Autant vous le dire d’emblée: j’ai adoré DoFP (c’est comme ça que je l’appelerai dans cette critique), et c’est pour moi le meilleur film de l’univers X-Men à ce jour. L’histoire que nous présente ce nouveau volet de la saga X-Men est la plus intéressante de l’univers jamais adaptée en film, et le film précédent, X-Men: First Class, lui donne encore plus de sens, en présentant les mutants "jeunes" et en introduisant des relations importantes entre les personnages.

Les enjeux dans DoFP sont énormes, autant pour sauver les Mutants que pour tenter de préserver l’humanité. Le film s’ouvre sur un futur (en 2023 plus précisement) apocalyptique où le Professeur X, Magneto, Wolverine, Tornade, Blink, Colossus, Bishop, Shadowcat, Iceberg, Solar et Warpath tentent de survivre tant bien que mal. Les mutants sont parqués dans un camp de concentration au beau milieu de New York. La première scène, scène d’anthologie, où les X-Men survivants se battent face aux Sentinelles, est une des séquences les plus réussies et impressionantes du film à mon avis. Ne pouvant se résigner à voir cette réalité atroce, les mutants se décident à envoyer l’un des leurs, Wolverine donc (j’ai écris sur ce choix ci-bas), dans le passé (1973 plus exactement), pour empêcher Mystique de tuer Bolivar Trask et par conséquent, de déclencher la guerre qui va causer ce futur apocalyptique.

Le retour de Bryan Singer à la réalisation m’avait réjoui rien qu’à son annonce, je ne peux qu’être totalement satisfait par le résultat. Ce qui me plaît dans les films X-Men où Bryan Singer est impliqué (X-Men, X-Men 2, X-Men: First Class (dans une moindre mesure, même si Singer est présent à l’écriture) et donc X-Men: DoFP), c’est à quel point l’univers est pris au sérieux. Contrairement, par exemple, aux films The Amazing Spider-Man, la condition des mutants est prise au sérieuse, rendue vraisemblable, en l’intégrant pleinement aux évenements historiques. Ce n’est pas un secret que les comic-book movies qui prennent le sujet d’origine au sérieux, sont les meilleurs. Les thèmes qu’aborde DoFP sont nombreux, avec notamment de multiples paraboles au racisme et à l’intolérance: on se souviendra tous de la scène où Fauve et Mystique sont photographiés comme les plus vulgaires des animaux par les journalistes. J’ai également beaucoup aimé l’intégration de l’Histoire américaine aux évenements du film.

Enfin, pour revenir sur le rythme et la mise en scène, qui sont quand même une partie importante de DoFP, je suis dubitatif devant certains moments de cinéma, de vrai cinéma. Des moments épiques, comme la séquence avec Quicksilver ou la scène d’ouverture, mais pas que. Certains moments, notamment la rencontre Charles jeune – Charles vieux que j’ai particulièrement trouvé émouvante. On ne s’ennuie jamais devant cet opus de la saga X-Men, grâce à un scénario parfaitement maîtrisé, qui ne nous perd jamais entre les arcs du passé (la souffrance de Charles, la radicalisation de Magneto et Mystique qui est prête à faire basculer le cours de l’Histoire) et le futur.

Un des seuls défauts que je trouve aux films X-Men, c’est la trop grosse importance que prend Wolverine par rapport aux autres mutants alors que les X-Men, c’est avant tout une équipe. Par exemple, dans les comics dont est adapté DoFP, c’est Kitty Pride qui est renvoyée dans le passé, et non Wolverine (comme dans le film). Enfin, pour revenir sur mon fanboyisme pur, certains caméos, comme ceux de Malicia, Jean Grey et Scott Summers m’ont fait bondir de mon siège. Je ne vous spoilerai pas la scène post-générique, mais je peux vous dire qu’en connaissant sa signification, on ne peut qu’être excité à l’idée de voir le prochain épisode de la saga, X-Men: Apocalypse.

J’ai donc beaucoup aimé X-Men: DoFP, et c’est pour moi la meilleure adaptation des X-Men en film. Je ne me risquerai pas à affirmer que c’est mon film préféré de super-héros (ayant une petite préférence pour Batman The Dark Knight et même Kick-Ass), même s’il n’est vraiment pas très loin. Bryan Singer livre donc ici un chef-d’oeuvre (oui oui), en abordant des thèmes importants tout en gardant ce que fait un bon film: le scénario, la mise en scène et le rythme, et en allant bien au-delà d’un simple blockbuster. Si tout se passe bien, DoFP sera un carton au box-office cette année, et encouragera les studios à réaliser d’autres films de cette qualité et de cette envergure, on ne peut que s’en réjouire. Vivement l’Apocalyspe tant attendue.

(PS: n'oubliez pas de visiter mon blog, http://antolanglinay.wordpress.com, pour d'autres articles divers et variés.)
AntoLang
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le 24 mai 2014

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AntoLang

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