Par où commencer ? Photographie dégueulasse.
D'ailleurs, est-ce qu'on a vraiment un directeur de photographie sur ces films ? Plutôt un étalonneur ?
Batman c'est Judex, un mec comme vous et moi. Il doit laisser les demi-dieux faire le boulot, et rester en retrait pour recruter, planifier, soutenir. Batman est censé être le "M" de la Ligue de Justice, Nick Fury, Mère-Grand, mais pas de chance, c'est Alfred qui cesse de polir l'argenterie et qui s'assied à la place du patron.
Quatre heures et plus de cinématiques de consoles de nouvelle génération, des acteurs qui font ce qu'ils peuvent en attrapant des cascadeurs cablés en pyjama, dans des hangars vides, parlant à des balles de ping pong scotchées au bout d'un balai. Quel calvaire ce doit être pour eux. Le vert est une couleur maudite au théâtre. Quelle ironie.
Les héros, deux flics qui menacent Superman avec un revolver, trois blouses blanches qui tapent très vite sur des claviers, un petit casting uniquement là pour empêcher le film de tomber dans la catégorie "animation".
Un design déjà fatigué il y a vingt ans, des véhicules, des costumes, des armes taillés comme des putain de fauteuils de gamers. Je suppose donc que ce film s'adresse aux gens que le dernier modèle de souris "Razer Viper Ultimate" fait bander très fort.
Un grand méchant "Steppenwolf" (quel nom à la con), créé avec le même template 3D que le Azog du "Hobbit", entouré par ces sempiternelles hordes de sbires volants, au design simpliste, facilitant ainsi leur duplication par les équipes d'infographistes.
Des antagonistes qui n'existent pas, dont tout le monde se fout, et puis cette intrigue "j'ai déjà détruit 100000 mondes"/"Je dois réunir les cubes"/"je dois retrouver l'anti-monde"... sérieusement ? Vous nous prenez pour des cons ?
En plus de quatre heures, deux scènes qui m'ont vaguement fait quitter ma léthargie : de jolis effets lorsque Flash court, et un beau plan de Superman face au soleil.
Il y a bien deux tentatives de scènes de cinéma, je crois, superflues puisque ça n'est pas un film, une minute de dialogues devant une tasse de thé qui fume aussi hygge que Christophe Lambert gobant un téton est érotique.
Pas de film, juste un jeu vidéo de la PS5. Des cut-scenes pour poser l'intrigue, poser la géographie du niveau à venir, alternées avec de la filoche en Ultra HD, jusqu'au boss final.
Les thèmes musicaux des héros claironnés à chaque fois qu'ils sont sélectionnés par le joueur : une femme bulgare pleure la misère des peuples à chaque fois que Wonder Woman sort des starting-blocks. Un groupe d'étudiants tente de jouer du Black Sabbath à chaque fois qu' Aquaman lève un sourcil.
Et on conclut par la pire reprise de Leonard Cohen jamais enregistrée, qui a fini par me faire détester totalement une chanson qui auparavant ne faisait que m'ennuyer.
Zack, nous sommes désolés pour ta fille, sincèrement, mais c'est ta vie privée, ça ne nous regarde pas.

wyrdlander
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le 31 mars 2021

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