On ne sait plus quoi faire pour réinventer le genre et force est de constater que peu importe le réalisateur, talentueux soit-il, qu'il est dur de sortir des sentiers battus sans faire de la redite.
Lars Damoiseaux, réalisateur flamand de quelques courts métrages dont c'est le premier long
est pourtant loin d'être un guignolo même si il pousse son film justement dans le grand guignol avec entrain et gourmandise. Les scènes gores sont en grande partie réussies et certaines même détonnent par leur côté burlesque vraiment bienvenu ici. C'est bien l'intérêt du film. Une bonne poilade avec le grand benêt de service, le toxico de service, et d'autres caricatures assumées pour mieux les desservir ensuite et là encore c'est bien foutu dans l'ensemble même si on sent un peu trop la fin venir. Pour le reste, l'histoire est implantée dans un lieu que l'on connaît déjà, une clinique esthétique. La cause des dérives est grotesque et presque volontairement incompréhensible mais Lars s'en fout royalement, il veut montrer qu'il peut rendre une copie zombiesque de qualité et c'est ce qu'il fait.
On regrettera peut-être qu'il n'aie pas davantage été dans l'absurde car ce sont les meilleures scènes incontestablement par le simple fait que l'on ne s'y attend pas. La scène du p...est juste d'une drôlerie à p...de rire. Mais il y en a d'autres qui m'ont bien fait marrer. Le coup des bestioles notamment aurait pu être plus exploité encore. Ici, difficile d'avoir les pétoches, on se marre ou on n'adhère pas.
Et puis Lars s'en fout car il fait en sorte que ça parte vite en couille et c'est bien là ce que l'on attend. Pas trop de perte de temps dans la fameuse scène d'ouverture trop souvent longue dans ce genre.
Bref comme je le dis dans le titre, une bonne poilade et quelques moments hilares.
Un popcorn bloody movie de seconde partie de soirée entre amis.