légers mais drôles. Par exemple, quand on bat le premier boss du jeu (Conrad), si son casque est bien placé, vous le verrez dans la cinématique et ça vous donnera l’impression que le jeu a buggué. Les bugs sont légers et drôles mais ils sont présents.




• Si on se concentre bien, on se rend compte que le jeu est un petit peu prévisible sur ce qu’est réellement la Prima Macula pour Hugo. Attention, il y a peu de choses à deviner et les révélations arrivent un petit peu tard mais on comprend assez vite en arrivant à un certain chapitre.




• Et si nous parlions des quelques incohérences de ce jeu ? Comme le coup d’avoir un personnage qui parle sans bouger les lèvres par exemple ? En vrai, ces incohérences ne se voient que si on fait attention, il n’y a rien de réellement dramatique.

Au final, A Plague Tale: Innocence est une très belle surprise qui a mérité sa popularité, et ce malgré que l’infiltration ne soit pas le genre préféré de tous. En tout cas, c’est un jeu qui a su plaire pour de très bonnes raisons. La direction artistique est belle, les personnages sont bien développés, la VF est de qualité, les graphismes sont assez réussis et les musiques sont superbes. Après, il est vrai que le manque d’émotion sur les visages se fait sentir, qu’il y a quelques bugs et qu’il y a quelques petites incohérences. Mais ces défauts assez mineurs ne vous gâcheront pas le plaisir d’y jouer. Pour ma part, ce fut une découverte tardive mais une belle découverte que je ne regrette pas, le jeu a amplement mérité son succès.