La saga X-Men serait-elle une boucle? À chaque fois, ça se passe de la même façon. Tout commence bien, et ça continue pendant un deuxième temps, avant de se finir dans l'indignité. La première trilogie ne s'est pas relevée du troisième et pathétique volet l'Affrontement Final. Son reboot s'est également terminé pas loin de l'infamie à cause de l'ubuesque Apocalypse. Enfin, pas terminé puisque aujourd'hui débarque Dark Phoenix. La dernière fois que le personnage du Phoenix a rappliqué, c'était pour X-Men 3 (2006)...on a vu ce que ça a donné. C'est donc peu dire que j'allais à reculons voir ce Dark Phoenix.
Pour sa première réalisation, Simon Kinberg (jusque là scénariste pour la licence) devait donc redresser la franchise pour conclure sur une note positive. Et ça n'a rien d'évident. Kinberg fait le choix de se délester des problématiques inhérentes à la franchise (racisme, défiance et différence).
Ici, l'histoire tourne autour de race extra-terrestre hostile et de force cosmique. Autrement dit, plus proche que jamais du regrettable Apocalypse. L'écriture se montre donc maladroite, cantonnant certains personnages à des agissements parfois ahurissants de bêtise (cf Magneto qui se contredit souvent), ou les éjectant sans sommation (Vif-Argent). Curieusement, et malgré ses gros défauts, Dark Phoenix se révèle plutôt pas mal en fin de compte. Pour son baptême du feu, Kinberg emballe correctement son film qui comporte son lot de scènes réussies: les séquences d'action en ouverture et conclusion assez excitantes, parfaitement accompagnées par les bonnes compositions d'Hans Zimmer. Je dois aussi avouer ma surprise quant au ton cette fois-ci plus resserré sur nos personnages.
Une agréable surprise. Même si ce n'est pas mirobolant, les comédiens ont cette fois plus à jouer. Et ils le font bien. Comme final, ce n'est pas ce qui se fait de mieux, loin de là. Mais après les errements qu'ont vécu les X-Men, c'est mieux que ce qu'on pouvait en redouter.